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M. Abdoulkarim Dan Mallam, ministre de la Jeunesse et des Sports : ’’Nous pensons qu’en tant que pays dans lequel est née la Francophonie, le Niger ne peut qu’être présent avec un niveau de représentativité assez remarquable’
Publié le vendredi 20 septembre 2013   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Abdoulkarim Dan Mallam, ministre de la Jeunesse et des Sports


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Les 7èmes Jeux de la Francophonie se sont déroulés du 7 au 15 septembre dernier dans la ville de Nice en France. Le Niger y a participé avec une importante délégation forte d’environ 130 personnes. Avec 9 médailles dont 5 en argent et 4 en bronze, le bilan a été meilleur que celui de 2005 à Niamey et de 2009 au Liban. Dans ce cadre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Abdoulkarim Dan Mallam, a séjourné en France pendant ces Jeux. Il a mis à profit son séjour pour rencontrer les membres de la délégation du Niger, et assister à certaines disciplines sportives. Nous l’avons rencontré pour tirer avec lui le bilan de son séjour sur la Côte d’azur.

M. le ministre, le Niger participe aux 7èmes jeux de la Francophonie avec une délégation forte d’environ 130 personnes. Quel sens donnez-vous à cette participation du Niger à ce grand rassemblement de la jeunesse francophone ?
D’abord, le premier sens est un sens d’amitié du Niger vis-à-vis des pays francophones. Nous pensons qu’en tant que pays dans lequel est née la francophonie, le Niger ne peut qu’être présent avec un niveau de représentativité assez remarquable. Ce que nous avons fait lors de ces 7èmes jeux ; et nous avons même reçu les félicitations du Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, SEM Abdou Diouf.
M. le ministre, vous êtes à Nice depuis quelques jours, et vous avez certainement au courant des prestations des représentants de notre pays. Quelle est votre appréciation des différentes prestations de nos sportifs et de nos artistes ?
Mon appréciation est totalement positive. Elle est positive parce que, si je prends exemple le cas du football, nous n’avons pas été gâtés par le tirage au sort. Nous sommes tombés, dans ce qu’on appelle communément en sport, le groupe de la mort. Malgré cela, nous nous sommes assez bien comportés. Mais nos jeunes ont été cueillis à froid contre la RD Congo, et en l’espace de 17 minutes de jeu, ils ont encaissé trois (3) buts. Ce qui, il va de soi, a démoralisé la troupe. Nous pensons que jeudi prochain, la troupe va se rattraper lors du match contre la Côte d’ivoire. Deuxièmement, nous nous sommes bien comportés en ce qui concerne la littérature. Nous venons d’obtenir une médaille d’argent en Handisport, saut en longueur Hommes. Je pense que c’est assez éloquent. Nous pensons pouvoir glaner au moins deux médailles au niveau de la culture. Nos lutteurs vont entrer en compétition jeudi et nous pensons qu’ils feront une entrée honorable et nous espérons de nouvelles médailles dans cette discipline. En ce qui concerne l’athlétisme, je pense que c’est une question de choix. Les choix que nous faisons souvent ne sont pas de bons choix. Les Sahéliens, en général, sont athlétiques ; nous choisissons des courses de vitesse. Or les courses de vitesse nécessitent la force physique, et un gabarit assez fourni, notamment au niveau des cuisses et des muscles. Je pense qu’il faudra que nous changions d’option pour aller vers les courses de demi-fond et des courses de fond pour que nous puissions espérer des médailles dans ces disciplines là. C’est la discipline dans laquelle je pense que, si nous changeons d’option, nous pourrons glaner désormais des médailles, comme par le passé nous avions eu les Inni Aboubacar, Dan Foulani etc.
M. le ministre, vous avez rencontré ici à Nice les membres de la délégation du Niger à ces 7èmes jeux de la Francophonie. Quels sont les messages forts que vous leur avez transmis ?
Les messages forts, c’est d’abord de dire que quand vous quittez chez vous, vous n’êtes pas forcément dans les mêmes conditions de vie. Alors, le premier message que je leur ai transmis, c’est d’abord d’avoir le moral fort, d’accepter les conditions dans lesquelles ils seront, et de ne pas trop critiquer parce que le Niger est un pays tolérant. Le Niger est un pays ami de toute la famille francophone, et en particulier de la France. En matière de sport, le sportif doit faire en sorte de ne pas entacher son moral par des conditions matérielles.
Ce sont ces messages forts que j’ai bien voulu transmettre aux sportifs. Et je pense que cela a porté ses fruits puisque déjà, au niveau du handisport, de la nouvelle et de la chanson, vous avez vu les prestations de qualité de ces sportifs et de ces artistes. Je pense que tout cela a contribué à remonter le moral de la troupe malgré les conditions qui ne sont pas celles auxquelles toutes les délégations s’attendaient. Mais enfin, je pense que ce n’est pas aussi mal que ça. Je pense que c’est acceptable, et qu’il faut l’accepter comme tel.
M. le ministre, au moment où vous quittez, la France quel est votre souhait pour la délégation du Niger ?
Mon souhait pour la délégation du Niger au moment où je quitte le sol français, c’est d’abord la cohésion. Je ne cesse de répéter qu’un groupe qui n’est pas uni ne peut pas gagner. On a coutume de dire que seuls les grands groupes gagnent. En dehors de la cohésion, il faut, comme je le disais tantôt, avoir le moral haut. Ensuite c’est la discipline. Il faut que les sportifs soient disciplinés. Il faut que les responsables soient à l’écoute de ces sportifs là, et il faut que les suppléments que nous avions mis à la disposition du financier soient octroyés aux sportifs et artistes afin qu’ils puissent palier les manquements qui seront constatées. Je pense qu’avec tout cela, je peux rentrer le cœur net et être sûr que les choses vont très bien se passer après moi. Je vous attends donc avec plaisir au Niger, tout en vous souhaitant beaucoup de chance. Je pense que vous allez nous amener beaucoup de médailles ; une moisson aussi suffisante à la hauteur de l’attente des hautes autorités du Niger, avec au premier rang le Président de la République, qui vous a demandé que le drapeau du Niger soit hissé au firmament ; ainsi que le Premier ministre, Chef de gouvernement, qui a tout mis en œuvre pour mettre à notre disposition les sommes nécessaires pour la préparation des athlètes et artistes et pour notre déplacement ici à Nice. Ce sont les impressions avec lesquelles je rentre au Niger. Et je pense que je ne me tromperai pas si d’aventure vous m’appelez tous les matins pour me dire, monsieur le ministre, on a eu telle médaille, on a eu tel succès. Le peuple nigérien vous attend avec une moisson de médailles.

Oumarou Moussa, envoyé spécial à Nice

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