Debriefing sommaire de la conférence de presse du président de la république du 7 avril pour les 4 ans de son mandat #aNiamey

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Debriefing sommaire de la conférence de presse du président de la république du 7 avril pour les 4 ans de son mandat

Publié le mercredi 8 avril 2015 | Actu Niger

© Autre presse par DR
Discours du président de la république du Niger Issoufou Mahamadou à la Conférence sur le Développement de l’Afrique à l’Université de Harvard le 03 avril 2015

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(Bref résumé de la conférence de la conférence de presse du Président de la République du mardi 7 avril à l’occasion des 4 ans de son mandat.

Conférence animée par le journaliste Moussa Hamani Alzouma de l’ORTN/ Télé Sahel et avec les questions des journalistes de la presse publique et privée ainsi que des correspondants de la presse étrangère accréditée au Niger).

Le Président de la République a répondu à un total de 136 questions durant la conférence.

Étaient présents : le premier ministre et Chef du gouvernement, les ministres, députés, membres du cabinet présidentiel ainsi que certains responsables d’administrations publiques et les Présidents des institutions constitutionnelles de la République. De prime à bord, le Président de la République a indiqué qu’il célèbre le 4e anniversaire de son mandat dans un « esprit combatif et militant comme il l’a toujours été ».

Le président a présenté un bilan qu’il a estimé satisfaisant et nié en bloc les accusations de l’opposition. D’après Mahamadou Issoufou, les objectifs prioritaires des 8 axes du Programme de la Renaissance sont en train d’être exécutés conformément aux prévisions et parfois au delà (pour les emplois par exemple 600.000 postes d’emplois déjà crées et 15.000 classes ont été construites contre moins de 3.000 sous l’ancien régime de 2000 à 2010).

Le programme de LA RENAISSANCE sera donc dans les temps et le Président de la République a tenu à donner rendez-vous à la nation, le 7 AVRIL 2016 afin de jauger définitivement du bilan de son mandat, c'est-à-dire de ses promesses.

VOICI EN LIMINAIRE UN RESUME PRELEMINAIRE DE LA CONFERENCE DU CHEF DE L’ETAT :

$11- Sur le plan sécuritaire :

• le Président a souligné le fait que le Niger fait face à plusieurs menaces depuis ces 4 dernières années (Lybie au Nord, mali ou nord ouest et Boko Haram au Nigeria dans le Sud-est). L’Etat a dû mettre les moyens pour les FDS afin de contenir et faire face à la situation.

C’est ainsi que depuis 2011, date de son accession au pouvoir, 4 opérations militaires de grande envergure ont été lancées pour sécuriser le territoire national. Chacune de ses missions avait un objectif spécifique et est destinée à faire face aux menaces engendrées par la situation dans les pays voisins ou même parfois, celles qui se sont infiltrées à l’intérieur du pays.

Il s’agit des opérations « MALI BERO » (Lybie) ; « KOREY » (Mali), « INGA’A »(Nigéria) et « MAI DOUMANA » (force conjointe nigéro-tchadienne au Nigéria).

S’agissant de Boko Haram, le président a estimé que l’arrivée de Mohamed Bouhari à la tête du pays « va nous aider à combattre Boko Haram ».

Afin de mieux tenir compte des enjeux sécuritaires auxquels le Niger fait face, le Président a annoncé un collectif budgétaire (loi de finances rectificative) afin de « renforcer les moyens de nos forces de sécurité ».

Actuellement, 800 véhicules circulent chaque jour pour sécuriser l’ensemble du pays. Le Président a pris l’engagement que jusqu’à la fin de son mandat, l'Etat sera présent dans toutes les zones du pays.

Le président a tenu à féliciter les soldats nigériens en opération contre le terrorisme notamment avec le front nigérian (contre Boko Haram) où même les soldats tchadiens pourtant réputés pour leurs bravoures qualifient leurs homologues nigériens de « lions ».

