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Mahamadou Issoufou: Rendons-nous en..... 2016!
Publié le jeudi 9 avril 2015   |  Actu Niger


S.E.M.
© Autre presse par DR
S.E.M. Mahamadou Issoufou, président de la république, chef de l’Etat


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A quelques encablures de la fin de son mandat, Mahamadou Issoufou s'est prêté à son dernier "footing", en guise de bilan, en attendant celui qui sera brandi et "vendu" aux masses dans les semaines à venir, en rase-campagne. Nous étions loin du "Guri Dai Dai Lokatchi, inch'Allah!", cette feuille de route décrue en huit (8) axes jugés prioritaires.

Nous n'étions pas non plus dans les 6000 milliards FCFA ni dans les 900 milliards FCFA dédiés à l'agriculture et à l'élevage. Pas plus dans les 600 milliards pour pomper les eaux et forer des puits. Ni davantage dans les 1500 milliards FCFA promis à l'éducation ou les 600 milliards FCFA assurés jadis à la Santé. Mahamadou Issoufou le sait et l'a délicatement admis. Il s'est étréci à rester "SMART", cette fois-ci! Sachant que les 50.000 emplois annuels promis aux jeunes n'étaient que du " Taho Taho ba zurfi".

Le Chef de l'Etat savait aussi, depuis le préau de son "bureau vert, qu'en guise ''d'instituions fortes", le Niger s'est plutôt retrouvé, comme jadis, avec des "hommes forts", dont les micmacs et ingéniosités ont eu raison même d'un allié-opposant devenu "déloyal". Et d'une opposition facticement trop divisée pour s'unir et se battre. Fallait donc pas leur faire... quartier ces Tazartchistes-opposants. Mais on accepte les "rédemptoristes" d'entre eux, qui ont vite fait au lendemain d’un certain mi août-2013, de retrouver une "nouvelle virginité politique", devenant les opposant-militant du pouvoir en place.

Ce n'est pas le candidat, non plus le chef de parti, qui s'est exprimé ce mardi soir, plutôt le Chef de l'Etat. Même si par ailleurs.... Mahamadou Issoufou a donc dressé, au détour de quelques questions souvent mal ajustées de journalistes, le bilan de ses quatre (glorieuses) à la tête du Niger. Quatre années que l'opposant qu'il fut préside aux destinées du pays le plus pauvre de la planète, mais dans lequel quatre années durant des apparatchiks ont vu leurs comptes bancaires déborder de Francs CFA, quand certains "gros bonnets" se comblent de marchés juteux et dégoulinant de Francs....rosés. Transhuman et exhumant. Qu'importe le bilan, par lui dressé! Ce sera que "tout est bien et....qui finira bien". Mach'Allah. Que le Niger mange, dort et marche en paix. Que des emplois sont générés, que les Forces de défense et de sécurité sont bien entretenues, que l'école est sur la bonne voie, que des routes et des échangeurs sortent de terre. Que la santé est bonne pour tous et pour toutes. Qu'il ya l'eau à gogo, et en qualité. Que les salaires sont dopés. Que tutu quanti. Qu'en somme tout est ROSE.

A Niamey pourtant, le thermomètre est en passe d’être brisé. La soudaine fièvre qui s'est emparée de la démocratie a fait voler en éclats les espérances d'un Niger "renaissant". Qu'il s'agisse du Parlement ou du Gouvernement, les puérilités ont été loquaces de la part de quelques militants fourvoyés à la doctrine.

Et pourtant, Mahamadou Issoufou avait, au tout commencement un "bilan", des réalisations. Il faut être une "mauvaise langue" pour dissimuler ses "succès" dans le recrutement va-tout à la Fonction publique. Faut pas aussi nier qu'à Niamey germe un échangeur, le deuxième. Qu'importe le prix et les dessous. Qu'importe l'efficience et l'acuité de l'ouvrage.

Dans sa conférence-bilan, certains avaient eu peur. Peur que le Président bavât. C'était sans savoir que Mahamadou Issoufou, Ingénieur formé à bonne école, est une virtuose de l’habileté. L’intelligent-Président ne sait pas parler « Kare da Kare » lui, il sait récréer les termes, les terminologies, puisque l’ex- militant gauchissant qu'il fut, a dû lire des « idoles » comme Marx, Engels, Lénine et pourquoi pas Machiavel et Bakounine.

