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Classe politique nigérienne : divertir à tout prix le peuple
Publié le mercredi 25 septembre 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
le Président du Lumana FA, Hama Amadou et son Secrétaire Général, Omar Hamidou Tchiana, alias Ladan.


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Quand le peuple nigérien avait fait le choix des acteurs devant conduire sa destinée durant cinq ans, il fondait résolument l’espoir que sur cette période, rien ne pouvait venir entraver la marche du pays sur le chemin du bonheur retrouvé. Tous les voyants étant au rose, l’équipe de rêve que devaient mettre en place les alliés PNDS et LUMANA FA avait l’obligation de réussite, de poser les jalons du décollage inéluctable du pays. Et, quand les gens avaient choisi le vocable de « Renaissance » comme créneau à la 7ème République, l’électorat se disait qu’il venait de faire plus que jamais le bon choix qui allait enfin conforter la situation du Niger sur l’échiquier mondial. Chemin faisant, nous sommes aujourd’hui à un pas d’une crise politique qui risque fort bien de briser tous les espoirs fondés par le peuple ; si cela n’est déjà arrivé à travers l’éclatement de l’alliance PNDS LUMANA FA. En effet, le retrait du LUMANA FA de la mouvance au pouvoir est non seulement synonyme de cassure entre les deux ténors de la majorité mais aussi le signe d’une dégringolade certaine de tous les espoirs nourris jusque-là. Conséquence, le pays vit aujourd’hui accuse un retard certain dans sa marche vers la «Renaissance » ou le « Renouveau », on ne sait plus exactement sur quel vocable se fixer. Ceci dit, sur les cinq années qui devaient être consacrées au travail pour le Renaissance du Niger, une année entière ou plus serait sacrifiée à résoudre la crise que les deux ténors de la majorité viennent de créer. Les Nigériens ont-ils fait ce choix ? Voyons d’abord comment se matérialise ce retard si jamais aucune solution urgente et durable ne vient à être trouvée.

Il est on ne peut plus évident que, vu la situation sécuritaire hautement préoccupante que vit notre pays, tout sujet qui fait allusion aux armes reste très sensible et mériterait d’être appréhendé avec la plus grande lucidité, la plus grande attention. Ainsi de ces réseaux de trafic d’armes démantelés tout récemment dans le pays. Cependant, aussi préoccupante que représente cette situation, doit-elle nous faire oublier que nous avons d’abord le devoir et l’obligation de solutionner les embryons d’une crise politique réelle qui couve et qui risque, si on ne prête attention, d’hypothéquer plusieurs acquis que nous avions arracher de dures luttes ? Sauf que le choix est désormais fait et cela s’apparente à une sorte de diversion. Tenez. On a l’habitude de voir les acteurs politiques se prêter à toute sorte de jeux pour se tirer d’affaire à chaque fois qu’ils se retrouvent dans des situations difficiles. Surtout pour les tenants du pouvoir. A telle situation, on crée une autre beaucoup plus préoccupante ce qui a comme habitude de soustraire l’esprit du peuple de la première. Ainsi, au lieu de résoudre un problème qui se pose avec acuité, on cherche plutôt à l’esquiver en orientant l’opinion nationale vers une autre préoccupation.

Ainsi de cette rumeur persistante de coup d’état, de tentative de déstabilisation de la nation par un groupe de trafiquants d’armes. Il est vrai que ces derniers temps un réseau de vente d’armes aurait été démantelé à Niamey. Ces marchands d’armes trafiquaient sur les pays de la sous région, achetant et vendant des armes aux populations. Des populations, paraitil, qui sont en possession d’un permis de vente d’armes. Si tel est le cas, le délit n’est-il pas atténuer pour ces trafiquants qui, finalement, ne seraient condamnés que parce qu’ils auraient vendu des armes sans autorisation ? Dieu seul sait, LUI qui voit et connaît tout, et aussi peut-être, ceux qui sont en train d’utiliser cette affaire à d’autres desseins. Cette affaire ou bien ces affaires car, dans le même temps, on aurait appris qu’un second réseau cette fois-ci aurait été démantelé dans la même période. Le hic avec ce réseau, c’est qu’on ignore exactement quelle direction allaient prendre les armes qui avaient été saisie. Et c’est certainement cette ficelle qui serait tirée et utilisée dans cette autre affaire qui semble encore plus rocambolesque que la première. En effet, selon les rumeurs qui circulent, ce serait ce stock d’armes qui aurait servi à la tentative de déstabilisation du régime en place.

