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Soldats nigériens au Mali : Les héros de la libération d’Ansongo
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Soldats nigériens au Mali : Les héros de la libération d’Ansongo


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Ansongo est une commune rurale du Mali située à 95km de Gao, sur la route menant au Niger. Comme toutes les autres villes du nord de ce pays frère, Ansongo a fait les frais de l’occupation des djihadistes du MUJAO.

Elle est une ville meurtrie où les activités fortement perturbées reprennent petit à petit. Aujourd’hui, elle est libérée par les soldats Nigériens, les premiers à avoir marché sur la ville après l’intervention de l’aviation française de la mission Serval.

Le 31 janvier est une date inoubliable pour les populations de cette localité et le maire d’Ansongo. Le jour de la libération. Les militaires nigériens avaient pris la direction de la ville depuis leur camp de Ouallam où était cantonné le bataillon en attente. L’annonce de leur arrivée imminente a semé la panique au sein des hommes du MUJAO qui sont restés maîtres du terrain pendant neuf (9) mois, y semant terreur désolation. Ils ont pris la clé des champs et disparu dans la nature. On raconte que le bourreau, l’homme qui amputait les mains et les pieds à la sinistre ’’place de la Chari’a’’ de Gao, a habité dans la ville d’Ansongo. Il était l’un des plus puissants hommes ayant colonisé la zone. Sa brutalité était sans limites, avouent les habitants d’Ansongo.
Installés dans les bâtiments publics, ses hommes usaient et abusaient de leur pouvoir sur la population. Ils imposaient leur vision islamiste rigoriste aux populations, avaient la main sur toutes les activités, notamment celles économiques avec le soutien de leurs complices. Mais le 31 janvier, arrivait enfin la délivrance. Les cinq (500) soldats nigériens qui ont quitté Ouallam ont marché sur la ville. Ils ont été accueillis par une population en liesse à environ 3 km à l’entrée de la ville. Ces libérateurs ont eu du mal à se frayer un chemin pour arriver au centre-ville, tellement la foule se faisait nombreuse au fur et à mesure que le convoi nigérien avance vers la ville. Ils ont pris la ville sans combat, les islamistes l’ayant abandonnée face à la détermination des vaillants militaires nigériens prêts à débarrasser Ansongo de la terreur de ces hommes aux pratiques moyenâgeuses, prônant un soit disant djihadisme. Certains habitants, fatigués de l’épreuve imposée par les agresseurs, n’avaient pas hésité à offrir des cadeaux aux hommes du Lieutenant-colonel Issa Roger Gabriel en guise de reconnaissance: de l’eau, de la nourriture voire de petits ruminants, tandis d’autres chantaient et dansaient au rythme des youyous des femmes. La liberté n’a pas de prix dit-on, mais les populations du Nord Mali en général, et celles d’Ansongo, le savent encore mieux que quiconque, elles qui ont vécu l’enfer sous le joug implacable des djihado-terroristes du MUJAO.

Après deux jours sur place, les hommes de Roger Gabriel ont pris la direction de la ville de Gao. Faisant route sur Gao, les militaires nigériens ont été accueillis en héros de la liberté sur tout le trajet. Les habitants des villages riverains sont sortis en grand nombre pour applaudir leur arrivée. Une semaine passée, le commandement du bataillon a envoyé un détachement pour prendre en charge la sécurité de la zone d’Ansongo. La ville d’Ansongo n’était certes pas vidée de ses habitants durant l’occupation, mais les dégâts causés sur les bâtiments publics lui ont donné l’allure d’une ville fantôme. A la mairie, fraichement construite et à peine inaugurée, lorsque les djihadistes ont pris le contrôle de la ville, le maire de la commune est stupéfait, décontenancé. Neuf mois d’occupation ont suffi aux hommes armés pour transformer ce local en une sorte d’épouvantail, un assemblage des bureaux vides et des murs dégarnis. Le mobilier de bureau, les documents, les installations électriques, les conduits d’eau et même les plaques indicatives ont disparu.

Le maire Amadou Cissé ne cesse d’aller et de revenir en longueur de la journée, déambulant vaguement dans sa ville pour constater l’ampleur de la destruction. La mairie si bellement construite, a fait les frais de l’occupation ; les autres infrastructures comme la prison, les résidences, les services communaux, désertés par les djihadsites, ne ressemblaient à rien. Ils restent tout simplement inoccupés, les responsables craignant qu’ils ne soient minés ou que des armes ou explosifs y soient encore déposés. Dans ce chaos, les militaires maliens et les gendarmes tiennent les lieux sensibles, toujours en alerte. Les militaires nigériens eux ont installé leur Quartier Général à l’extérieur de la ville, sous la direction du commandant Zataka, depuis qu’ils sont revenus dans la ville pour poursuivre le travail entamé. Leur rôle est de sécuriser les axes routiers donnant accès à la ville. Mais ils ont aussi la lourde mission de sécuriser toute la zone. Et pour cela, ils sont installés dans certains secteurs et mènent au quotidien des patrouilles. Devant la mairie dévastée, le maire Amadou Mahamane Cissé, désappointé témoigne sur les évènements et la cohabitation avec les djihadsites qui lui ont arraché sa commune pour l’occuper et y faire régner leur loi.

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