Démentèlement d’un réseau de trafic d’armes : Plusieurs éléments des forces de défense et de sécurité aux arrêts #aNiamey

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Démentèlement d’un réseau de trafic d’armes : Plusieurs éléments des forces de défense et de sécurité aux arrêts

Publié le lundi 9 septembre 2013 | La Roue de l’Histoire

© AFP par DR
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Armée et sécurité nationale 2013

Il n’y a pas longtemps, le nord Niger était réputé être le couloir de passage de tous les trafics en tout genre à savoir de la drogue, des cigarettes et même celui des enfants.

Un trafic que les autorités au plus haut sommet ont pris à bras le corps au regard de l’ampleur que prenait le phénomène afin de l’endiguer définitivement. C’est au moment où les autorités se débattent pour sortir de cette situation qu’un autre trafic plus dangereux fit son apparition. En effet depuis les derniers évènements qui ont secoué la Lybie et même un peu avant cette période, la zone nord du Niger était devenue le sanctuaire des nébuleuses dangereuses qui s’adonnaient au trafic d’armes dans la bande sahélo-saharienne. Depuis la semaine dernière les services compétents de sécurité ont mis le grappin sur un important réseau de trafic d’armes. L’enquête menée minutieusement depuis environ trois ans poursuit encore son cours.

Pour le moment elle a permis de mettre la main sur plusieurs éléments de forces de défense et de sécurité qui opéraient tranquillement, en réseau, leur trafic depuis plusieurs années. Selon nos investigations, les enquêteurs avaient privilégié la piste du trafic d’armes depuis la saisie d’une cargaison d’armes au poste des douanes de Torobi, il y’a un peu plus de huit mois. L’enquête menée par les services compétents a permis de remonter au présumé cerveau de ce trafic illicite, le colonel des Douanes Omar Deye, chef de bureau de douanes de Gaya jusqu’à son arrestation la semaine dernière. Les perquisitions opérées à son domicile ont permis de découvrir une importante somme d’argent et une importante quantité d’armes de divers calibres.

Les éléments d’échanges de mails trouvés sur son ordinateur personnel et ses communications sont assez accablants et édifiants sur l’existence d’un réseau de trafic bien huilé impliquant plusieurs éléments de forces de défense et de sécurité. Le Colonel des douanes avait été arrêté en même temps qu’un ancien policier qui se fait passer pour un marabout et un facilitateur avec des réseaux extérieurs ainsi qu’un sous officier de l’armurerie de l’armée. En début de semaine, d’autres personnalités, toujours des milieux des forces de défense et de sécurité, ont été mis aux arrêts pour le besoin de l’enquête. On cite à cet effet, l’ancien haut commandant de la gendarmerie, le colonel major Harouna Djibo, le colonel Djibo Sanda également de la gendarmerie et un autre inspecteur de police.

Les investigations ont permis de trouver des armes au domicile de tous ces officiers, à en croire nos informations. Curieusement toutes ces personnalités ont servi dans la zone de notre pays, comme si l’embryon du réseau avait pris forme dans le septentrion de notre pays. Il n’est pas exclu que d’autres arrestations interviennent dans les prochains jours par rapport à cette affaire qui fait découvrir un peu plus, chaque jour ses tentacules qui s’étendent dans plusieurs milieux. Au stade actuel de l’enquête, les armes proviendraient à la fois de l’extérieur et de l’intérieur. Mais selon nos informations les investigations se poursuivent pour savoir si le Niger est un pays de transit pour ces armes ou s’il en est la destination.

Toujours est-il que les personnes impliquées dans cette scabreuse affaire de trafics d’armes sont inculpées pour atteinte à la sureté de l’Etat et associations de malfaiteurs et l’instruction se poursuit pour déterminer tous les contours de ce dossier qui écarte pour l’instant, selon nos sources, l’hypothèse d’un coup d’Etat.

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