$12- Sur le plan politique

D’abord Mahamadou Issoufou n’a pas voulu répondre à la question de sa candidature à la présidentielle de 2016. Pour l’heure, ce qui compte pour lui et d’après sa propre réponse, c’est la mise en œuvre du Programme de la Renaissance conformément aux objectifs et à la période fixés.

De même, le Président a rejeté en bloc les accusations de l’opposition politique. Issoufou Mahamadou s’est même dit surpris que l’opposition parle de concassage car les facteurs de divisions des partis de l’opposition sont de sources internes et non externes. « S’il y a concassage, s’il y a un concasseur, je ne vois pas qui sait. Dans la vie des associations il y a des divisions, il ne faut pas chercher à l’extérieur les sources de cette division, mais à l’intérieur ».

S’agissant toujours des prochaines élections et notamment de la revendication de l’opposition relative à la nécessité de procéder à la recomposition de la Cour Constitutionnelle avant les prochaines élections, Le Président a estimé que la Cour constitutionnelle est le cœur de la démocratie au Niger qui est un « Etat de droit » surtout par rapport aux autres pays. « Je ne vois pas sur quelle base on peut récuser la Cour constitutionnelle ? » s’est demandé le Président Issoufou Mahamadou ajoutant que les membres de la Cour sont désignés ou élus par les couches socioprofessionnelles de notre pays.

Revenant à la question du gouvernement d’union nationale, Issofou Mahamadou a estimé que « nous avons un gouvernement normalement constitué ».

Le président a même clairement affirmé qu’il n’a aucune intention de « remanier le gouvernement ».

3- Sur le plan socioéconomique

Le Président de la république s’est réjoui de « l’amélioration des conditions de vie des nigériens » durant les 4 dernières années ainsi que de la cohésion sociale qui règne en dépit de quelques situations sur lesquels il est certain que le gouvernement et les intéressés finiront par trouver « des terrains d’entente ». Il a fait recours à l’amélioration des indicateurs macroéconomiques ainsi que du tableau de bord social pour appuyer ses propos. Qu’il s’agisse du recrutement dans la fonction publique d’enseignants ou de médecins, de la création des classes et centres de santé, hydraulique, infrastructures…etc.

Mahamadou Issoufou a reconnu des vents contraires qu’il a fallut prendre en compte même si cela n’a pas altéré la poursuite de la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre du programme de la Renaissance.

« Nous avons vécu deux (2) chocs extérieurs » a fait savoir le Chef de l’Etat qui a cité « le choc sécuritaire et le choc climatique ».

Mais, « nous avons tenu la route » a dit Mahamadou Issoufou. Le Président a aussi fait savoir que l’objectif de la Renaissance, c’est que « la classe moyenne soit forte en milieu rural ». Selon le Président de la République, « Le Niger a été victime des conséquences des programmes d’ajustements structurels notamment pour la fonction Publique ».

Selon les chiffres avancés par le Président de la République lui-même, sur les 6.000 milliards de FCFA prévus pour la réalisation du Programme de la Renaissance répartis équitablement (50%/50%) entre ressources interne et externe, la mobilisation des ressources internes est déjà effective. Dès 2015, l’objectif des 50% pour ce qui est des recettes internes sera déjà dépassé. Pour les 50% à chercher auprès des partenaires extérieurs, l’essentiel a été mobilisé a estimé le Président selon qu’il ne reste que 1.200 milliards à mobiliser (sur 3.000) pour combler le trou. De la marge de manœuvre pour le Niger de chercher encore pus de financements extérieurs et même de s’endetter davantage puisque sa situation (comparée à celle de la Grèce ou de la France entres autres) le lui permet.

C’est le Président de la République qui l’a dit.

