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Visite du Président de l’Assemblée Nationale sur les sites inondés de Saga, Liboré et N’Dounga : soutien et réconfort aux populations sinistrées
Publié le vendredi 6 septembre 2013   |  nigerdiaspora.info


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© Autre presse par DR
Visite du Président de l’Assemblée Nationale sur les sites inondés de Saga, Liboré et N’Dounga : soutien et réconfort aux populations sinistrées


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Le Président de l’Assemblée Nationale, SE Hama Amadou, a effectué hier matin une série de visites qui l’a successivement conduit aux aménagements hydro-agricoles de Saga, de Liboré, de N’Dounga et à l’entrée de Kollo, afin de constater de visu l’ampleur des dégâts occasionnés par les eaux du fleuve Niger et s’imprégner des conditions de vie des populations sinistrées.

SE Hama Amadou et sa délégation, composée notamment des responsables communaux de Niamey, ont d’abord emprunté des pirogues pour se rendre sur le site de l’aménagement de Saga. Ce qui a permis au Président de l’Assemblée Nationale d’avoir une meilleure visibilité du désastre.



Sur place, il a trouvé une population motivée qui s’acharne au colmatage de la brèche sur une partie qui peut être sauvée, selon les notables du quartier et les producteurs.

La délégation a poursuivi sa navette sur le fleuve jusqu’à la commune rurale de Liboré. Dans cette localité, le préfet du département de Kollo, le maire de la commune rurale de Liboré, les cadres départementaux, les chefs coutumiers, ainsi que les populations, ont réservé un accueil des grands jours à leurs hôtes. Ici, le constat est dramatique. En effet, environ 280 hectares de périmètres rizicoles sont inondés. Et cela fait la troisième fois consécutive que les producteurs sont victimes des inondations.

Aussi, SEM. Hama Amadou s’est entretenu avec les populations en vue de s’enquérir de leurs préoccupations majeures. Après ces échanges, le Président de l’Assemblée Nationale a continué sa visite à N’Dounga où il a sillonné le site de relogement des populations sinistrées de N’Dounga Taraye, l’aménagement de N’Dounga 1, et le camp des sinistrés installés depuis l’année dernière en face du centre du Service National de Participation. La dernière étape de la visite a été consacrée à un site à l’entrée de Kollo, où le président de l’Assemblée Nationale a effectivement observé l’occupation des anciens lits du fleuve par les eaux.

Aux termes de son périple, SE Hama Amadou a indiqué qu’il a constaté un désastre humain et économique. Au plan humain, a-t-il dit, les populations riveraines du fleuve et des îles sont privées de leurs habitations. Sur le plan économique, indique-t-il, il y a eu des pertes énormes pour les paysans qui risquent d’être affectés par un appauvrissement aggravé, ‘’parce que pendant successivement deux ans, ils n’ont pu produire quoi que ce soit ; car bien qu’ils aient durement travaillé, l’eau vient régulièrement tout envahir et les spolier des fruits de leur labeur’’.

‘’Vu ces dégâts et leurs conséquences humanitaires et économiques, il est donc important que des mesures vigoureuses soient prises, le plus rapidement possible, afin qu’il y ait une maîtrise technique des réalisations à faire’’, a-t-il dit. Le Président de l’Assemblée Nationale a ajouté que l’Etat doit mener des études sérieuses, relativement à l’écoulement des eaux dans cette zone. Car, a-t-il poursuivi, le problème de l’endiguement du fleuve Niger n’est pas une mince affaire. ‘’Par le passé, nous avons connu une période d’assèchement laissant croire que les lits du fleuve seront disponibles pour faire de l’agriculture ; des aménagements hydro-agricoles ont été faits, des digues correspondant à l’époque au niveau réel de l’eau ont été réalisées. Mais aujourd’hui, avec le changement climatique, vous constatez que la pluviométrie dans ces zones est devenue intense, et malheureusement, avec l’ensablement du lit du fleuve, le niveau des eaux montent très rapidement et les digues qui ont été faites ne peuvent plus tenir’’, a dit SEM. Hama. Une des solutions, devait-il poursuivre, c’est d’engager des travaux de rehaussement du niveau des digues, mais a-t-il déclaré, l’état financier actuel de notre pays ne le permet pas, car ce genre de travaux doit s’effectuer sur plusieurs kilomètres et leurs coûts se chiffrent à des milliards.

Aussi a-t-il demandé à la population d’être patiente et de comprendre que l’aboutissement d’un tel projet nécessite, de la part de l’Etat, d’abord un travail d’études très sérieux, et ensuite des investissements qui doivent s’étaler sur au moins 10 ans. Entre temps, pour permettre aux populations de mieux vivre, il a préconisé de trouver des moyens d’accommoder les inconvénients de la présence de l’eau et la nécessité de produire.

Le Président de l’Assemblée Nationale a par ailleurs souligné qu’il est du rôle de député d’aller sur le terrain constater les problèmes auxquels les populations sont confrontées, d’être le porte-parole de ces populations auprès de l’exécutif, puis de s’investir afin que l’exécutif puisse prendre des mesures. ‘’Nous n’allons pas demander à l’exécutif de faire ce qui dépasse ses capacités, parce que l’Assemblée contrôle d’une manière générale le budget; mais il est bon, dans des circonstances de ce genre, que l’Etat essaie de faire quelque chose. Ce serait un apaisement pour la population qui ne sent pas abandonnée’’, a-t-il conclu.


Laouali Souleymane

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