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Discours bilan du Premier ministre Birgi RAFFINI sur les 4 ans de la Renaissance
Publié le mercredi 15 avril 2015   |  Actu Niger


Premier
© Autre presse par DR
Premier ministre Chef du gouvernement BIRGI RAFFINI


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Intégralité du discours présenté le 9 avril dernier par le Premier ministre Chef du gouvernement BIRGI RAFFINI, devant les diplomates, hommes d’affaires et journalistes sur le bilan des 4 ans de la mise en œuvre du Programme de la Renaissance.

« Mesdames et Messieurs ;
Le 07 avril 2015, les Nigériens ont célébré le 4è anniversaire de l’investiture du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou. Depuis 2011, cette date anniversaire est, pour le Gouvernement, l’occasion de faire le point d’une part des progrès enregistrés dans la mise en œuvre du Programme de Renaissance, et d’autre part des défis qui doivent être relevés. Ce, conformément aux engagements de transparence et de reddition des comptes du Président de la République, Chef de l’Etat.


Cette année aussi, le Gouvernement ne déroge pas à cette tradition désormais bien établie à travers ce cadre d’échanges à bâtons rompus où on retrouveles membres du corps diplomatique et Représentants des Organisations Internationales, les représentants dusecteur privé et de la société civile, et les journalistes aux côtés des membres du Gouvernement.

Comme vous le savez,
Mesdames et Messieurs, le Président de la République a été élu sur la base d’un programme à savoir le Programme de Renaissance conçu autour des axes majeurs suivants :

Bâtir des institutions démocratiques, fortes, crédibles et durables ; Assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national ;

Relancer l’économie et promouvoir le développement social à travers des investissements publics ;

Assurer la sécurité alimentaire à travers l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) ;

Assurer l’accès à l’eau potable pour tous à travers la réhabilitation et la construction d’ouvrages hydrauliques urbains, ruraux et pastoraux ; Développer les infrastructures et l’énergie par des investissements dans les routes, les pistes rurales, l’électricité et les chemins de fer ; Améliorer significativement les indicateurs sociaux (Education et Santé) ;

Créer des emplois au profit des jeunes.


Sur la base de ce Programme, j’ai présenté devant la Représentation Nationale, la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, le 16 juin 2011, qui décline notre engagement et les moyens à mettre pour inverser la tendance observée au moment où nous prenions en mains la gestion de l’Etat.

Le contexte de l’époque était caractérisé, vous vous en souvenez, par : la recrudescence de l’insécurité liée à l’activisme des groupes terroristes transfrontaliers et la persistance du banditisme armé ; la pauvreté endémique et le chômage des jeunes ; la faible dotation de notre pays en infrastructures de base, telles que les routes et les infrastructures énergétiques sans lesquelles, il n’y a pas de développement.

Face à ces défis, la responsabilité du Gouvernement était d’apporter des solutions idoines à la hauteur des espoirs que les Nigériens ont placés en Son Excellence Monsieur le Président de la République.

Qu’avons-nous fait ? Quelle est la plus-value que le Gouvernement a apportée dans la prise en charge de ces urgences ? Voilà quelques-unes des questions que vous vous posez, sans doute, en ce 4è anniversaire de l’investiture du Président Issoufou Mahamadou.

En ce qui concerne le premier défi, qui porte sur la recrudescence de l’insécurité liée à l’activisme des groupes terroristes transfrontaliers et la persistance du banditisme armé, des résultats importants ont été enregistrés.

Pour mieux appréhender la question sécuritaire au Niger, un diagnostic de la situation de référence a été établi sur la base d’une vision claire de la géopolitique de la sous-région. Cet état des lieux met en exergue de nombreux trafics en cours au Niger et dans la sous-région (trafic d’armes, de drogues, de cigarettes, de véhicules, etc) à travers des réseaux d’immigration clandestine.

Le diagnostic avait aussi permis de mettre en exergue le sous équipement de nos Forces et, en particulier, une faiblesse des moyens aériens. Suite à ce constat, une stratégie a été mise en place afin de traiter les questions de sécurité sous deux angles à savoir la sécurité intérieure et la sécurité transfrontalière, afin de mieux garantir notre sécurité intérieure et extérieure, sans laquelle il n’y a point de développement économique et social. C’est ainsi que plusieurs actions ont été entreprises par le Gouvernement.