Comme l’a enseigné Machiavel, à situation confuse, situation plus confuse encore. Comme on le voit, la situation est on ne peut plus confuse et, à l’examiner avec une grande lucidité, on s’apercevrait aisément qu’il ne s’agirait ni plus ni moins pour le pouvoir que de rechercher d’échappatoires ou de faux fuyants pour ne pas s’attaquer à une des préoccupations majeurs qui empêchent aujourd’hui plusieurs nigériens de fermer l’oeil : cette crise politique née de ce gouvernement d’union nationale souhaité tant par Issoufou Mahamadou que par Hama Amadou et qui est aujourd’hui, paradoxalement en train de les diviser. Cette question de tentative de coup d’état et de trafic d’armes, comme on le voit, va désormais être la préoccupation première du gouvernement au détriment du plan d’exécution des programmes de développement. Les enquêtes seraient en cours ; on parle d’interpellation et d’arrestation de plusieurs responsables militaires et para militaires, ce qui va très certainement nécessité un ballet dans les compagnies du pays pour expliquer les raisons de telles coupes sombres dans l’appareil militaire ; car, on le sait bien nos frères sont extrêmement solidaires. Imaginer donc tout ce retard que nous allons accuser.

Un autre aspect du retard, le plus visible découle très certainement du renouvellement de la nouvelle équipe. En effet, quand on touche à un ministre, ce n’est pas moins de 200 postes au niveau central et décentralisé qui doivent bouger. Il faut alors arrêter tout processus et passer aux passations de service, au transfert de compétences et de données, aux enquêtes préliminaires avant de dégager tel ou tel autre responsable pour s’assurer qu’il ne traîne pas de casseroles derrière lui. Sans compter que plusieurs ministères ont été maladroitement démantelés pour en créer d’autres. Cela voudra dire qu’il faut aussi à ce niveau penser à un partage de responsabilités qui risque de prendre trop de temps. L’exemple le plus palpable est celui du secteur éducatif qui a été cassé en quatre parties. La confusion est tellement grande qu’on n’est pas arrivé à ce jour à pouvoir effectuer la rentrée scolaire au niveau secondaire. Le report de l date entraînera logiquement un report au niveau du primaire et du premier cycle du secondaire, pour que les gens veuillent être logiques dans leur démarche. Pauvre Niger ; pauvre électorat qui n’a jamais pensé que les acteurs qu’il avait choisi occasionneraient un tel retard au pays et… pour rien s’il vous plait. Ce rien qui n’est autre chose que des calculs claniques, partisans et mêmes mesquins auxquels les uns et les autres se livrent inopportunément. On dit bien inopportunément car l’est point à cette guéguerre mais à l’oeuvre de construction nationale ; le reste peut venir après. Force est de reconnaître que tout ce désordre vient de cette entreprise du gouvernement d’union nationale. C’est dire que dès le départ, personne n’a songé ni à définir ni à donner un créneau à ce gouvernement d’union nationale, conformément à sa propre vision. Car, à bien y regarder, on s’aperçoit aisément que tous les deux n’ont pas la même perception de ce fameux gouvernement ; le fond de la crise est là. Et, pour solutionner la crise qui en est née, il faut forcément remonter à la vision autour de ce gouvernement. Pour le réussir, il faut forcément se débarrasser de tout calcul politique; ce qui est somme toute impossible. Ainsi, ce gouvernement ne saurait jamais exister dans un régime démocratique, de surcroît ici au Niger.

BIZO

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