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Gestion Politique : faut-il un gouvernement d’union nationale au Niger ?
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  La source


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La déconfiture, le mot semble s’inviter petit à petit dans le langage courant au Niger au point de s’accommoder au besoin. Décidément, on n’est pas sorti de l’auberge. L’environnement politique, économique et sociale montre des signes d’affolement. Cette situation, entretenue par les politiciens, a poussé les Nigériens à se livrer des spéculations sur la situation politique, telles que la dissolution de l’assemblée nationale, le remaniement ministériel, la recomposition de l’environnement politique, etc..

De telle situation amène les Nigériens à s’interroger sur la finalité de cet imbroglio. Pourquoi doivent-ils consentir autant de sacrifices ? Et si la solution viendrait des politiciens ? Quels intérêts ont-ils à déplacer le débat alors que le Niger est confronté à de multiples difficultés qui réduisent graduellement le pouvoir d’achat de sa population ? Pourtant, les solutions ne manquent pas. Quel que soit le jeu auquel le peuple sera invité à jouer, les politiciens seront au centre des réflexions pour que le Niger puisse sortir de sa léthargie.

Tout le monde est unanime sur un seul fait : « le jour où les Nigériens auront la bonté de s’entendre sur l’essentiel, le pays décollera », malheureusement, cela est aux antipodes des ambitions de certains.

L’adage qui dit que « l’union fait la force » n’est pas un vain mot, c’est une sorte de leitmotiv qui guide ceux qui sont conscients de l’objectif à atteindre.

Supposons que tous les Nigériens taisent un moment leur divergence et regardent dans la même direction dans l’intérêt unique du Niger, ce qui veut dire logiquement qu’un gouvernement d’union nationale est possible. Ce laps de temps que les Nigériens accepteront de travailler ensemble mettra fin à l’« animosité » et aux différents coups bas qui freinent toutes actions bénéfiques. Certes, certains rappelleront qu’une expérience similaire s’est soldée par un coup d’Etat en 1996.

Heureusement, une cohabitation est différente d’un gouvernement d’union nationale. A travers le premier concept, la structure simple de la majorité et de l’opposition reste. Par contre avec le deuxième, toutes les formations politiques sont appelées à mettre en commun leur expertise pour le bien commun.

En réalité, l’expérience de la cohabitation a échoué au Niger parce qu’elle était fondée sur la vengeance marquée par l’idée de faire échec au régime. La crise institutionnelle qui avait amené la junte militaire, dirigée par le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, le 27 janvier 1996, était due à la paralysie du pays.

A l’époque, Mahamadou Issoufou, alors Premier ministre du gouvernement et président du PNDS-Tarayya, et ses militants se sont sentis trahis par leur allié de la CDS-Rahama et ont claqué la porte. Ce départ a entrainé une nouvelle configuration qui a poussé le pays dans l’incertitude.

Aujourd’hui, le contexte est autre, c’est le pouvoir en place qui a ressenti la nécessité de travailler avec tous les Nigériens dans l’intérêt du Niger. Le mal de ce pays demeure le mensonge et le sadisme de ceux qui gravitent autour des décideurs et qui les trompent pour satisfaire leurs ambitions. Alors que dans l’immédiat et vu la situation moins reluisante du Niger, l’option de regarder dans la même direction, pour un temps, peut être bénéfique pour le pays.

Les atouts

Les avantages qu’on peut espérer d’un gouvernement d’union nationale sont multiples. La réussite d’un tel gouvernement repose sur les qualités des membres qui le composent. La force de cette orientation, c’est la possibilité de lutter contre la politisation de l’administration.

En réalité, l’un des problèmes du Niger est la politisation sauvage de l’administration. La preuve, certains politiciens expriment publiquement leur ras-le-bol. Ils reconnaissent que même les postes de planton font l’objet de partage partisan. On peut comprendre logiquement pourquoi la culture de la médiocrité est relevée dans les faits et gestes.

Un autre avantage du gouvernement d’union nationale réside dans le fait qu’il est limité dans le temps afin de marquer son efficacité. Bien que axé sur des résultats immédiats et palpables, ce gouvernement reste tributaire de certains aléas.

Les limites

Le gouvernement d’union nationale est loin d’être la clé magique pour résoudre l’essentiel des problèmes. Dans certains cas, ce choix, au début motivé par le besoin se s’inscrire dans le développement, peut être détourné de son objectif.

En définitif, quelle que soit l’attitude des membres du Mouvement pour la Renaissance du Niger (MRN) et de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN), tant que les Nigériens refuseront de s’entendre sur l’essentiel pour que la démocratie soit effective, le gouvernement d’union nationale restera une utopie.

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