Dans le domaine de la sécurité intérieure du pays

Au niveau des FDS, les chantiers initiés portent sur : le renforcement de leurs capacités en ressources humaines, matérielles et financières à la hauteur des exigences de leur mission ; l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail avec l’instauration d’une bonne gouvernance en leur sein, l’accès aux logements sociaux et l’amélioration des conditions de travail ;

D’autres initiatives ont aussi été développées pour consolider la paix intérieure portent sur : l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie dénommée SDS Sahel Niger qui comporte 17 programmes et intervient dans 70 communes dans 6 régions du pays, totalisant plus de 3 millions d’habitants ; la mise en œuvre, sous l’égide de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, de programmes et projets visant à cultiver l’esprit de paix et de dialogue entre les différentes communautés du pays.

Dans le domaine de la sécurité transfrontalière, nous avons mis notre diplomatie au service de la sécurité en partageant la vision sécuritaire des Autorités dans la sous-région et à travers le monde mais aussi en renforçant la coopération sécuritaire avec les pays voisins et amis.


Plus de 479 milliards de FCFA de dépenses réalisées dans le domaine sécuritaire sur les 4 ans

Pour renforcer les capacités opérationnelles de nos Forces, le Gouvernement s’est engagé dans le renouvellement des équipements modernes et du matériel de pointe par l’achat notamment des avions de chasse et des hélicoptères de combat. Dans le même temps, toute la flotte aérienne existante a été remise en bon état.

Pour assurer le maillage du territoire en FDS et améliorer leurs capacités d’intervention, le Gouvernement a mené les actions suivantes : la réactivation des postes militaires de reconnaissance ; le doublement des effectifs engagés le long des frontières à risques, par les recrutements effectués dans tous les corps des FDS ; la mise en place d’éléments d’intervention rapide et de la cellule de veille avec écoute radio permanente dans toutes les régions ; et le renforcement du dispositif sécuritaire dans les régions minières (Agadez, Zinder, Diffa et Tillabéry).

Par ailleurs, il y a lieu de rappeler les efforts réalisés pour davantage améliorer les conditions de vie et de travail des éléments des FDS avec notamment la construction d’infrastructures administratives ;la construction de logements sociaux pour les FDS.

Le Niger a aussi efficacement contribué à la création du G5 au Sahel afin de promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans les 5 pays membres que sont le Niger, la Mauritanie, le Mali, le Tchad et le Burkina Faso. Le Niger a également contribué à la constitution d’une force multinationale dans le cadre de la CBLT pour lutter contre les attaques de la secte Boko Haram. Les contingents nigériens participent aux efforts de maintien de la paix notamment au Mali, en Côte d’Ivoire, au Congo.

Les dépenses réalisées dans le domaine sécuritaire s’évaluent à plus de 479 milliards de FCFA sur les 4 ans. Le budget des forces armées a été plus que doublé entre 2011 et 2014. Au titre des ressources nationales, plus de 130 milliards de FCFA d’investissement ont été réalisés en termes de renforcement des capacités des FDS. S’agissant des actions communautaires, les programmes mis en œuvre grâce à l’appui des partenaires de la SDS-Sahel Niger et de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix totalisent un investissement de plus de 15 milliards de FCFA sur les quatre ans.
Autant de stratégies et d’engagements qui ont permis à notre pays de demeurer un ilot de paix et de sécurité dans un environnement marqué par la persistance des actions des organisations terroristes et criminelles. C’est ainsi nos soldats aguerris et professionnels, avec leurs frères d’armes tchadiens, ont chassé Boko Haram de ses bases au Nigeria. Ils contribuent aussi à la paix et à la sécurité dans le nord du Mali infesté par les groupes terroristes et les forces centrifuges.

En ce qui concerne le défi de la pauvreté endémique et du chômage des jeunes, les objectifs macroéconomiques du Gouvernement visent la réalisation d’une croissance moyenne de 7% et la maitrise de l’inflation à un niveau maximum de 3% en moyenne sur la période du mandat.

