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Gouvernance politique : un choix périlleux pour le Président Issoufou
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  Le Sahel


Issoufou
© Autre presse par DR
Issoufou Mahamadou, president du niger


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En politique et peut être dans toute entreprise humaine, tout est une question de choix. En politique, plus que dans tout autre secteur, le choix légitime, conditionne et hypothèque même le plus souvent la conduite des affaires. Ainsi de ce choix que vient de faire le Président Issoufou Mahamadou, un choix on ne peut plus périlleux qui rime avec une montagne d’incertitudes.

On ne saurait à priori condamner le Président Issoufou pour cette option qu’il vient de prendre, celle de naviguer sur les eaux tourbes et tumultueuses de la politique politicienne. Pourtant, le président Issoufou n’a nullement manqué d’occasions et de situations propices pour conduire son mandat sous un climat apaisé. Il lui aurait juste fallu revoir et rectifier la donne avec son principal allié du LUMANA FA, en ouvrant et en multipliant des consultations régulières. En effet, quoique tumultueuse, la cohabitation avec LUMANA FA gardera toujours l’avantage d’oeuvrer dans la sérénité, sans aucune inquiétude de remise en cause du processus institutionnel en cours. Ni le PNDS, ni le LUMANA FA, aucun de ces deux principaux partis de la mouvance n’oeuvrera pour une éventuelle déstabilisation de ce processus ; car personne n’a intérêt à ce que le bateau commun de la 7ème République s’écroule.
Certes, il y aura des chamaillées, des subterfuges et autres pièges que les uns tendraient aux autres dans l’optique de glaner beaucoup plus d’avantages et d’intérêts. C’est bien dans cette optique que les querelles internes entre les deux formations se sont exacerbées au point d’éveiller des suspicions entre les militants de ces deux bords. Et ce sont ces petits ratés que l’opposition politique et certains bords rigides au LUMANA FA ont utilisés et envenimés pour pousser le Président Issoufou à se débarrasser de Hama Amadou. Ainsi, après avoir longtemps hésité et cherché la meilleure occasion pour le faire, le Président Issoufou s’est finalement rabattu sur le fameux gouvernement d’union nationale pour sévir. Le choix est fait ; cependant, ce choix ne présente-t-il pas beaucoup plus de risques que si le Président Issoufou Mahamdou avait choisi de garder à ses côtés son principal allié ? Les jours à venir nous édifierons. Entre temps, il faudrait juste reconnaître que de tous les temps, une recomposition du visage politique en plein exercice de mandat a toujours été une entreprise osée et risquée qui a fini par une déstabilisation profonde des institutions. A quoi cela est-il dû ?

A cette question, il faut reconnaître qu’après chaque échéance électorale, il y a parmi les perdants des nostalgiques qui ne digèrent jamais leur défaite. Et cette catégorie de citoyens, on les connaît très bien au Niger. Ils ont toujours cherché d’une manière ou d’une autre à revenir aux affaires à tout prix.

