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Le rapport de l’ONU alimente le débat sur les armes chimiques en Syrie (ANALYSE)
Publié le mardi 17 septembre 2013   |  Xinhua


Ban
© Autre presse par DR
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies


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Le rapport très attendu de l'ONU, qui a confirmé l'utilisation d'armes chimiques en Syrie le 21 août, date à laquelle des centaines de personnes ont été tuées, fait seulement cinq pages mais a déclenché un nombre incalculable de débats.

Le rapport n'a jamais été destiné à dénoncer les responsables, mais seulement à déterminer si des armes chimiques ont été utilisées. Maintenant, le débat, qui divise l'Orient et l'Occident, s'est intensifié, alors que chaque partie cite des aspects du rapport qui confortent leur argument sur les responsables présumés.

Pour leur part, le gouvernement syrien et l'opposition syrienne se sont accusés l'un l'autre, dénonçant l'autre partie d'avoir utilisé des armes chimiques mortelles durant la guerre civile, qui perdure depuis deux ans et demi.

Afin d'obtenir un rapport, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mandaté Ake Sellstrom, un scientifique suédois, de diriger une équipe d'experts en Syrie pour visiter des sites où des armes chimiques auraient été utilisées à trois reprises. Déjà présents en Syrie pour examiner les trois sites, dont Khan al-Assal, lieu de l'attaque présumée aux armes chimiques du 19 mars, les enquêteurs se sont également rendus à Ghouta pour enquêter sur l'attaque du 21 août.

Selon le rapport, "des armes chimiques ont été utilisées sur une échelle relativement grande dans la région de Ghouta, en banlieue de Damas, le 21 août, entraînant la mort de nombreuses personnes, particulièrement parmi les civils et comprenant des enfants", a déclaré M. Ban Ki-moon à la presse à l'issue de consultations avec le Conseil de sécurité.

"La mission (de l'ONU) a fourni au monde un rapport impartial et indépendant", a indiqué M. Ban. "Les conclusions sont accablantes et indiscutables. C'est un crime de guerre et une violation grave du Protocole de Genève de 1925 et d'autres règles du droit international coutumier".

"Il s'agit de l'utilisation la plus meurtrière d'armes chimiques contre des civils depuis que (l'ancien leader irakien) Saddam Hussein s'en est servi à Halabja, en 1988, et de la pire utilisation d'armes de destruction massive au 21e siècle", a-t-il souligné.

Le bilan des victimes varie de plusieurs centaines à 1.400, incluant des civils, et particulièrement des femmes et des enfants.

L'équipe d'enquête a prélevé des cheveux, ainsi que des échantillons d'urine et de sang, de terre et de l'environnement. Ces éléments de preuve ont été analysés au cours des deux dernières semaines. Les experts ont constaté que 85% des échantillons sanguins se sont révélés positifs au gaz sarin, de même que l'écrasante majorité des autres échantillons biomédicaux.

Toutefois, la trajectoire des tirs de roquettes n'a pas encore été déterminée, et les responsables restent toujours inconnus.

Les Russes ont publié un rapport de 100 pages sur l'attaque du 19 mars à Khan al-Assal, dans lequel ils déclarent avoir retrouvé des preuves montrant que les rebelles ont pu fabriqué des armes chimiques meurtrières.

Néanmoins, certains pays, notamment la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis, ont mis en doute la fiabilité du rapport.

Lundi, au terme de la session à huis clos du Conseil de sécurité, l'ambassadeur britannique à l'ONU, Mark Lyall Grant, a déclaré que le rapport a désigné le gouvernement du président Bashar al-Assad.

Son opinion a été partagée par l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Samantha Power.

"Selon notre examen préliminaire", a indiqué l'ambassadrice américaine, les roquettes de 122 millimètres utilisées le 21 août sont liées à celles des "attaques précédentes du régime".

L'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vitaly Tchourkine, a condamné fermement l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, bien qu'il ait affirmé que la conclusion de l'équipe d'inspection de l 'ONU "n'a pas été une surprise" pour lui.

"Cependant, maintenant, je pense que certains de mes collègues ont tiré des conclusions hâtives quand ils ont annoncé que le rapport Sellstrom signale définitivement que ce sont les forces du gouvernement (syrien) qui ont utilisé les armes chimiques à Ghouta le 21 août ", a-t-il déclaré. "Le rapport doit être étudié très attentivement".

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