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Le défi du Guri system : Pouvoir tenir jusqu’à la fin du mandat
Publié le vendredi 3 avril 2015   |  Le Courrier




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Passés les premiers mois après leur arrivée au pouvoir, les Nigériens se sont rendus compte de l’incompétence des camarades à gérer le pouvoir d’Etat. Mais si les marxistes léninistes nigériens convertis aujourd’hui en bourgeois compradores dont le point commun est l’argent et l’accumulation primitive et sans règle du capital, sont incapables d’assumer les fonctions d’Etat, ils ne sont pas pour autant idiots.

Ils connaissent le sens de leurs intérêts. Conserver le pouvoir à tout prix est devenu désormais leur unique défi, quelques soient les moyens à utiliser, jusqu’à la fin du mandat du Guru du system. Un deuxième mandat n’est pas l’objectif visé, mais plutôt finir coûte que coûte le mandat, ce que beaucoup de Nigériens n’ont pas compris. Toute l’agitation du Guri, malgré les apparences, les déclarations, les soutiens, les CAPI, les convergences, entrent d’abord dans le cadre de la consolidation de ce mandat qu’ils pourraient perdre à tout moment, au vu des acteurs en présence. Car un PNDS facticement premier aux élections présidentielles et législatives de 2011 ne pourrait faire le poids face à une opposition composée entre autres du MNSD, CDS et Lumana coalisés, après la sortie de Hama Amadou du camp présidentiel. Les appréhensions du gouvernement, et les cris de joie hystériques poussés après la proclamation des résultats lors du vote de la motion de confiance initiée par le camp présidentiel, illustrent les incertitudes et la peur bleue qui se sont emparées du camp présidentiel. Les moyens gigantesques pour adoucir les positions pourtant au départ tranchées de certains députés de la majorité parlementaire y sont certainement pour quelque chose.



L’argent, les guristes croient en son pouvoir, et ils l’utilisent en abondance malgré les dispositions pertinentes de la Constitution qui stipule en son article 4 que : « Dans l’exercice du pouvoir d’Etat, le pouvoir personnel, le régionalisme, l’ethnocentrisme, la discrimination, le népotisme, le sexisme, l’esprit de clan, l’esprit de clan, l’esprit féodal, l’esclavagisme sous toutes ses formes, l’enrichissement illicite, le favoritisme, la corruption, la concussion et le trafic d’influence sont punis par la loi ». Et pourtant, dans le cadre de ce qu’il convient désormais d’appeler le concassage des partis politiques de l’opposition qui, malheureusement pour les alliés du PNDS, n’épargnent pas ces partis qui renouvellent chaque jour leur soutien indéfectible au PR, et à ses actions fictives, et au stade de chantiers qui risquent de s’éterniser, tout a été utilisé.



Beaucoup de Nigériens reprochent au régime d’avoir utilisé la corruption, l’achat de conscience, le soutien contre poste et le trafic d’influence pour réussir à déstabiliser les partis gênants. La déstabilisation des partis, les débauchages, la délation et la calomnie, l’emprisonnement des opposants, leur harcèlement quotidien à travers des faux dossiers pour lesquels ils sont chaque jour à la police ou à la justice entrent tous dans le cadre de cet objectif qui est de terminer le mandat dont l’échec est manifeste. Les débauchages ne visent qu’à rassurer Mahamadou Issoufou qui a une phobie de la cohabitation. Incapable de supporter la moindre contradiction et considérant l’Etat comme un bien personnel ou de clan, une cohabitation serait mortelle pour son ego. C’est pourquoi l’homme a tout fait, en piétinant toutes les lois de la République, pour affaiblir l’opposition. Un deuxième mandat ? Issoufou Mahamadou et ses camarades en rêvent mais ils savent que c’est impossible pour eux puisque conscients que le peuple nigérien a compris. Au demeurant, en face d’une coalition MNSD-LUMNA-CDS et les autres membres de l’ARDR, ils n’ont aucune chance dans une compétition démocratique qui suppose un scrutin libre, transparent, et honnête. Voila pourquoi on constate que rien n’est jusqu’ici pas fait au niveau des structures chargées des élections.



Le fichier biométrique n’est pas réalisable vu le délai, quant au fichier électoral déjà existant, il n’est pas utilisable en l’état et aucune action n’est entreprise pour le réactualiser. Un moment, les guristes comptaient sur l’insécurité pour avoir des prétextes, c’est pourquoi ils ont provoqué tous les mouvements terroristes, comme une invite à oeuvrer en territoire nigérien pour le déstabiliser : MUJAO, Boko Haram entre autres. Mais les élections auront bien lieu, et la compétition sera contradictoire et dure pour les camarades marxistes léninistes. Un deuxième mandat pour eux, vu les forces en présence, non pas seulement sur la base des déclarations et autres manifestations folkloriques, relève du mirage. Reste pour eux de finir leur unique mandat que le peuple nigérien a bien voulu leur accorder, un peuple terriblement déçu et qui n’est pas prêt à renouveler la même amère expérience.

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