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Niger: Fréquentes violences policères Les médias ne se laisseront pas faire!
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  medianiger.info




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Les organisations socioprofessionnelles des médias, réunies à la Maison de la presse, le jeudi 21 février 2013, se sont penchées sur les agressions répétées et systématiques exercées contre les journalistes lors des couvertures médiatiques de certains événements.


L’on se rappelle que trois (3) de nos confrères avaient été violemment agressés par des éléments des forces de défense et de sécurité le 17 janvier 2013 à Zinder. Des événements qui ont suscité le 21 janvier 2013 une rencontre multipartite -Observatoire National de la Communication- Ministère de l’intérieur- Ministère de la communication et les Représentants des Organisations socioprofessionnelles de la presse nigérienne. Les différentes parties ont déploré les actes de brutalité dont les journalistes ont été victimes dans l’exercice de leur métier. Les autorités ont promis à cette occasion de diligenter une enquête sur ledit incident, de faire la lumière et de situer les responsabilités. Mieux, ces mêmes autorités avaient souhaité la mise place d’un cadre de dialogue permanent entre journalistes et forces de défense et de sécurité afin de prévenir ces genres d’incidents. En dépit de la reconnaissance de cette bavure policière par les autorités, voilà qu’à nouveau, à l’occasion de la manifestation du Cadre Permanent de Réflexion et d’Action du Secteur Educatif (CPRASE) le vendredi 15 Février 2013, les journalistes ont été victimes de violences policières pendant le déroulement de la marche des enseignants contractuels. Les éléments de la police ont pris position à cet effet sur la double voie juste en face du groupe de radio et télévision Dounia pour bloquer les manifestants. Les journalistes de différents organes se sont placés alors sous un hangar, juste sous l’immeuble Dounia pour faire des interviews avec les responsables de la manifestation. C’est alors que des policiers se sont rués sur eux ; en les molestant au moyen de matraques et de coups de pieds. Le journaliste de la télévision Bonferey Souleymane Ousmane a ainsi reçu plusieurs coups pendant qu’il ramassait son micro tombé; le journaliste Issaka Laouali de la télévisionTENERE et son caméraman Nasser Saidou ont reçu également des coups de pieds et de matraque ayant occasionné des blessures à la main pour le premier et au genou pour le second ; enfin l’animatrice Hadiza Amadou du groupe Dounia, s’est écroulée sous la fumée engendrée par les jets de gaz lacrymogène lancés par les policiers. Devant cette situation répétée et préoccupante qui porte atteinte à la liberté de presse et aux droits des journalistes dans leur quête d’informations, les organisations socioprofessionnelles, signataires de la présente déclaration,


Expriment leurs vives inquiétudes et préoccupations par rapport aux engagements pris par les plus hautes autorités nigériennes de respecter la Constitution de la 7ème République, l’Ordonnance du 4 juin 2010 portant régime de la Liberté de presse, la Charte d’accès à l’information et au documents administratifs ainsi qu’à la signature de la Déclaration de la montagne de la table par le Président élu du Niger qui a par ailleurs promis d’en être l’avocat auprès de ses pairs africains;


Interpellent le président de la République, garant de la constitution, sur les exactions répétées contre la liberté de presse au Niger ;


Condamnent vivement cette dérive de la police, laquelle se rend ainsi coupable de violation grave de la liberté de presse au Niger;


Qualifient de provocatrice l’attitude de la police qui a choisi délibérément de prendre position aux portes d’un groupe privé de radio & télévision pour démontrer son manque de professionnalisme en matière de maintien de l’ordre ;


Interpellent le gouvernement sur la gestion des manifestations par les forces de défense et de sécurité ;


Exigent du gouvernement de rechercher et de sanctionner instamment les auteurs coauteurs et complices de ces actes qui déshonorent la police nationale et le Niger tout entier;


Demandent aux journalistes de continuer leur travail dans le respect des règles du métier et surtout de ne point céder à l’intimidation d’où qu’elle vienne;


Se réservent le droit de porter plainte devant les tribunaux pour agressions de journalistes dans l’exercice de leur métier. Fait à Niamey le jeudi 21 Février 2013 Ont signé : APRTPN, APRTP, ARTI, SYNTRAPREP, SYNATIC, RENJED,RJDH, JSP, SYNTRAPREL, UPF-NIGER, REJEA, ANEPI, UJPN

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