Les résultats obtenus se caractérisent comme suit : Au plan macroéconomique, le taux de croissance économique annuel moyen du Niger entre 2011 et 2014 est estimé à 6%. Ce résultat a été obtenu dans un contexte où 3 campagnes agropastorales (2011, 2013 et 2014) ont été déficitaires.

Le taux d’inflation est passé de 2,9% en 2011 à 0,5% en 2012 puis à 2,3% en 2013 et à -0,9% en 2014, soit un taux annuel moyen de 1,2% entre 2011 et 2014. Ce taux est maitrisé et est en dessous du seuil communautaire de 3%, fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale de l’UEMOA.

Quant à la pression fiscale, elle s’est établie à 16,8% en 2014 contre 12,9% en 2010, soit un gain de 3,9 points de pourcentage. Par rapport à l’objectif de 20%, des efforts doivent encore être consentis.

Les ressources totales ayant effectivement servi au financement des actions réalisées par le Gouvernement s’élèvent à 4.535,55 milliards de F CFA dont 3.325,147milliards (73,31%) pour les ressources internes et 1.210,40 milliards (26,69%) pour les ressources externes. Il faut ici souligner qu’en termes de mobilisation, les ressources externes s’élèvent à un montant de 3.219,96 milliards au titre des conventions signées au cours de la période des 4 années.
Malgré cette mobilisation exceptionnelle des ressources externes avec les partenaires en termes de dons et emprunts projets, seulement 1.210,40 milliards de FCFA ont été décaissées sur la période. Ce faible décaissement des ressources extérieures est imputable à la lourdeur des procédures et à la faible maitrise de celles-ci par les cadres de l’administration ainsi qu’à la lenteur dans le paiement des fonds de contrepartie des projets.

4.535,55 milliards de F CFA ont effectivement servi au financement des actions réalisées par le Gouvernement

Dans le cadre du Partenariat Public-Privé, les conventions signées dans divers domaines portent sur un montant global de 390,44 milliards de FCFA. Elles concernent plusieurs domaines comme la construction d’immeubles administratifs, d’universités, de logements sociaux, de collèges d’enseignement et technique, la rénovation de l’aéroport international de Niamey, la réalisation des voies ferrées Bénin-Niger dans le cadre de la boucle ferroviaire, l’acquisition d’ambulances, etc.

Ces actions et tant d’autres ont permis de générer des revenus et des emplois notamment au profit des jeunes.
Par rapport à l’emploi des jeunes, qui constitue l’axe 8 du Programme de Renaissance, l’objectif du Président de la République est de créer 250 000 emplois aux jeunes dans les différents secteurs porteurs durant le mandat.

Pour y parvenir, le Gouvernement a engagé des actions qui ont permis le recrutement des jeunes diplômés à la fonction publique, dans les entreprises du secteur privé et la création d’emplois temporaires à travers la mise en œuvre des grands chantiers de la Renaissance et les activités à Haute Intensité de Main d’Œuvre.

Le Gouvernement a aussi pris une autre initiative majeure en faveur des jeunes diplômés par la suppression de la condition d’accomplissement du service civique national pour postuler aux emplois de la Fonction Publique. En termes de résultats, on retient qu’au total, 647.696 emplois dont 128.941 emplois permanents et 518.755 emplois temporaires ont été créés en 4 ans.

Dans le cadre du renforcement de l’administration publique en ressources humaines, 37.651 agents ont été recrutés à la Fonction Publique.
Il faut souligner que ce recrutement massif des agents à la fonction publique a permis de remonter l’effectif de 40.857 agents en 2011 à 78.508 à fin février 2015, soit une augmentation de 92,15% en 4 ans pour une masse salariale qui est passée de 95,6 milliards en 2010 à 221,6 milliards FCFA en 2014. C’est dire que la masse salariale a plus que doublé en l’espace de 4 ans. Il y a lieu donc de noter que l’objectif de créer 250.000 emplois, tous types confondus sur les 5 ans, est largement déjà dépassé.

