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Le Président Issoufou sur les traces de Tandja
Publié le jeudi 5 septembre 2013   |  Le Monde d'aujourd'hui


Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Issoufou, président du niger


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Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Subtile enseignement de la philosophie de l’Histoire qui a toujours profité aux âmes qui raisonnent non pas ceux qui résonnent sous les crachotements des consciences obtuses et obnubilées par le leurre des événements.

Chez nous au Niger, tant l’Histoire que ses leçons, sont appréhendés comme des aspects légers et vides de sens. On ne s’y réfère jamais ; on fait fi des leçons données par les événements les plus récents. Conséquence : nous évoluons toujours vers un éternel recommencement que logiquement nous aurions dû éviter, rien qu’en nous accrochant au cours récent du passé.



Ceci dit, c’est parti et l’histoire retiendra que tout a commencé par Maradi. Eh oui, on connaissait bien l’électorat de cette région très flottant ; cependant, on ne se doutait nullement que les acteurs du tazartché, du moins les nostalgiques de cette entreprise périlleuse, ne sauraient se retrouver dans cette région qui s’y était opposée avec hargne. On voyait plutôt ou Zinder ou Diffa au profit desquelles on disait agir; jamais Maradi ne serait venue à l’esprit de quiconque en ce qui concerne cette mascarade. Cependant, voilà que tout reprend, cette foisci avec un son de cloche beaucoup plus machiavélique que les premiers. Et la première cible, ce sont les jeunes. Eh oui ; encore eux les pauvres, instrumentalisés et endoctrinés par des politiciens véreux qui les utilisent à leur guise. De quoi s’agit-il ? De ce maquillage digne d’une époque récente mais qu’on pensait à jamais révolue dont a fait preuve le tout nouveau ministre de l’emploi, originaire de cette région.

Quelle mouche a piqué le tout jeune ministre de l’Emploi pour s’aventurer dans une entreprise hautement périlleuse, tellement périlleuse que même les anciens ne s’y sont pas hasardés ? L’inexpérience ou le zèle du débutant ou du déserteur à vouloir coûte que coûte chercher une légitimation d’un acte saugrenu et qui s’annonce lourd de conséquence dans un très proche avenir ? Au-delà, quelle a été la motivation de l’instituteur- adjoint Ada Salissou pour vouloir réunir autour de lui non pas la seule jeunesse MNSD de Maradi dont il avait la gestion mais la jeunesse entière de Maradi, tous les bords confondus ? Qui sont ces jeunes de tous les bords qui se sont mobilisés ce jour-là à Maradi, pour vibrer en harmonie autour de la nomination de Salissou Ada ? Du reste, dans cette assistance ou derrière cette mascarade sans précédent, on retrouve la signature d’un titan nostalgique du tazartché : le virevoltant caméléon président du Conseil de ville de Maradi Kassoum Moctar. Les nigériens se rappellent encore du zèle éhonté dont a fait preuve Kassoum Moctar et ses acolytes dans la recherche d’arguments fallacieux à la légitimation de la soit disant refondation avant qu’on ne s’aperçoive que les termes même de cette mascarade étaient empruntés à un auteur Béninois.

A dire vrai, il faut tout simplement signaler que monsieur le ministre de l’emploi est très mal parti si, dans la sphère des acteurs de Maradi, il n’a que Kassoum Moctar qu’il envisage comme parrain. En témoigne ce saut dans l’inconnu qui a visé la jeunesse de Maradi qui serait sortie comme un seul homme pour saluer le tout nouveau ministre. A quoi rime ce show ? Démontrer de l’assise populaire du déserteur du MNSD ? Pour faire mal à qui ? Pour plaire à qui ? A la dernière question, on reconnaîtra qu’il s’agit d’une opération de charme qui vise à démontrer au PNDS qui l’a copté qu’il ne manque pas d’électorat. Au MNSD qui l’aurait perdu de regretter le départ d’un tel militant draineur de telle foule. Sauf que monsieur le ministre a oublié que le fameux électorat de Maradi reste l’un des plus insaisissables du Niger. A la suffisance légendaire dont témoignent les Gobirawas s’ajoute un sens aigu des affaires : deux données qui se conjuguent pour rendre cet électorat non seulement difficile à cerner, mais aussi à contrôler. Pour preuve, aujourd’hui il serait difficile de dire avec exactitude, du PNDS, du MNSD et du LUMANA FA qui contrôle réellement cet électorat.

L’un dans l’autre, ce fiasco servi aux yeux du peuple par le tout jeune ministre nous rappelle ces gigantesques rassemblements dont nous a servi la période Tazartché. Jamais on ne disait que c’étaient les militants du MNSD qui se réunissaient derrière Tandja Mamadou à l’époque. On utilisait le vocable de « peuple », tout comme aujourd’hui ce « peuple de la jeunesse de Maradi » de tous les bords qui se serait mobilisé mobilisé pour accompagner Salissou Ada. Demain, on verra certainement un autre acteur véreux qui mobilisera le « peuple de tous les bords » de telle ou telle région pour soutenir et encourager l’action de Mahamadou Issoufou. Et c’est parti vers l’instrumentalisation du peuple pour un « Tazartché Nouvelle Formule ».

Gamda gaboo

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