Et c’est encore eux, à chaque nouvelle recomposition, qui deviennent les champions de la chose. Pour quel dessein ? Un fiasco car, les choses ne sont jamais allées loin avec ce genre de brebis galeuses. C’est principalement pour cette raison que nous voyons à travers le choix du Président Issoufou Mahamadou une sorte de raté qui ne dit pas son nom et on a du mal à s’imaginer que cette vision ait échappé et à Issoufou et à son entourage qui ne manque pourtant pas de discernement. Comment le PNDS n’a-t-il pas réussi à voir arriver ce fiasco qui se dessine très clairement ? A quoi va rimer cette recomposition que d’aucuns annoncent sans conséquence pour la nouvelle mouvance au pouvoir ? S’il vous plait, arrêtons de servir des inepties au peuple pour qu’à la fin on le replonge dans l’impasse ? Sinon, comment peut-on imaginer que dans l’atmosphère actuelle, une éventuelle reprise des législatives ne ferait pas basculer les choses au à la défaveur du PNDS et de ses alliés ? Du reste, qui sont objectivement ceuxlà qui donneraient une garantie à Issoufou pour lui ramener une majorité en bonne et due forme à l’Assemblée Nationale ? La soit disant dizaine de députés anonymes qui auraient fait volte-face pour venir grossir la mouvance ? Qui sont-ils en réalité ? Des gens inconnus du peuple qui venus à l’hémicycle à la faveur d’une tricherie sans précédent ? Pensez-vous réellement que ces individus sortis du néant pourraient encore revenir à l’Assemblée Nationale si jamais on reprenait les élections de façon orthodoxe ? Certainement pas. De l’autre côté, il faut reconnaître aussi que le Zamal ahiya allié fidèle, le RDP et Tabbat de Cissé ne ramèneront plus jamais le score qu’ils ont eu à la faveur de cette confusion. Qui donnera des députés à Cissé à Zinder ? Qui donnera des députés à Zaman lahiya à Maradi ? Ce sont là des questions qu’il faut aborder avec lucidité. De plus, parmi les déserteurs du MNSD, qui serait capable de mobiliser un électorat sûr pouvant lui ramener un député à l’Assemblée Nationale ? A ce niveau, il y a d’ailleurs un véritable risque et doute qui subsistent. En effet, le Président Tandja Mamadou ne s’étant pas encore prononcé explicitement, il y a encore le risque de voir se recoller les deux bouts du MNSD Nassara au moment opportun. Quelle garantie le PNDS a-t-il prise pour s’assurer qu’un Albadé, un Alma ou un Wassalké resteraient toujours avec lui au cas où des législatives sont ouvertes et que Tandja demanderait de voter en faveur du MNSD ? On pense que les déserteurs pourraient très bien prochainement prendre la tête du MNSD et évincer Seini Oumarou pour qu’à la fin ils entrainent le parti avec le PNDS Tarraya. S’il vous plait, ne perdons pas de vue que le MNSD reste et demeure toujours la 1ère force politique de ce pays. C’est une donnée inéluctable et cela malgré les débauchages orchestrés çà et là. En témoignent les réunions gigantesques comme celles de Maradi qui ont drainé tous les visages les plus importants du parti. On s’aperçoit donc que rien, absolument rien n’a encore entamé l’électorat du MNSD. Et, si jamais des élections sont organisées, soyez-en sûrs et certains que ce parti ravira la vedette à tous les autres comme il l’a toujours fait. Avec le LUMANA FA, ce serait déjà une majorité qui va constituer une véritable énigme pour Issoufou dans une cohabitation qui serait on ne peut plus cahoteuse. Arrêtez donc de servir au Président Issoufou de faux espoirs pour qu’à la fin vous vous retrouvez de l’autre côté pour lui rire du nez. Disons-lui que l’Assemblée Nationale dissoute, son pouvoir serait dans un cyclone aux risques incalculables. Même dans le cas où il réussirait à mener son mandat à bon port, le second mandat serait d’ores et déjà purement et simplement hypothéqué. Voilà la réalité des faits que l’on cache à Issoufou Mahamadou. Et, ce sont les spécialistes d’hier qui reviendront pour encore le fustiger d’avoir manquer d’élévation d’esprit, de vision. C’est comme cette presse qui a un certain moment s’est investie corps et âme pour chercher la cassure entre les présidents Issoufou Mahamadou et Hama Amadou et qui revient aujourd’hui pour faire comprendre que par cette action, Issoufou prend des risques incalculables. Il faut savoir ce que l’on veut à la fin. Le Président Issoufou Mahamadou doit prendre conscience de la réalité des sbires qui l’entourent et prendre ses distances par rapport aux inepties que ces gens lui servent. Une éventuelle recomposition du paysage politique sous d’une reprise des élections législatives est une entreprise hautement périlleuse pour le PNDS et même pour le pays car elle serait la trappe pour plusieurs troubles aux conséquences incalculables. D’aucuns nous demanderaient ce que nous voulons. Nous ne demandons pas plus que ce que le peuple désir, ce que la majorité de nigériens désirent, eux qui l’ont déjà exprimé à travers un des meilleurs choix politiques jamais faits au Niger. Il s’agit de confier la gestion de leur destin au PNDS Tarraya et au LUMANA FA. Quelque chose pourrait-il encore être fait dans ce sens ? A ceux qui hésitent, nous leur posons la question suivante : avez-vous jamais imaginé que le tortionnaire de la CFDR pourrait être un jour un ministre d’état à la Présidence de Issoufou Mahamadou ? C’est la politique et aussi c’est le Niger, la terre de « Tout est possible ».

Bizo

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