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Université Régionales : Après les étudiants, les enseignants-chercheurs montent au créneau
Publié le jeudi 16 avril 2015   |  Actu Niger




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Réuni ce jour 14 avril 2015 à l’effet d’examiner la situation née de la non satisfaction de ses légitimes revendications ayant engendré le déclenchement d’une grève illimitée depuis le 3 avril 2015, le Bureau de la Section SNECS de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) rend publique la déclaration dont la teneur suit :

Sur le plan académique et de la recherche, la situation de l’Enseignant-Chercheur de l’UDDM est assez déplorable. En effet, la dernière dotation des facultés et départements en fournitures de bureau et didactiques (papier, craie, marqueur effaçable, consommables bureautiques et informatiques, ordinateur portable, etc.) date de l’année académique 2012-2013 alors même que de nouveaux enseignants (une vingtaine) ont été recrutés et l’effectif des étudiants a significativement évolué. Les besoins exprimés de 2013-2014 ont "rendu l’âme" dans les tiroirs de l’administration rectorale et ceux de 2014-2015 n’ont toujours pas été satisfaits alors même que nous sommes à moins de trois (3) mois des vacances universitaires. Cette situation a atteint son paroxysme au point où la simple rame de papier pour imprimer les cours et les épreuves est devenue la denrée la plus rare à l’UDDM. A cela s’ajoutent l’insuffisance notoire des infrastructures (amphithéâtres, salles de cours, laboratoires, bureaux, salles de réunion,…) et leur faible équipement, l’insuffisance du personnel Enseignant-Chercheur en quantité et en qualité,. Cette situation a pour conséquence immédiate un retard considérable dans l’achèvement des semestres académiques, une charge horaire annuelle par enseignant dépassant largement la norme et une insuffisance de temps dédié à la recherche. Aussi, l’institution du voyage d’études, qui est un droit statutaire (tous les 2 ans) des Enseignants-Chercheurs, est totalement bloquée. Il faut également noter l’inexistence d’un plan de formation (pédagogie, LMD, rédaction de projet de recherche, professionnalisation, etc.) du corps enseignant et le non-paiement à temps de la prime de recherche. Sur le plan socio-administratif, la situation n’est guère reluisante.

Elle se traduit notamment par une opacité criarde dans le traitement des salaires (absence de bulletin de salaire, omissions récurrentes, non prise en compte systématique des incidences financières, etc.), un retard injustifié dans la prise des arrêtés d’avancement automatique ou de nomination à un grade supérieur. Aussi, dans le cadre des missions, non seulement l’avance de 70% conférée par les textes en vigueur est devenue utopique à l’UDDM, mais aussi le paiement de la totalité des frais n’intervient que plusieurs mois après. A titre illustratif, des frais des missions conduites depuis août 2014 n’ont toujours pas été payés. Il en est de même du remboursement des frais médicaux dont certains datent d’avant les vacances 2014. Nous déplorons également l’inexistence de conventions médicales entre l’UDDM et les principaux centres de santé du Niger contraignant ainsi les Enseignants-Chercheurs à préfinancer totalement les frais même en cas d’hospitalisation.

Nous ne pouvons plus accepter cette situation qui a trop perduré et qui, manifestement, handicape le développement de notre jeune Université. C’est pourquoi, la Section SNECS de l’UDDM exige du Rectorat et du Ministère de tutelle:

1. la dotation, sans délai, en fournitures de bureau et matériels didactiques de tous les Enseignants-Chercheurs,

2. l’équipement qualitatif des salles de cours, des laboratoires et des salles informatiques, le parachèvement des salles en chantier, le démarrage de la construction de l’amphithéâtre de mille (1000) places et du bloc administratif de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), et la formalisation de l’attribution des cinq cents (500) hectares alloués à la Faculté d’Agronomie et des Sciences de l’Environnement (FASE),

3. le rehaussement substantiel de la subvention de l’Etat allouée à l’UDDM,

4. la résolution urgente et sans délai du problème d’eau et d’électricité au niveau du site des Facultés,

5. le paiement immédiat de la prime de recherche du premier trimestre 2015, des cours complémentaires de l’année académique 2013-2014, des frais médicaux, des frais de mission, des indemnités de coordination de parcours des années 2012-2013 et 2013-2014 et des incidences financières liées à l’avancement normal et aux nominations.

6. le respect scrupuleux des dispositions statutaires relatives au voyage d’études,

7. le renforcement de capacité des Enseignants-Chercheurs,

8. la délivrance systématique du bulletin de salaire qui est une obligation légale, la fin des omissions et l’octroi de l’avance réglementaire en cas de mission,

9. le respect scrupuleux des dispositions statutaires en matière de recrutement d’Enseignant-Chercheur,

10. l’accélération de la signature des textes de fonctionnement de l’UDDM,

11. enfin, la signature de conventions médicales entre l’UDDM et les principaux centres de santé du Niger, En tout état de cause, la Section SNECS de l’UDDM demande à ses militants de rester soudés et mobilisés pour faire aboutir nos justes et légitimes revendications.

Enfin, la Section SNECS de l’UDDM prend à témoin l’opinion nationale et internationale face au mutisme des autorités rectorales et ministérielles à apporter des solutions idoines aux maux qui assaillent notre Université.

Fait à Maradi, le 14 avril 2015

Pour la Section,

Le camarade Secrétaire Général

Dr HAMADOU Ali

Vive le SNECS ! La lutte continue !

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