M. Mahaman Laouan Gaya, président du comité national d’organisation de la 16ème édition de la conférence d’OILGASMINE : ’’Nous voulons inscrire cette conférence dans le cadre de notre politique de renforcement et de diversification des secteurs minie #aNiamey

Économie

M. Mahaman Laouan Gaya, président du comité national d’organisation de la 16ème édition de la conférence d’OILGASMINE : ’’Nous voulons inscrire cette conférence dans le cadre de notre politique de renforcement et de diversification des secteurs minie

Publié le lundi 9 septembre 2013 | TamTam Info

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dans le dossier

Activités gouvernementales 2013

Monsieur le Secrétaire Général, le Ministère de l'Energie et du Pétrole organisera, en novembre prochain, la 16ème édition de la conférence d'OILGASMINE au Niger. En tant que président du Comité national d'organisation, voulez-vous bien nous situer le contexte de cette importante manifestation ?

Permettez-moi d'abord de rappeler que la conférence de OILGASMINE est une manifestation annuelle organisée, de par le monde, par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), dans l'optique de promouvoir le secteur des industries extractives et permettre leur meilleure contribution au développement économique et social des pays, surtout les moins avancés.

En effet, appuyer les efforts ces pays, afin de formuler des stratégies et des politiques visant à répondre aux défis et aux opportunités offertes par l'exploitation et le commerce de leurs matières premières extractives, est une partie intégrante du travail de la CNUCED dans le domaine des industries extractives.

Vous avez souvenance que dès leur prise de fonction, les autorités de la 7ème République se sont engagées à entreprendre des réformes prioritaires en vue d'améliorer la gouvernance et de rétablir la stabilité de notre pays.

Et parmi les domaines visés par ces réformes prioritaires, figure la gouvernance des ressources naturelles, avec en toile de fonds la transparence et la bonne gestion des ressources minières et pétrolières. C'est ainsi que notre pays s'est doté d'outils juridiques et règlementaires pour accompagner cette politique. Je citerai, entre autres, les dispositions de la Constitution de la 7ème République, l'atteinte par notre pays du point de conformité de l'Initiative sur la Transparence des Industries Extractives (ITIE) et le projet de la Charte nationale de bonne gouvernance des ressources minières et pétrolières.

C'est dans ce contexte, et au vu de l'engagement des autorités nigériennes dans cette dynamique de bonne gouvernance, que la CNUCED a souhaité organiser à Niamey, du 19 au 23 novembre 2013, en collaboration avec Cubic Globe, et sous la supervision du Ministère de l'Energie et du Pétrole, la 16ème édition de la conférence de OILGASMINE. Cette conférence aura pour thème principal: «Développement des ressources naturelles: Gouvernance dans les industries extractives, négociation, prix et marchés» ; en outre, il y aura une session spéciale organisée en collaboration avec la Fondation Tattali Iyali de la Première Dame Dr Malika Issoufou, et portant sur ''les femmes dans les industries extractives''.

Comme vous le constatez, nous avons une thématique qui est centrée sur l'interface entre la finance et l'énergie. Mais celle-ci s'est élargie et couvre tous les aspects liés à la gestion et au développement durable du secteur énergétique et minier. Cette thématique couvrira aussi les domaines de la gestion durable des ressources minières, pétrolières et gazières, de la responsabilité légale et sociale, de la valorisation et du contenu local, des opportunités d'investissement dans l'amont et l'aval des industries extractives et du rôle des femmes dans les industries extractives.

Nous voulons inscrire cette conférence dans le cadre de notre politique de renforcement et de diversification des secteurs minier et pétrolier, et promouvoir ces secteurs afin de permettre une meilleure contribution des industries extractives au développement économique et social du Niger. Au vu de l'importance de cet évènement de portée mondiale, il sera placé sous le haut patronage du Président de la République, Chef de l'Etat, SE Elhadji Issoufou Mahamadou.

Comme vous venez de le dire, les femmes seront donc à l'honneur, avec une session spéciale qui leur sera dédiée, placée sous le haut patronage de la Première Dame, Dr Malika Issoufou. Quelle signification peut-on donner au thème «Les femmes et les industries extractives» ?