En matière de prévention et de gestion des catastrophes, l’action du Gouvernement a porté sur plusieurs stratégies notamment la reconstitution du stock national de sécurité alimentaire à hauteur de 100.000 tonnes au moins chaque année. Il était de 22.284,4 tonnes en 2011. Le Gouvernement a aussi poursuivi les opérations de vente de céréales à prix modérés à hauteur de 324.706 tonnes pour un coût de 97.411.800.000 FCFA.

Une autre stratégie, ce sont les distributions gratuites ciblées qui ont porté sur 264.728 tonnes de céréales pour un coût global de 84.783.637.925 F CFA et ont touché la population en insécurité alimentaire sévère, les personnes victimes des inondations, les réfugiés et les personnes déplacées en raison des crises et conflits armés dans la sous-région (Mali, Nigeria, République Centrafricaine). En plus, 84.528 tonnes de vivres ont été distribuées sous forme de Food For Work pour un coût de 57.390.955.459 FCFA. D’autres opérations comme le transfert inconditionnel d’argent ont également été menées.

Ces différentes opérations ont permis de renforcer la résilience des populations face aux différents chocs. Pour sortir de l’urgence, et faire en sorte que sécheresse ne rime plus avec famine conformément aux engagements du Président de la République, le Gouvernement a mis en œuvre l’Initiative 3N qui est l’un des axes forts du Programme de Renaissance.

37.651 agents recrutés à la Fonction Publique.

Cette véritable révolution verte est en bonne voie avec la mise en œuvre de son plan d’accélération 2014-2015. Les résultats enregistrés dans le cadre de sa mise en œuvre ont permis, entre autres, d’atténuer les effets des 3 campagnes agropastorales déficitaires de 2011, 2013 et 2014. Les actions menées ont également permis de stabiliser les prix des produits de première nécessité et de maintenir les populations rurales dans leur milieu habituel de résidence.

Je puis dire que la production des cultures irriguées s’est considérablement améliorée grâce à la mise à disposition des producteurs des intrants, des semences, des matériels aratoires, etc. Cependant, des efforts doivent être davantage fournis dans la mise en œuvre du plan d’accélération, notamment le volet de la mise en place des maisons du paysan.

En ce qui concerne le 3è défi à savoir la faible dotation de notre pays en infrastructures de base, telles que les routes et les infrastructures énergétiques, les objectifs du Programme de Renaissance sont les suivants : préserver le patrimoine routier national par la réhabilitation de 2.021 km de routes bitumées et de 468 km de routes en terre ; poursuivre le désenclavement interne du pays par la réalisation de 1.246 km de routes bitumées, de 200 Km de pistes rurales en 2012 et au moins 500 km par an à partir de 2013 ; poursuivre le désenclavement externe du pays par la réalisation de 1.523 km de liaisons internationales en routes bitumées et 475 Km de routes bitumées transversales de la RN1 en direction du Nigeria ; prolonger jusqu’au Niger les lignes ferroviaires existantes dans la sous-région ; poursuivre et intensifier le programme de renforcement et d’extension des infrastructures énergétiques ; diversifier les sources d’approvisionnement afin d’assurer au pays une indépendance énergétique ; réduire les coûts de production et de transport de l’électricité.

En termes de résultats enregistrés, on peut retenir que dans le domaine des infrastructures routières, un vaste programme d’aménagement et de bitumage de nouvelles routes ainsi que de réhabilitation des routes existantes est en cours d’exécution. Il en est de même pour les routes rurales. Ainsi, les travaux d’aménagement et de bitumage des routes sont terminés sur 349,2 km linéaires et sont en cours sur 591 km.

Des travaux de construction de routes transfrontalières entre les régions de Maradi et Tahoua et l’Etat de Sokoto sont en cours, sur financement de l’Etat de Sokoto sur 38 km. Les études pour l’aménagement et le bitumage de nouvelles routes sont terminées pour 340 km et se poursuivent pour 1.245 km. En outre, les études sont terminées pour la construction d’un pont sur le fleuve Niger à Farié et de 3 km de voies d’accès. D’autres études sont en cours à un taux d’exécution de 80% pour la construction d’un ouvrage sur la route Niamey-Say au PK 35. Par rapport à la réhabilitation des routes bitumées, les travaux sont terminés sur 77 km et se poursuivent sur 413,3 km.

