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Intensité des débats publics : Les signes d’une tension pire que le Tazartché
Publié le mercredi 4 septembre 2013   |  ActuNiger.com


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© Autre presse par DR
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L’atmosphère est pourrie. Pourtant, personne ne semble regarder vers elle. Comme à son habitude, Dame politique avec sa poitrine bombée monte à la tête de tout le monde. Ses amants (les acteurs politiques), la Société ‘’Servile’’, la presse tout est envoûté par cette irrésistible Dame aux allures indéfinissables.

L’heure est pourtant grave, le Niger, est en train de revivre des moments semblables à l’une de ses récentes mais amères expériences : le monstre Tazartché. La division commencée au sein de la majorité au pouvoir, va contaminer les principales formations politiques avant de s’installer entre citoyens. Il y en a même qui en arrive aux mains à cause des divergences entre partis politiques. Tout ceci est le résultat d’une mauvaise gouvernance politique et étatique. Tout ceci est le signe avant coureur de moments de turbulences sociopolitique et économique que tout le monde fait semblant de ne pas voir. Chacun sait que les divisions qui gagnent l’un après l’autre tous les compartiments de la société nigérienne n’augurent rien de bon. Au contraire, il y bien péril en la demeure.

La période ayant précédé le monstre Tazartché s’est caractérisée par une division rarement égalée des nigériens. L’animosité s’était invitée entre citoyens. Selon qu’on soutien le Tazartché ou non, on s’affronte sans merci, en paroles et dans certains cas en coup de poing. Et n’eut été la nature non violente du nigérien, Dieu sait où ces divergences allaient nous mener. Grâce à Dieu, on a pu s’en sortir certes, mais hélas, certains de nos compatriotes l’ont payé de leur vie. Avons-nous vraiment besoin de revivre dans notre chair et notre esprit un tel déchirement dont le seul mérite est de retarder le progrès de notre pays ? Non ! Nous n’avons nul besoin de cela. Pourtant, si les politiciens vont continuer à se combattre par les complots et les mises en scènes impitoyables, s’ils continuent à déverser leur haine dans les médias. Si la Société Servile continue ses prises de positions subjectives guidées par les seuls intérêts personnels de ses animateurs. Si nous, journalistes, continuons de donner la parole aux pyromanes et à nous inspirer de leurs idées ‘’claniques’’ pour rédiger nos commentaires. Si tout ceci continue, nous risquons fort bien de revivre la douleur que le Tazartché de Tandja Mamadou nous a fait subir malgré nous et au détriment de notre pays. Il est vrai que les nigériens sont pacifiques dans leur nature voire même passifs, mais devrons nous indéfiniment compter sur ce simple stéréotype ? Nous pensons que non. On ne peut laisser la survie de tout un peuple dépendre d’un simple stéréotype. Tout le monde est responsable de la vie collective. Mais une société organisée distribue des rôles et l’Etat est conçue de manière à veiller à ce que chacun reste dans son rôle. La plus grave menace qui guette le Niger est justement « la pagaille » qui s’est installée de part et d’autre de l’Etat, de la nation. Les acteurs dits de la société civile, la presse dite 4ème pouvoir et les leaders dits d’opinion sont tous, consciemment ou non, entraîné dans le jeu politique. Or, l’équilibre de la société n’est seulement le contre-pouvoir que constitue l’opposition politique mais c’est surtout le rôle que devrait jouer la société civile, la presse et les leaders d’opinion. Malheureusement, ceux-ci qui devraient être les arbitres de l’arène politique s’en sont laissés entraînés. Conséquence, plus personne ne semble se soucier de l’intérêt général. Les prises de position de tous bords sont fonction de la coloration politique. Les autres citoyens se laissent également aller dans cet engrenage d’où plus personne ne se montre en mesure de dépasser les clivages et crier « ATTENTION » lorsque l’intérêt général est menacé par les politiciens. Comment sortir de ce « droit dans le mur » ? L’actuel déséquilibre social est l’une des innombrables conséquences des actes de ceux qui avaient prétendue, qu’après Diori, ils avaient le devoir de « REFONDER » la république sans que personne ne le leur ait demandé. Tout le monde le sait, c’est avec le monstre Tazartché que la valeureuse Société civile nigérienne d’antan a été traîné pieds et poings liés dans l’arène politique. Chacun a alors prit sa positions les uns pour, les autres contre, tous défendant soit une cause à laquelle ils croyaient fermement ou alors à cause des billets de banque distribués par les politiciens de chaque bords pour bénéficier de la moindre déclaration ou manifestation de soutien.

Le Niger doit-il continuer à payer indéfiniment le prix de cet égarement collectif ? Non ! Le Tazartché est bel et bien passé et le régime en place ne doit pas chercher à le ressusciter. Le Canard déchaîné est bien placé pour le savoir puisque ayant vécu dans sa chair et ses plumes ce douloureux égarement collectif. Pour éviter de retomber dans les mêmes erreurs, les politiciens en général et les autorités en particulier, doivent garder leur politique pour eux-mêmes et arrêter de scier l’équilibre social. Ils doivent se convaincre une bonne fois pour toute que le pouvoir désormais se gagne et se maintien par les urnes et seulement par les urnes. Les complots politiques, les holdup électoraux, la « destruction » des adversaires politiques ne peuvent qu’engendrer malheur et désolation. Si le peuple vous fait confiance, respectez cette confiance en respectant sa constitution. Si le peuple vous refuse sa confiance, respectez sa décision et ce faisant, il pourra vous donner un jour sa confiance parce qu’en ce moment vous la mériterez. Voilà qui est très simple pour un patriote mais très difficile pour un politicien, nigérien.

Ibrahim YERO

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