Qu'importe qu'il les eut compris ou pas.

Il faut se débrouiller à puiser dans la rhétorique pour parler de « vision », de « mythe », "d’actions", de « dialectiques » et de processus de "trouble" et de "malentendu". Subtilement, on comprend de lui que Kandadji, Salkadamna, le chemin de fer-Bolloré ne seront réalité (que) « dans quelques mois, dans quelques années». Après avril 2016!

Lui le Président-Intelligent maintient que les conditions de vie de ses compatriotes sont les « meilleures » Dans tous les cas et dans tous les domaines. Ici et ailleurs. Même si les Nigériens tardent à nourrir les Nigériens. Même lorsque le carburant giclé à partir su sous-sol béni d'Agadem continue d’être un goulot d’étranglement entre ses ouailles et une fraction de la société civile. Même lorsque des toubibs sont perpétuellement en débrayage. Même lorsque l’espace des libertés publiques se diminuent sous la férule de son Ministre de l'Intérieur, lequel est finalement à bien d'égards la "voix" de son maître.

Le Président-intelligent reste droit dans son gabarit de "gagnant"! Même lorsque son Gouvernement n’arrive pas à « consommer » tous les fonds extérieurs mis à sa disposition. Même lorsque les consommations budgétaires ne dépassent guère les 50%. Et même lorsque lui et son équipe n’ont (plus) la capacité de consommer tous les décaissements. Même le "hooliganisme" supposé de certains de ses ministres ne sera pas suffisant pour qu'il châtie "à fond" le Gouvernement. Et pourtant, comme disait Giscard D'Estaing " on ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois".

Lui le Président-intelligent donne ainsi rendez-vous pour un second mandat. Qui sera obtenu sans coup férir devant une opposition trop altière pour lui causer des bisbilles. En plus d’être ingénieux, Mahamadou Issoufou a été généreux dans sa Conférence-bilan, lui qui partage même ses ''trouvailles" ses émotions, ses inspirations, trouvant que la (plus) parfaite invention de l’homme fut l’Etat. Magnanime, il n’hésite pas pourtant de renvoyer les journalistes, déjà gardés par une bride affectée à un de leur confrère-modérateur formateur à « la concision et à la précision », comme si une Conférence de presse était le prétoire des Grandes instances de Niamey. Lui, le Président a préféré tarder un peu dans l’histoire de la création de l’Etat, en omettant bien sûr Aristote, Rousseau ou Montesquieu. Et même son "modèle" Oumar Ibn Katthab Al Faruq, Calife d'un des plus auguste Etat fondé par le digne de Confiance, Mohamed, que soit béni son illustre nom.

L’intelligent-Président sait aussi filer dans la dentelle, lui qui jette à l’adresse des jésuites de la « Renaissance » que le Niger est un paradis de la liberté de la presse, même lorsqu’on tabasse au grand jour des journalistes et même lorsqu’on « viole » des sièges de médias ou même lorsqu’on embastille des journalistes au détriment de la loi interdisant l’emprisonnement pour délits de presse.

Voyez-vous, le Chef de l’Etat qui animait son « Fakarey » est un grand chantre, un maitre de la parole, un orfèvre de la fiction mais surtout de la comparaison automatique et qu’importe. Des chiffres ont été confondus puis fondus. Car l'ancien Professeur de Mathématiques sait "résoudre" les équations, surtout celles à plusieurs inconnues.

Qu'importe. Car "sa" Cour constitutionnelle, la nôtre bien sûr, est aussi « la plus démocratique » au monde et même Paris n’aura pas fait mieux. Sur les bords de la Seine ou les berges du Fleuve Niger, y’a pas match ! Et même dans les saillis du Potomac où quelques jours plutôt le Président en quête d'un "Prix" était allé causer devant des écoliers.

J'ai bien compris, j’ai bien noté, j’ai su que le rendez-vous est pris pour 2016. J’ai entendu « siffler » le train. J'ai pensé, comme le chante Richard Anthony, qu’ « il valait mieux nous quitter sans un adieu ». Car « j´entends siffler le train, (...) Que c´est triste un train qui siffle dans le soir... ».

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