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Niger : Gouvernement d’union nationale ou Gouvernement de distraction nationale ? La vraie face d’une génération de politiciens.?
Publié le lundi 26 aout 2013   |  actuniger.com




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Au lendemain du Tazartché(1), s’il y a une chose sur laquelle s’accordaient tous les nigériens, c’est cet espoir lié au changement, à l’alternance tant souhaitée en démocratie, et la fierté du peuple nigérien d’imposer sa loi à ses dirigeants par le principe de " deux mandats au maximum".


Le mot renaissance était sur toutes les lèvres et l’espoir des lendemains meilleurs était permis, car l’arrivée au pouvoir du parti qui regorge le plus de « cadres », nous a fait croire à une chance devoir enfin un projet de société se mettre en route et être réalisé au profit du peuple nigérien, d’autant plus que les promesses de Zaki(2) candidat étaient au rendez-vous avec le programme 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens).

Malheureusement, la montagne a accouché d’une souris. A mi-mandat, le constat est amer et le bilan peut se résumer en une phrase : le Nigérien moyen s’enfonce dans la misère pendant que des nouveaux « Faux Riches » font leur apparition !
Ce mandat sur lequel on fondait tout un espoir de voir le Niger renaître est en phase de devenir une coquille vide et le plus ridicule de l’histoire du Niger. Le mot peut sembler sévère mais il se justifie à la mesure du parterre de cadres que regorge le parti rose. La première année : Zaki l’a réservé au « nettoyage de la savane » pour remercier tous ceux qui ne font pas parti de son clan. Certains diront que c’était pour mettre les personnes qu’il fallait, à la place qu’il faut, d’autres diront que c’était le partage du gâteau comme une sorte de récompense à tous les soutiens obtenus pour arriver à la caverne d’ALI BABA. Le verdict, lui, est sans appel : nulle part l’intérêt du peuple nigérien n’a été privilégiée. La deuxième année : Zaki et ses troupes cherchent à trouver leurs marques, mais la motivation de chacun a fini par rattraper le groupe, transformant le célèbre programme " les Nigériens nourrissent les nigériens" en " les nigériens narguent les nigériens". Difficulté de débutant ? Incompétence ou mauvaise foi ? À Chacun son avis. Comme si ses difficultés nationales ne suffisaient pas, Niamey s’est fait remarquer dans ses prises de positions sur la situation du voisin Malien. Au lieu d’aider le voisin et faire profil bas comme tous les « petits pays de la sous-région », on a été bavard et notre arrogance nous a attiré les foudres d’un nouvel ennemi, avec comme conséquence, une situation sécuritaire incertaine ! Cette nouvelle donne d’un ennemi fantôme est-elle l’arbre qui cache la forêt ? L’argument pour faire passer toutes les pilules amères de la « Renaissance » :

• Présence des puissances étrangères sur le sol nigérien.
• Échec du premier gouvernement.

Pour camoufler le bilan désastreux, l’on se cache derrière ce même argument de sécurité ou d’insécurité pour nous vendre un gouvernement d’union nationale, qui n’est rien d’autre qu’un aveu d’échec qui ne dit pas son nom. À peine annoncé, ce gouvernement nous montre les vraies intentions qui fondent sa constitution : outre son aspect « pléthorique », le retour de certains acteurs du Tazartché montre que les veilles habitudes n’avaient pas disparu. Ceux qui ont été combattu afin de permettre le renouveau du Niger parce qu’ils en étaient un obstacle, sont aujourd’hui rappelés pour bâtir cette « renaissance ». Ce qui est contradictoire, incohérent, et à la limite de l’acceptable au lendemain de cette lamentable page de notre histoire marquée par le Tazartche, que l’on pensait avoir refermée. Un bon berger n’introduit pas un loup dans sa bergerie, à moins qu’il veuille se cacher derrière le loup pour pouvoir s’en mettre plein la panse sans porter le chapeau ! Au final, c’est le peuple nigérien qui en paiera le prix ! La troisième année du Système Guri (3) a ainsi commencé sur fond de polémique autour du pseudo-gouvernement d’union nationale. Cela fait des mois que l’on ne parle que de ça sur tous les plateaux de télévision, comme si le but était de nous distraire et nous faire oublier les problèmes du nigérien moyen et les promesses d’améliorer son quotidien faites par le président. Et la polémique ne fait que commencer, avec les déclarations de l’opposition et de certains alliés du système Guri ; les intérêts des uns et des autres étant menacés…

Si mérite il y a, le seul de ce mandat, c’est d’avoir mis à nu l’absence de projet de société, de leadership, de sursaut citoyen et patriotique de cette génération de politiciens, qui a pris en tage le Niger depuis "l’indépendance", en connivence avec une jeunesse inconsciente, aveugle, qui se laisse facilement manipuler et est attirée par le gain facile. L’heure est certes à l’indignation, mais surtout à la prise de conscience ! Le temps des politiciens loups, qui s’engraissent sur le dos, la sueur et le sang du peuple en lui promettant monts et merveilles, est fini. Le peuple nigérien doit sortir de sa léthargie et cesser de rêver au son de la trompette des politiciens n’ayant d’autres ambitions que leurs intérêts personnels et égoïstes ; le Niger de demain c’est avant tout notre futur quotidien et non le leur ! Indignons-nous et réveillons-nous chers jeunes ! Cessons d’être le support d’un système corrompu et sans ambition pour notre cher Niger ! Le vrai changement commence par là : la mentalité, la façon de penser et d’agir de chacun d’entre nous ! La vraie renaissance commencera le jour où nous défendrons les valeurs telles que le mérite, le travail, la conscience professionnelle, l’excellence, l’innovation… au détriment du clientélisme politique, de la corruption, de la cooptation familiale, du favoritisme fondé sur le célèbre "théorème" PACC (Parents, Amis, Connaissances et Connaissances).Aux oubliettes donc l’intérêt général, et pendant ce temps …le mandattire à sa fin. Ainsi, la question légitime que l’on est en droit de se poser est de savoir par quelle magie le Niger va renaitre en une année (la quatrième année du mandat) ; ce n’est un secret pour personne que la cinquième année d’un mandat est l’année électorale, de la campagne, du pillage et de toutes les magouilles pour ne pas perdre les privilèges de la vache à lait.

Croyez au pouvoir du comportement de chacun de nous, qui que l’on soit et peu importe où l’on est, ne sous-estimons pas notre apport aussi petit soit-il ! Cela commence par le changement de notre mentalité et de nos comportements, car, en paraphrasant Albert Einstein, la folie, c’est de s’attendre à un résultat différent en continuant de penser et d’agir de la même manière ! C’est seulement de cette façon que l’on peut y arriver, et rendre leur liberté et leur conscience à ceux qui pensent que le système est incontournable et que l’on y peut rien ! Le déclic viendra de là ! Soyons courageux, endurant et patient ; la tâche n’est guère facile, de faire s’écrouler un système qui a des décennies de vie et qui s’auto-défend quand il se sent menacé (Cf. Alliance de toute la classe politique contre Barré alors que Barré n’est que la conséquence de leur mésentente).

L’essentiel, c’est de pousser tous ces politiciens-loups vers la sortie et la retraite, pour le bien du Niger ! Si nous les poussons à la retraite et que nous changeons radicalement nos comportements, alors le Niger pourra prétendre à un meilleur avenir. Comme le disait le président actuel, avant son accession au pouvoir, "le Niger n'est pas un pays pauvre mais un pays mal géré"! Indignons –nous, réveillons-nous !

Par Ahiya Mohamed Kourouza Montréal, Qc.

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