Selon le Chef de l’Etat qui a tenu à donner ses propres chiffres en opposition à ceux avancés par les journalistes, le Niger a encore la capacité de s’endetter encore plus et la situation socioéconomique ressassée par les journaux est loin d’être conforme à celles du pays comme l’illustrent les données officielles.

Le Président a affirmé, par la suite qu’il est « optimiste sur la mobilisation des ressources au cours de son mandat tel qu'il l'a prévu dans son programme de la renaissance ». Prenant comme exemple « l’Initiative 3N », le Président a estimé qu’elle est en bonne voie et que les résultats sont d’or et déjà satisfaisants. « L’initiative 3N est aussi une véritable révolution verte » dixit Issoufou Mahamadou.

• S’agissant des infrastructures, le Président a tenu à expliquer leur pertinence. Le train servira par exemple à doper les échanges de notre pays avec l’extérieur et il coûtera « moins cher que le bus ». Il a souligné que le « train est un projet structurant » et qu’il a « déjà sifflé à Dosso ».

• Pour ce qui est des échangeurs, Issoufou Mahamadou a annoncé que le deuxième échangeur de la capitale sera inauguré en Octobre 2015 et les financements pour la réalisation du 3e échangeur sont déjà disponibles. « L’échangeur Diori Hamani » verra donc le jour dans quelques années et les travaux vont débuter bientôt au niveau du « Rond-point Lako ».

4- Questions diverses

• Sur des questions soulevées par les journalistes par rapport à certaines lacunes constatées dans la mise en œuvre du programme de la Renaissance : Exemple de la voie goudronnée : « Niamey N’Yala » : « Nous reconnaissons les travaux ont été mal fait et nous allons demander des comptes à l'entreprise qui a construit la route » a clairement dit Mahamadou Issoufou.

• Sur le terrorisme et l’affaire « Charlie » : « Ma position, c’est que je suis indigné par des gens qui au nom de l'islam égorgent des personnes, que des gens violent au nom de ma religion » s’est indigné le Président de la République avant d’ajouter qu’il défend sa religion, et qu’il serait « toujours là face aux terroristes ».

• A la question de savoir s’il est toujours Charlie, le Président a esquivé mais est revenu sur les événements ayant suivie sa participation à la marche de Paris où il a déclaré qu’il est « Charlie ». Il a fortement déploré les évènements des 16 et 17 janvier dernier. « Je suis contre le terrorisme, je ne m'identifie à rien » a déclaré Issoufou Mahamadou avant de faire savoir qu’il y a « des gens qui jusqu'à présent n'ont jamais condamné Boko Haram, alors il faut leur demander pourquoi ils refusent de le faire ».

• C’est du reste la même tactique qu’a utilisé le Président dans l’affaire de supposition d’enfants ou « trafics de bébés ». Le président n’a pas voulu s’épancher sur la question qui lui a été posée.

• Par rapport à l’ancien ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères et de la coopération, actuel ministre d’Etat à la Présidence et Président du PNDS Tareyya : « Nous avons aujourd’hui une diplomatie très forte et je profite pour rendre hommage à Mohamed Bazoum qui y a beaucoup contribué». Selon le Président, le Niger a vu juste dans la crise au Mali, puis au Nigeria et garde sa position intacte par rapport au dossier libyen. « On ne peut pas laisser le chaos se poursuivre car il y’aura des répercussions sur le Niger » a martelé le Président Issoufou.

• Par rapport à la liberté de la Presse et la situation des droits de l’Homme et libertés publiques: « Le Niger est le 5e pays le plus libre en Afrique de l’Ouest en matière de liberté d’expression » a argumenté le président Issoufou avant de demander aux journalistes de faire « leur profession de journalisme avec déontologie et le Niger cessera de régresser en matière de presse ». Le Président de la République a même conseillé aux journalistes « de ne pas rester pas rester seulement à Niamey mais d’aller dans les villes et villages de l'intérieur du Niger » pour s’enquérir de vraie situation du pays.

A.Y.Barma

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