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Interview du préfet du département de Takiéta, M. Moussa Massalaki Soumana : ’’La création de ces nouveaux départements a permis de rapprocher autant que possible l’administration des populations, et beaucoup d’initiatives de développement sont initi
Publié le mercredi 28 aout 2013   |  Le Sahel


Moussa
© Autre presse par DR
Moussa Massalaki Soumana, préfet du département de Takiéta


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Monsieur, Moussa Massalaki Soumana, vous êtes le premier préfet nommé à la tête du département de Takiéta, depuis sa création. Monsieur le préfet, présentez-nous cette jeune entité administrative créée à la place de l'ancien poste administratif de Takiéta.
Je vous remercie beaucoup pour cette occasion que vous m'offrez pour parler de notre nouveau département. C'est la loi N°2011-22 du 8 août 2011 qui a créé le département de Takiéta. J'ai été nommé préfet de ce nouveau département par décret 065/PRN/MI/SP/AR du 29 février 2012. Trois communes composent le département de Takiéta. Il s'agit des communes de Garagoumsa, Tirmini et Dakoussa. Le département de Takiéta est limité à l'ouest par le département de Tessaoua, au nord par celui de Tanout, à l'est par les départements de Mirriah et Damagaram Takaya, au sud par ceux de Mirriah et Kantché. Le département de Takiéta couvre une superficie de 3.904 km², pour une population estimée à 222.873 habitants. Cette population est composée de Haoussa, Peulh, Touareg, Kanouri.

La création des nouveaux départements à la place des anciens postes administratifs est justifiée par le souci de permettre à l'Etat de disposer de structures de proximité, avec le double objectif de sécuriser et d'encadrer les populations dans les actions de développement local. Monsieur le préfet, qu'en est-il, au niveau de votre département, par rapport à l'atteinte des objectifs ainsi visés?
Pour le moment, en deux années, il est très tôt de parler d'atteinte des objectifs que l'Etat s'est fixés à travers la création des nouveaux départements. Mais la création de ces nouveaux départements a permis de rapprocher, autant que possible, l'administration des populations. Les services qui étaient jadis offerts au niveau de Mirriah se font actuellement à Takiéta. La sécurité est assurée par un détachement de la Gendarmerie et un peloton de la Garde Nationale. Les services techniques ont vu la création des directions départementales avec l'affectation des directeurs à leurs têtes. Aussi, beaucoup d'initiatives de développements sont initiées et conduites à partir du chef-lieu du département.
Par contre, beaucoup reste aussi à faire, notamment en matière de santé, justice, hydraulique, finances, car ces services restent toujours rattachés au département de Mirriah.
Monsieur le préfet, votre département, qui est jeune, a certainement beaucoup de besoins en termes de services techniques. En quoi consistent précisément ces besoins ?
Les nouvelles directions ont pour l'heure besoin d'infrastructures, de moyens matériels et logistiques, et surtout de cadres pour les animer. Actuellement, certains services sont logés dans les locaux de la préfecture ou regroupés au niveau d'un ancien projet. Cela n'offre pas un cadre adéquat pour la bonne marche des services. Mais l'Etat a commencé la construction de certaines infrastructures, notamment les bureaux et les logements de la direction départementale de l'environnement.
Monsieur le préfet, est-ce que la faible capacité en termes de services techniques ne constitue pas un obstacle pour l'atteinte des objectifs ayant présidé à la création de ces nouvelles entités ?
Qui dit mise en œuvre des actions de développement dit aussi moyens d'exécution. Ces derniers font malheureusement cruellement défaut. Cela a pour conséquence la faible couverture pour certaines prestations et appuis conseils que doivent offrir les services techniques.
Le département de Takiéta dispose des potentialités qui peuvent être exploitées dans la mise en œuvre de l'initiative 3N. Qu'est ce qui est fait dans ce sens pour appuyer les producteurs ?
Le département dispose effectivement d'importants potentiels, notamment des mares et des retenues d'eau pour la pratique des cultures irriguées. Ainsi, on dénombre douze sites répartis au niveau des trois communes du département qui totalisent environ près de 350 hectares de superficies exploitables. Comme appui de l'Etat et ses partenaires, on peut citer dans le cadre des cultures irriguées, la mise à disposition des semences potagères, 200 kits de matériels aratoires. La Centrale d'Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) a ravitaillé son point de vente avec 40 tonnes d'urée, 40 tonnes de DAP, et 25 tonnes de NPK.
De son côté, la nouvelle direction départementale du génie rural a pu réaliser des activités de fonçage de 8 puits maraîchers équipés de motopompes, avec un réseau californien de 840 mètres linéaires, sur le site de Angoal Tchida ; la récupération des terres, le surcreusement des mares dans le canton de Tirmini et Dakoussa avec l'appui des ONG Karkara et Goal ; la délimitation et le parcellaire de 2,34 ha attribués à 177 producteurs maraîchers de la mare de Tiss. D'autres activités portent sur l'évaluation du potentiel en terres irriguées et irrigables du département de Takiéta pour une mise en valeur, l'équipement de 5 ha avec le système du goutte à goutte à Babul, la réhabilitation du mini barrage de Maijirga Agali, Goumba Tambari, et du seuil d'épandage à Meko, et la réalisation de 2 km de pistes rurales à Goumba Tambari pour faciliter l'écoulement des produits maraîchers jusqu'à la RNI, sont en cours de réalisation par la jeune direction du génie rural du département de Takiéta.
Au titre de la campagne agricole qui se déroule normalement, il y a lieu de noter un important appui en semences d'urgence de la part de l'Etat et de ses partenaires. Ces semences sont destinées aux populations vulnérables du département. Les appuis portent sur 27 tonnes de mil et 5 tonnes de sorgho venant de l'Etat, 34 tonnes de mil et 5 tonnes de sorgho don de l'AFD, et 18 tonnes de mil offertes par la CCA.
Enfin, dans le cadre du renforcement des capacités des communes, deux cadres ont été affectés au niveau des communes de Dakoussa et Tirmini.

Souley Moutari Onep, Maradi

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