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Sécurité au Sahel : Le Secrétaire général de l’ONU en visite dans la région en novembre
Publié le vendredi 27 septembre 2013   |  sidwaya


Ban
© Autre presse par DR
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies


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Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a présidé, jeudi 26 septembre 2013 à New York, une réunion de haut niveau sur le Sahel. A cette réunion à laquelle le président du Faso, Blaise Compaoré, a participé, il a été annoncé la visite en novembre prochain de Ban Ki-Moon dans la région du Sahel.

A l’initiative du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, une réunion de haut niveau s’est tenue au siège des Nations unies à New York, ce jeudi 26 septembre 2013. A cette réunion, il a appelé les Etats de la région du Sahel à faire preuve d’initiatives et prendre la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel en main. « C’est pourquoi je compte m’y rendre avec les présidents de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et la présidente de la Commission de l’Union africaine en novembre », a-t-il annoncé. Et de poursuivre, « nous y rencontrerons les représentants des pays de la sous-région pour échanger sur leurs préoccupations ». A travers cette visite, Ban Ki-Moon espère aider à la mise en place d’un mécanisme de coordination de l’action à mener au Sahel. « Il faut faire vite. Il faut lancer des projets et aider ceux qui en ont le plus besoin », a lancé le secrétaire général de l’ONU.
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a salué la tenue de cette réunion. Il a exposé les défis de la région du Sahel liés aux questions sécuritaire et humanitaire avant de lancer un appel à la communauté internationale pour la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel. « Sur le plan sécuritaire, les activités des groupes terroristes et des réseaux criminels transnationaux ont considérablement pesé sur la stabilité de la sous-région », a déclaré le président Compaoré.
Concernant la situation humanitaire, il a souligné que la région fait face périodiquement à des aléas climatiques, pluviométriques déficitaires qui sont la cause de récurrentes crises alimentaires et nutritionnelles. Des réalités qui ont, selon lui, contribué à saper les efforts de développement. « Les défis au niveau de la région du Sahel sont nombreux et diversifiés. Pour y faire face, il est impératif d’adopter une approche globale et novatrice, cohérente et coordonnée qui prend en compte l’ensemble des préoccupations identifiées », a indiqué Blaise Compaoré.
Le chef de l’Etat burkinabè a aussi salué la Stratégie intégrée de l’ONU qui permettra à la région d’asseoir « les bases d’une stabilité à long terme, condition indispensable pour l’exécution des programmes et plans de développement ». Tout en souhaitant la mobilisation des ressources à tous les niveaux, il a lancé un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux et aux institutions financières internationales pour accompagner la communauté internationale dans la mise en œuvre de cette stratégie.

Une réunion sur le Sahel en octobre à Washington

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo, a, pour sa part, souligné que la résolution « des problèmes complexes et multidimensionnels dans le Sahel constitue indubitablement, aujourd’hui, la clé principale au maintien de la paix et de la sécurité régionale et internationale ». Il a donc remercié, au nom du président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara, le secrétaire général de l’ONU pour avoir convoqué cette réunion sur le Sahel destinée à inaugurer la plateforme de coordination des partenaires concernés par le Sahel et à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de la Stratégie intégrée de l’ONU. « Cette initiative confirme, une fois de plus, la détermination des Nations unies à privilégier, dans une approche globale et coordonnée, la mise en œuvre d’un agenda à long terme pour la paix, la sécurité et le développement au Sahel », a estimé Kadré Désiré Ouédraogo.
Il a justifié l’adhésion de la CEDEAO à cette initiative en ce sens que la localisation géographique de l’Afrique de l’Ouest fait de cette région la première victime de multiples vulnérabilités inhérentes au Sahel. « Trois des cinq pays du Sahel les plus exposés à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont en Afrique de l’Ouest dans la zone de la CEDEAO », a-t-il fait savoir. Tous ces pays, a-t-il confié, ont subi les conséquences de l’insécurité alimentaire, des changements climatiques défavorables, de l’instabilité et des flux de réfugiés dans les années 90. Selon Kadré Désiré Ouédraogo, « les crimes organisés transnationaux, notamment le trafic d’êtres humains, de drogue et d’armes, l’extrémisme et le terrorisme ont créé une sorte de tumeur cancéreuse dans l’espace CEDEAO qui mérite par conséquent d’être éradiquée ».
Cependant, il a rassuré l’ONU que l’organisation sous-régionale ouest-africaine dispose de stratégies sectorielles qui répondent aux multiples défis dans le Sahel. Il s’agit de politiques et programmes sur l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’environnement et le développement des infrastructures, la régulation de la circulation des armes légères, le trafic de drogue… Il a, en outre, annoncé une réunion internationale de toutes les parties concernées par la question du Sahel qui se tiendra le 9 octobre 2013 à Washington en marge des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international.
L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Romano Prodi, a plaidé pour la résolution de la question de la pauvreté dans la région du Sahel. « Si tous les efforts ne sont pas réunis pour améliorer la situation économique des peuples du Sahel, particulièrement les jeunes par la création d’emplois, la probabilité que des activités criminelles s’étendent est très élevée », a prévenu M. Prodi. Aider le Sahel à faire des bonds en avant en matière de santé, d’agriculture, d’énergie est, selon M. Prodi, une nécessité.
Pour sa part, le nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta, a souhaité l’instauration d’un climat de confiance entre les gouvernements de la région du Sahel et la création d’une force multinationale du Sahel afin de sécuriser la région.
D’autres acteurs dont la Banque mondiale et la France ont encouragé la mise en œuvre de la Stratégie intégrée de l’ONU et réaffirmé leurs soutiens aux initiatives visant à rendre stable et sécurisé le Sahel.

Enok KINDO
A New York

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