S’agissant des routes rurales, un programme de réalisation de 3.242,40 km est en cours d’exécution. A fin février 2015, les travaux sont terminés sur 762,15 km et sont en cours sur 555 km. Les études sont terminées pour la réalisation de 1.300 km et sont en cours pour 595 km. Il faut aussi ajouter la réhabilitation de 30,25 km de routes rurales.

L’entretien du réseau routier a porté sur 223,56 km, la reprise de certains ouvrages et l’entretien courant du réseau routier national exécuté à près de 40 milliards par la CAFER entre 2011 et 2014.

En ce qui concerne le chemin de fer, 4 programmes ont été identifiés. Il s’agit de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan et des tronçons Kaura Namoda-Sokoto-Konni, Kano-Magaria-Zinder etKano-Dayi-Katsina -Jibiya-Maradi.

Dans le cadre de la réalisation de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, le processus de réalisation des études des tronçons situés sur le territoire national se poursuit. Les gares voyageurs et les blues zones de Niamey et de Dosso sont construits et 60 km de rail sont déjà réalisés sur l’axe Niamey-Dosso.

Quant au Projet de la liaison ferroviaire Niamey-frontière du Burkina, les études techniques d’avant-projet sommaire de l’axe Abidjan-Ouagadougou-Niamey financées par l’Union Européenne sont disponibles.

Dans le cadre de la coopération avec le Nigéria, le Niger est engagé dans la réalisation de 3 projets ferroviaires : Kaura Namoda-Sokoto-Konni, Kano-Magaria-Zinder et Kano-Dayi-Katsina-Jibiya-Maradi. Pour le projet Kaura Namoda-Sokoto-Konni, les études de faisabilité sont en cours sur financement du Gouvernement fédéral du Nigéria. Il est envisagé sur le budget 2015 du Niger, une étude technique et d’impact environnemental pour la construction de gares marchandises et voyageurs à Konni et d’une voie ferrée d’environ 15 km. Pour le projet Zinder-Magaria-Kano, le processus pour la réalisation des études a été engagé. Le projet Kano-Dayi-Katsina-Jibiya-Maradi vient d’être présenté par le Nigéria et est classé en priorité C2 du programme de la CEDEAO.

Dans le domaine de l’énergie, je voudrais en particulier mentionner l’évolution satisfaisante des travaux de construction de la centrale de 100 MW de Gorou Banda, qui sont à un taux d’exécution de 60%.

L’étude de faisabilité pour la construction d’une centrale à charbon de 600 MW est réalisée et la pose de la première pierre pour le démarrage des travaux a été effectuée à Salkadamna. L’appel d’offres pour la construction d’une centrale de 50 mégawatts à la SONICHAR est lancé.

Dans le cadre de l’évacuation de l’excédent de la production d’énergie électrique de la SORAZ vers la ville de Zinder et la couverture de la demande dans la zone de Malbaza, le projet de construction de lignes 132 Kv SORAZ-Zinder et Maradi-Malbaza a démarré.

S’agissant du Programme Kandadji, qui vise notamment à accroître la production d’énergie hydroélectrique dans la partie nigérienne du bassin du Niger, et contribuer à la réduction de la variabilité saisonnière du débit du fleuve Niger, beaucoup d’efforts ont été réalisés. Je rappelle que le Programme Kandadji est financé par l’Etat du Niger avec la participation de plusieurs partenaires dont : la BAD, la BADEA, la BIDC, la BID, la BOAD, le Fonds d’Abu Dhabi, le KFAED, le Fonds de l’OPEP, le Fonds Saoudien de Développement et la Banque Mondiale. Il comporte 3 composantes : agricole, socio-économique et énergétique.

Par rapport à l’électrification rurale, une Agence Nationale de Promotion de l’Electrification Rurale a été créée. Un projet d’électrification rurale pour diffuser des kits solaires dans les régions de Maradi, Zinder, Diffa et Agadez et développer une centrale solaire de 8 MW a été élaboré. Le processus est en bonne voie. De même, en plus du programme en cours d’exécution, un projet d’Electrification par Système Solaire Photovoltaïque de 50 villages dans les régions de Dosso, Tahoua et Tillabéry est engagé.

