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16ème anniversaire de l’assassinat du Président Baré : Seize ans d’impunité
Publié le jeudi 9 avril 2015   |  Lagriffe-niger


Le
© Autre presse par DR
Le général Ibrahim MaÏnassara BARE, président de la République du Niger de 1996 à 1999


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9 avril 1999, 9 avril 2015, cela fait exactement seize (16) ans, jour pour jour que le Président de la République Ibrahim Baré Maïnassara a été froidement et sauvagement abattu sur le tarmac de la partie militaire de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey. Depuis lors, le parti politique dont il est le père spirituel, à savoir le Rassemblent pour la démocratie et le progrès (RDP-Jama’a), sa famille, ses proches et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, ne cessent de réclamer justice.

En vain, car avant sa mort, le principal bras armé de l’assassinat, le commandant Daouda Malam Wanké qui a d’ailleurs dirigé une transition de neuf (9) mois, après la barbarie a toujours clamé haut et fort qu’il a agi après avoir consulté la classe politique nigérienne. A l’époque, le RDP-Jama’a était la seule formation politique qui a officiellement nié avoir eu des accointances avec Wanké et sa bande de tueurs. L’on rappelle qu’aussitôt après le crime, l’ancien premier ministre Ibrahim Hassane Mayaki avait qualifié l’acte odieux «d’accident malheureux». C’est honteux ! Trois jours durant, Wanké et sa troupe étaient toujours hésitants à se décider de prendre le pouvoir. Mais comme l’appétit vient en mangeant, quelques semaines après avoir gouté au délice du pouvoir, Daouda Malam Wanké a, dans une interview affirmé, sans sourciller, que si l’assassinat de Baré était à refaire, il refera. Comme rien n’est éternel dans ce bas monde, Wanké n’a pas tardé à casser sa pipe. Cependant, comme disent les haoussa, «biri yayi kama da mutun», autrement dit, la ressemblance entre et le singe et l’homme est très forte. En effet, comme pour confirmer les aveux de Wanké, la classe politique s’est débrouillée pour octroyer une amnistie aux auteurs, co-auteurs et complices de l’assassinat de Baré. Cette même classe politique a pris le soin de verrouiller la constitution, notamment en rendant l’amnistie intouchable. La légère levée de ce verrou, qui est intervenue dans la constitution de la 7ème République n’est que de la poudre aux yeux. Car, 16 ans après, l’assassinat de Baré reste toujours un carcan de mythe. Mais, la roue de l’histoire tourne, elle tournera encore, et un jour, c’est comme ce titre d’une émission télévisée, «ça va se savoir».

M.D

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