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Session parlementaire d’octobre 2013 : le Pouvoir par tous les pouvoirs
Publié le jeudi 29 aout 2013   |  actuniger.com


Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Issoufou, le président de la République du Niger
Mahamadou Issoufou, le président de la République du Niger


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La classe politique nigérienne est en pleine effervescence, en raison - tout le monde le sait maintenant - de la folie de grandeur qui semble animer certains thuriféraires du régime, toujours prompts à a diviser pour mieux régner.
Qu'importe la profondeur des déchirures ou la portée des récriminations si elle concourt finalement à attiser les dissensions entre partisans et même entre partenaires, si elle permet de lever effectivement un coin de voile sur des velléités de séparation et de rupture, mais davantage encore sur les ambitions d'un président déjà candidat a sa propre succession !

Dans le flonflon de discours laudateurs sur le bien-fondé de la manœuvre ou qui sonnent au rassemblement pour la contrer, une certitude demeure : les Nigériens, les électeurs, ont compris qu'ils n'ont servi que de simple faire-valoir à des politiciens obnubilés par le pouvoir et qui n'avaient cessé d'accéder au pouvoir que pour servir leurs intérêts mercantiles et égoïstes.

Ils ont compris certes, mais ils devront encore comprendre que, aujourd’hui, la situation est plus grave qu'il n'y parait. Les tendances au ralliement ne sont motivées que par l'accumulation immédiate à la richesse ( ?) et l'accession à des situations de rentes secrétées par les prébendes d'une République bananières où le maître-mot se conjugue en trois temps : ‘Je mange, tu manges, nous mangeons”. Le Niger, les Nigériens et leur pauvreté ambiante, que dalle ! "Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple", une vue de l’esprit de . . . l’esprit des lois dont même les élus nationaux se servent comme d'un exutoire... Alors vivement la session parlementaire d'octobre 2013 afin que se décantent et sa clarifient les positions politiques qui aideront à mieux éclairer les Nigériens sur les obstructions et les recompositions du second mandat présidentiel déjà en gestation.

Aujourd'hui, les intentions du pouvoir sont claires autant que l'ambiantion du président de la République d’affirmer sa prééminence et celle de son parti sur l'échiquier politique national. Elu « Président de tous les Nigériens », le voilà qui s'érige en véritable chef de clan pour aller au sabordage des partis hostiles à sa ligne de conduite et se préparer surtout à l'assaut de l’Assemblée nationale. En s'appuyant sur les transfuges des partis de l'opposition politique et ceux de son ancien allié, pour formater le jeu à travers "un groupe tampon" qui servira d'appoint à sa majorité et d'alibi à tous les tripatouillages de la Constitution pour pouvoir se maintenir au pouvoir.

C'est même pour cette raison que, de son rang, certaines voix s'élèvent pour sonner déjà le cor de la victoire annoncée par des caciques qui réduisent les intérêts du peuple nigérien au jeu de leur calculette et de leur arithmétique. Au nom sans doute de la satisfaction de besoins et de leurs privilèges.

On comprend pourquoi certains députés entrent en transes lorsque la simple idée de dissolution de l’Assemblée nationale est évoquée, ou font de la résistance lorsque plane le spectre de la motion de censure. Certains de ne pas être réélus si l’Assemblée était dissoute, ces députés-là feront feu de tout bois pour avorter la stratégie du président de la République et, au demeurant, travailleront à déstabiliser les partis de l'opposition politique. Seul aux yeux de ce dernier le pouvoir et, à cette fin, il usera de tous les subterfuges pour recruter, dans les rangs de ses adversaires, des courtisans qui travailleront, eux aussi, a défendre les intérêts de leur mentor et à défendre ses tentatives hégémoniques.

Bien évidemment, c'est en octobre 2013 que l'on saura - au regard du comportement des élus nationaux si à l'Assemblée nationale, le peuple nigérien est privilégié et si les intérêts du Niger comptent vraiment.


TOURE Abdoulaye Boureima

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