Dans le domaine du pétrole, le Gouvernement a renforcé l’encadrement juridique du secteur. Un protocole d’accord a été signé avec les gouvernements tchadien et camerounais, pour l’exportation du brut nigérien, sur le projet du pipeline export. L’exportation pourrait débuter en fin 2016. Les recettes tirées du pétrole sont de 426 136 837 418 FCFA sur la période des 4 années.

Au-delà de ces défis, le Gouvernement a également travaillé sur d’autres fronts comme l’amélioration des indicateurs sociaux notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé, l’approvisionnement en eau des populations rurales et urbaines et du cheptel, pour ne parler que de ceux-là.

A titre indicatif, je note qu’au niveau de l’enseignement primaire, les infrastructures réalisées ou en cours portent sur la construction de 6.665 salles de classes en matériaux définitifs, de 3.683 autres en cours de construction, la publication des dossiers d’appels d’offre pour la construction de 4.271 salles de classe (dont 3.000 pour l’État et 1.271 par les Partenaires Techniques et Financiers).

En outre, 6.130 enseignants contractuels ont été intégrés à la Fonction Publique, 4.220 autres sont en cours d’intégration à la fonction publique et 20.100 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés.

Le taux brut de scolarisation primaire est passé de 72,9% en 2010 à 83.7% en 2014, le taux d’achèvement primaire est passé de 49,3% en 2010 à 69% en 2014.

Au niveau des enseignements secondaires, 453 nouveaux Collèges d’Enseignement Général (dont 263 collèges ruraux et 53 franco arabes) et 15 lycées publics (dont 1 franco arabe) ont été créés. De plus, 62 collèges ont été transformés en Complexes d’Enseignement Secondaire dont 15 franco arabe. En outre, 62 cantines ont été créées dans les collèges ruraux pour améliorer la fréquentation et le maintien des élèves du secondaire, des autorisations ont été données pour la création de 195 établissements privés etc.

Concernant les ressources humaines, 2.303 enseignants ont été intégrés à la Fonction Publique, 7.895 enseignants contractuels et 989 Appelés du Service Civique ont été recrutés. Un recrutement à la Fonction publique de 2.133 contractuels et de 732 auxiliaires est en cours.

Au niveau de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique : Il est à noter la création de 4 nouvelles universités publiques dans les régions d’Agadez, Dosso, Diffa et Tillabéry. Ce qui permet de couvrir les 8 régions du pays en Universités. Dans le cadre du partenariat public privé, un contrat de construction de 4 cités universitaires de 1.200 places chacune et de 4 amphithéâtres de 1.000 places a été signé.

Ce projet d’un coût d’environ 25 milliards FCFA concerne les universités de Maradi, Niamey, Zinder et Tahoua. En plus, l’Etat a accordé des aides sociales à 28.726 étudiants pour un montant de 4.056.780.000 FCFA. Le nombre d’étudiants dans les universités est passé de 22.958 en 2010-2011 à 27.047 en 2011-2012. En fin 2013, il est de 32.211 étudiants. A la rentrée académique 2014/2015, l’effectif est de 52.001 étudiants. L’objectif de 50.000 étudiants en 2015, annoncé par le Président de la République, est aujourd’hui atteint et même dépassé.

Au niveau de l’enseignement et de la formation professionnels et techniques : Face à l’ampleur du problème du chômage des jeunes, le Gouvernement s’est engagé à développer des programmes de formation et d’insertion professionnelle des jeunes. Ainsi, les capacités d’accueil des établissements de l’Enseignement et de la Formation Professionnels et Techniques ont été renforcées avec la création de 6 lycées professionnels (faisant passer leur nombre de 2 à 8). En plus, le Gouvernement a créé 181 Centres de Formation aux Métiers faisant passer le nombre à 200.

Dans le secteur de la santé, le Gouvernement a créé et/ou réhabilité 99 Centres de Santé Intégrés; 38 maternités ont été construites et plusieurs autres ont été réhabilitées. Les infrastructures en cours de réalisation sont la construction du Centre de lutte contre le cancer de Niamey et l’hôpital de Référence de Niamey dont le niveau d’exécution des gros œuvres est à 90% au 7 mars 2015.

