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Portrait d’artiste : La sculpture, c’est ma vie...
Publié le vendredi 23 aout 2013   |  Le Sahel




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Né le 4 juillet 1954 à Winditan (Fillingué), M. Lankondé Issoufou est un artiste qui a fait valoir son art au Niger et dans d'autres contrées du monde. Des expositions aux symposiums, en passant par les concours, cet artiste nigérien a partagé son art en terre allemande, hongroise, polonaise etc. ''Tout jeune j'aimais dessiner avec un simple crayon et du papier. Avec le temps, j'ai tenté, au moyen de la sculpture, de donner une forme aux éléments que je dessinais'', explique l'artiste.
Lankondé Issoufou ne voue pas une appréciation particulière à un quelconque type de matériel, la diversité ces œuvres rend témoignage de sa polyvalence. En effet, l'artiste taille et coupe le bois ; sculpte la pierre et le bronze; moule l'argile, la terre perdue et le plâtre, afin de nous donner des œuvres plus réelles les unes que les autres. Lankondé Issoufou a exploré presque toutes les dimensions de l'art, il n'a rien laissé au hasard. ''Rodin reste mon modèle ; il ne s'est jamais précipité pour réaliser ses œuvres'', raconte Lankondé.

Ayant passé par les écoles de beaux arts de Bourges et de Tours entre 1974 et 1976, il a su esquisser et aiguiser son art, à un tel point qu'il a pu imposer la marque du Niger jusqu'en Chine. En 2011, lors du symposium international de la sculpture qui réunissait des centaines de sculpteurs du monde entier dans ce pays, l'artiste nigérien a taillé une sculpture en bronze aux dimensions réelles de la ''vache de kouri''.
Quand on demande au sculpteur de nous faire part de sa source d'inspiration qui lui permet de réaliser de telles œuvres, il hésite avant de répondre: ''j'ai fait une formation en paléontologie dans un musée de Paris ''. Ce qui explique probablement sa passion de donner vie aux animaux. La girafe, grandeur nature, qui trône au dans l'enceinte du Musée Boubou Hama de Niamey ou encore le cheval à fière allure, une symbolique de la culture toubou, qui accueille les visiteurs à l'entrée de la ville de Diffa, en sont des exemples.
L'art de Lankondé Issoufou ne se résume pas seulement à la représentation des animaux. Parmi ses œuvres, on compte la sculpture du capitaine Issoufou Marafat, un militaire mort au combat lors de la rébellion touarègue des années 1990, le monument de la Sainte vierge à la cathédrale de Niamey, les effigies de certains présidents du Niger, etc.
Père de trois enfants, M. Lankondé pense que la vie lui a tout donné. Mais l'artiste n'aime pas raisonner en termes de chiffres et de gains. ''En tant qu'artiste, je ne m'arrête pas pour compter mes entrées d'argent ; ce qui m'intéresse, c'est la création et la formation des apprentis qui prendront ma relève. C'est pour cela que lors de chacun de mes voyages, je me fais accompagner par deux ou trois apprentis que je rémunère selon les recettes que les œuvres produisent'', affirme Lankondé Issoufou.
Encadreur en sculpture, lors des 7èmes Jeux de la Francophonie qui se dérouleront du 6 au 15 Septembre 2013 à Nice en France, le maître artiste nourrit l'ardent désir de laisser sa marque et son savoir-faire dans l'ambitieux projet ''Niamey Nyala''.
Notons qu'une biographie sur la vie de l'artiste est en cours de réalisation par le cinéaste nigérien Mamane Bakabé. ''Mon désir, c'est de créer une école des beaux arts au Niger, afin de résorber le chômage dans le milieu des artistes'', conclut M. Lankondé Issoufou.

Samira Sabou (Stagiaire)

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