En effet, sur invitation de la Première Dame, Dr Malika Issoufou, nous attendons dans notre capitale d'éminentes personnalités au nombre desquelles des Premières Dames, des femmes dirigeantes d'organisations internationales, des femmes connues dans les milieux politiques, scientifiques et industriels. A l'occasion justement de cette conférence, nous voulons engager des réflexions sur le genre et la participation des femmes dans la gestion des ressources naturelles ; et, in fine, notre souhait est de ne plus voir les Nigériennes reléguées au second plan, mais plutôt qu'elles soient une composante intégrante et évidente dans tous les maillons de la chaîne de valeurs des industries extractives.

Les ressources naturelles sont un bien public, mais on constate que très peu de femmes font partie des organes de décision dans ces secteurs, que ce soit dans l'élaboration des politiques, la réglementation, les aspects techniques et la gestion. Si vous allez dans les ministères en charge des industries extractives, pour l'essentiel, vous ne trouverez les femmes que dans les tâches administratives très secondaires. Actuellement, il y a trois (3) femmes techniciennes nigériennes qui interviennent dans le secteur des hydrocarbures.

Pire, sur les sites miniers et pétroliers, vous ne trouverez aucune de nos compatriotes. Il est donc important que les femmes, en tant que citoyennes jouant un rôle central dans ce processus, acquièrent la capacité et l'accès aux ressources, aux services et aux technologies leur permettant de participer et de concourir équitablement à tous les niveaux de responsabilité dans les mines et le pétrole. Mais pour y parvenir, il faut au préalable faire un énorme travail de sensibilisation pour un changement de mentalité.

Nous reconnaissons que des erreurs ont été faites, mais il faut les corriger et c'est en cela d'ailleurs que j'apprécie hautement et encourage la Fondation Tattali Iyali, qui se trouve être la première institution au Niger à initier ce type débat publiquement. Depuis sa création, cette Fondation s'est consacrée à l'impulsion d'actions en faveur de l'amélioration de la situation des femmes, et je me félicite de voir ses activités s'étendre à l'implication des femmes dans les secteurs miniers et pétroliers.

Plusieurs thématiques sur les femmes et les industries extractives seront à l'ordre du jour et je profite pour inviter nos filles et nos sœurs, particulièrement les élèves et les étudiantes, à y prendre massivement part, car elles ont tout à gagner.

Pouvez-vous nous dire les avantages de cette conférence pour notre pays qui, comme on le sait, est producteur de pétrole, et dont le sous-sol regorge de beaucoup d'autres ressources naturelles?

Le Niger est un pays connu pour ses importantes ressources minérales, notamment ses exceptionnelles réserves en uranium qui en font le 4ème producteur mondial, et ses réserves en pétrole récemment mises en exploitation et qui le classe parmi les pays producteurs de pétrole. Nous ne cesserons jamais de réaffirmer que le sous-sol de notre pays regorge d'importantes ressources minières et pétrolières, et celles-ci s'avèrent, pour l'essentiel, inexploitées,

voire des zones inexplorées. On peut d'ailleurs s'en féliciter, puisque ce patrimoine est là, intact. Notre code des investissements est attractif, et en mesure d'attirer d'importants opérateurs internationaux dans notre industrie extractive. En clair, l'environnement des affaires dans les industries extractives est propice, et ce d'autant plus que le Niger a atteint le point de conformité de l'ITIE, comme je le disais tantôt.

Je vous disais, au début de mon intervention, qu'à l'arrivée des autorités de la 7ème République, leur objectif premier était d'engager des réformes en vue d'améliorer la gouvernance des ressources minières et pétrolières. La conférence d'OILGASMINE sera donc pour nous l'occasion de mettre en évidence ces potentiels miniers et pétroliers du Niger et aussi de partager l'expérience et le savoir-faire, et de créer de nouveaux partenariats et réseaux au niveau mondial. Des experts de sociétés africaines de pétrole, de gaz et des mines, des entreprises internationales, les gouvernements, et le secteur privé exploreront des idées novatrices au cours de cette rencontre.

