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Audit du Programme Elargi de Vaccination : entre protestations des syndicats du secteur et mise au point du Ministre Porte-parole du Gouvernement
Publié le lundi 4 mars 2013   |  Le courrier


M.
© Autre presse par DR
M. Marou Amadou, Ministre de la justice, garde des sceaux, Porte-parole du Gouvernement


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Dans la dernière livraison du Courrier, nous évoquions cette affaire d’audit du programme élargi de vaccination dans lequel 36 agents du ministère de la santé publique seraient déférés devant le parquet. Le premier rebondissement dans cette affaire vient du fait que 26 de ces présumés coupables seraient mis sous mandat dépôt qui à la prison civile de Kollo qui à celle de Say. Pendant ce temps, les autres bénéficieraient de la liberté conditionnelle pour avoir reconnu les sommes dissipées qui leur sont imputées et pour les avoir remboursée.

C’est dans cette ambiance de travail laborieux de la justice nigérienne que deux syndicats du secteur de la santé publique monteront au créneau à travers une déclaration rendue publique le mardi 25 février 2013.

Dans leur déclaration, les deux structures syndicales se sont indignées du traitement infligé à leurs camarades avant de rejeter les conclusions de l’audit qu’elles jugent arbitraires, irrégulières et asymétriques. Selon le secrétaire général du BEN/ SYNPHAMED, Oumarou Maigari, la procédure de l’inspection d’Etat n’a respecté aucune réglementation de la République, notamment, le décret du 18 juillet 1997, portant organisation de l’inspection générale d’Etat. Parmi les manquements relevés par les blouses blanches figurent l’absence de confrontations et le non respect de certaines phases de la procédure telles que prévues par la loi. Le SUSAS et le SYNPHAMED vont, enfin, demander l’application équitable de la loi.

Intervenant sur le plateau de la télévision nationale à l’occasion d’un invité du journal, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Porte-parole du Gouvernement, répondant à une question de la journaliste relative à ce sujet, précisera qu’il s’agit bel et bien d’un audit indépendant demandé par le bailleur des fonds GAVI pour la vaccination des enfants du Niger. Dans le but de ne pas pénaliser le Niger, le Gouvernement avait accepté de signer un aide-mémoire avec ce partenaire et d’endosser le milliard dissipé. Du coup, il s’avérait qu’il faille faire la lumière sur cette scabreuse question afin de situer les responsabilités. Le Ministre Marou Amadou qui a martelé que ce n’est pas une affaire syndicale avait indiqué que le Gouvernement ne reculera pas dans son engagement à instaurer la bonne gouvernance dans tous les domaines.

L’un dans l’autre, les citoyens se posent les questions de savoir si certains cas ne sont pas frappés de prescription au vu de la période considérée par l’audit à savoir de 2003 à 2012. Ce qui du reste ne dédouane aucun citoyen des crimes financiers qu’il est amené à perpétuer. Le vrai débat est de savoir si les Nigériens, ceux d’en haut comme ceux d’en bas, sont mûrs pour combattre l’impunité, le détournement des deniers publics et la mal gouvernance. Dans l’affirmative, tout dissipateur des biens sociaux doit payer rubis sur ongle. Le Niger a trop souffert de la complaisance de ses propres fils dans l’application des lois de la République. Alors force doit rester à la loi.

A.S

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