Dans le même cadre, des études architecturales et techniques sont en cours pour la construction des hôpitaux de district à Bilma, Bagaroua, Bankilaré, Gothèye, DamagaramTakaya, Gaya puis du plateau technique du centre de santé de la mère et de l’enfant d’Agadez et la réhabilitation de l’hôpital de district de Loga. Les études architecturales et techniques pour la réhabilitation et la mise à niveau des CSI dans les régions d’Agadez, Tahoua et Tillabérisont en cours ainsi que le processus de construction d’un hôpital national de 200 lits à Maradi.

En perspective, le financement pour la transformation de 100 Cases de Santé en CSI est acquis dont 55 sur financement de l’Etat, 20 sur financement du Fonds Saoudien de Développement, 10 sur financement de GAVI Alliance et 15 sur financement de la Coopération Technique Belge. Plusieurs autres actions ont été menées pour renforcer les équipements et plateaux techniques des Hôpitaux nationaux, des Hôpitaux de district, des CSI, maternités etc.

En matière de renforcement du personnel soignant, 2.410 agents de santé dont 536 médecins-pharmaciens-chirurgiens-dentistes et 1.874 paramédicaux ont été intégrés à la Fonction Publique. Un concours de recrutement de 1.831 agents cadres a été ouvert. Il faut noter le recrutement en cours de 130 médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et de 600 agents auxiliaires. Ainsi, le ratio médecin par habitants qui était de 1/41.200 en 2010 est passé à 1/17.880 en 2013, puis à 26.148 en 2014 (les normes de l’OMS étant de 1 médecin pour 10.000 habitants). Quant aux sages-femmes par rapport aux femmes en âge de procréer, ce ratio est passé de 1/5.400 en 2010 à 1/3.996 en 2013, puis à 4.309 en 2014 (les normes de l’OMS étant de 1 sage-femme pour 5.000 femmes en âge de procréer).

Ces variations apparentes s’expliquent par la prise en compte de la population issue du recensement général de la population et de l’habitat 2012. En effet, ce recensement fait ressortir que la population nigérienne est passée de 17.129.076 habitants contre une estimation de 15.730.754 habitants en 2011.

2.410 agents de santé intégrés à la Fonction Publique

Par rapport à la gratuité de soins, il a été mis en place un comité ad’hoc pour assurer sa pérennité. D’avril 2011 à février 2015, le montant total des factures enregistrées s’élève à 38.230.154.453 de francs CFA pour un montant total remboursé de 20.964.999.044 de francs CFA, soit un taux de remboursement de 65%.

Dans l’ensemble, les différents indicateurs ont été sensiblement améliorés : le taux de couverture sanitaire est passé de 47,18% en 2011 à 48,97 % en 2014 ; le ratio de la mortalité maternelle est passé de 648# pour 100.000 naissances vivantes en 2006 à 535 pour 100.000 naissances vivantes en 2012# pour une cible de 405 en 2015 ; le taux de mortalité infanto-juvénile est passé de 198%0 en 2006 à 127%0 en 2012 pour une cible de 114%0 en 2015 ; les taux d’accouchements assistés par un personnel de santé qualifié est passé de 25% en 2010 à 48,02 % en 2014 pour une cible de 100% en 2015.

Dans le domaine de l’hydraulique, les indicateurs montrent une progression sensible. Ainsi le taux de couverture géographique en points d’eau modernes est passé de 75,09% en 2010 à 77,1% en 2014 ; le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural est passé de 48,24% en 2010 à 50% en 2014 ; et le taux de desserte en eau potable en milieu urbain est passé de 73,75% en 2010 à 88,9% en 2014.

En conclusion, on retient, comme on l’a vu, que des efforts importants ont été faits en 4 ans, les différents indicateurs ont connu une hausse particulièrement sensible. Mais des défis restent encore à être relevés. Pour le restant du mandat du Président de la République, le Gouvernement s’attachera à les relever conformément à la feuille de route qu’il s’est donnée au titre de l’année en cours ».

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