A travers cette conférence, nous voulons davantage faire connaitre le Niger et vendre son image de pays doté d'un potentiel abondant et vierge, soucieux d'une bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources de son sous-sol. Autant la Norvège sert d'exemple dans les pays du Nord, autant nous voulons œuvrer à faire du Niger un modèle de transparence, de bonne gouvernance et un pays où la rente issue des industries extractives sera une bénédiction pour le peuple.

Comme je le disais tantôt, cette conférence constituera assurément un moment privilégié de rencontres, d'échanges, de partage d'expériences, et surtout une occasion exceptionnelle d'affaires pour les compagnies pétrolières et minières qui veulent entreprendre des activités dans notre pays, mais qui ne le connaissent pas assez. C'est pourquoi j'invite solennellement les pays africains pleinement impliqués dans le développement de leurs ressources du sous-sol, les sociétés nationales minières et pétrolières, les multinationales pétrolières et minières, les sociétés de service, les spécialistes en tout genre, les universitaires et les organisations de la société civile, à être au rendez-vous de Novembre 2013 à Niamey, afin de promouvoir leurs activités et découvrir un Niger qui ambitionne d'être une référence et un pays émergeant dans la gestion et la gouvernance des ressources de son potentiel minier et pétrolier.

Monsieur le président, pouvez-vous faire le point sur le niveau actuel de la préparation de cette conférence ?

Quand les autorités de notre pays ont accepté d'accueillir cette conférence, le Ministre de l'Energie et du Pétrole a signé l'arrêté N°043/MEP/DGH du 06 juin 2013 portant mise en place d'un comité national chargé d'organiser la 16ème Conférence et Exposition sur le Négoce, le Financement du Pétrole, du Gaz et des Mines en Afrique (OILGASMINE) et la session spéciale sur ''Femmes et Industries Extractives''. Ce comité, que je préside, est composé de 33 membres issus de diverses structures nationales, et a pour mission, entre autres, de préparer le programme de déroulement de l'évènement ; de préparer les documents de presse et supports de promotion ; de préparer, organiser et animer la campagne de promotion ; et d'assurer ou faciliter les démarches administratives aux participants.

Dès sa mise en place, le comité a créé six commissions spéciales qui sont : la commission ''communications et thèmes'' ; la commission ''médias et communication'' ; la commission ''protocole, accueil, hébergement et restauration'' ; la commission ''transport, logistiques et infrastructures'' ; la commission ''sécurité'' ; et la commission ''santé et assainissement''.

La mise au travail de ces commissions a permis au comité d'organisation d'exécuter, en un temps record et avec succès, un certain nombre d'activités nécessaires pour la bonne marche de la manifestation. Nous sommes aujourd'hui très avancés dans la mission qui nous a été assignée, et des échanges réguliers sont entretenus avec la CNUCED, avec l'évènementiel Cubic Globe. L'ensemble des membres se félicite des résultats déjà enregistrés, car plusieurs participants, à savoir des sociétés minières et pétrolières, des entreprises, des services connexes, des conférenciers et des experts, des gouvernements et des organisations internationales, ont confirmé leur participation à cette importante manifestation. Nous avons un site web qui fait état de l'avancement de l'organisation de la conférence.

Parlez-nous, en fin, de la nature des participants et des experts attendus à Niamey...

Ce grand projet de promotion minière et pétrolière constitue un enjeu majeur pour le renforcement du développement minier et pétrolier de notre pays. Cette conférence-exposition, qui est organisée chaque année, constitue un cadre de rencontres entre les différents acteurs mondiaux des secteurs minier et pétrolier. Elle rassemble les ministres africains chargés des hydrocarbures et des mines, les responsables des compagnies minières et pétrolières, les banques d'investissements miniers et pétroliers, les avocats miniers et pétroliers, les traders, les prestataires de services, les investisseurs, les courtiers et les promoteurs.

Nous attendons quelque 300 à 400 participants étrangers, avec une participation totale de plus de 500 personnes en incluant les nationaux. Comme vous le voyez, les attentes sont importantes et j'ose espérer que nous serons à la hauteur de cette mission consistant à rassurer les investisseurs sur le climat de paix retrouvé, la sécurité des investissements, la clarté des conditions d'investissements attractives que nous avons mises en place, et la simplicité des démarches administratives au Niger.

Commentaires