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Une experte de l’ONU appelle les femmes à briser les chaînes du silence et des inégalités
Publié le samedi 18 avril 2015   |  Xinhua


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© Autre presse par DR
Le Conseil de sécurité de l`ONU


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Il est temps de briser les obstacles socio-culturels qui empêchent les femmes sénégalaises de pleinement réaliser leurs droits, a déclaré vendredi la présidente du Groupe de Travail de l'ONU sur la question de la discrimination contre les femmes dans la législation et dans la pratique, Emna Aouij, au terme d'une visite de dix jours dans le pays.


L'experte de l'ONU a souligné que des progrès notoires ont été réalisés au Sénégal, qu'il s'agisse du cadre légal et institutionnel ou des nombreuses politiques et activités visant à promouvoir et protéger les droits des femmes. Toutefois, de fortes contraintes d'ordre socio-culturel et juridique continuent à faire obstacle à la réalisation de l'égalité des genres.

"Il est inadmissible que sous le prétexte de la tradition, des coutumes ou encore de la pauvreté, des filles et des femmes voient leurs droits fondamentaux bafoués, soient violentées, abusées et vivent dans des conditions indignes", a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse rendu public par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

Mme Aouij a ainsi insisté sur la nécessité de modifier certaines dispositions légales, en particulier celles stipulant la puissance maritale et paternelle dans le Code de la famille sénégalais.

"Je suis particulièrement alarmée par l'échelle des violences faites aux femmes, perpétuées par des attitudes et valeurs patriarcales conservatrices", a déclaré Mme Aouij. "Tous les interlocuteurs que j'ai rencontrés lors de ma visite ont souligné le nombre effarant de viols, d'incestes, de harcèlement sexuel et de violence domestique. Il s'agit là d'un problème grave et généralisé qui requiert des mesures urgentes à tous les niveaux".

L'experte a par ailleurs souligné que, malgré l'absence de barrière formelle pour la pleine participation des femmes à la vie économique du pays, dans la pratique, de nombreux obstacles se posent. Plus de 80% des femmes actives travaillent dans le secteur informel, ne bénéficiant donc pas des services sociaux de base et travaillant souvent de longues heures dans des conditions insalubres et parfois dangereuses. Mme Aouij s'est aussi inquiétée de l'accès à la terre très limité des femmes et ce bien qu'elles assurent l'immense majorité de la production agricole.

L'experte s'est félicitée que le Sénégal ait atteint la parité de genre dans l'accès à l'éducation primaire et un taux brut de scolarisation des filles de 98%. Elle a toutefois souligné que les abandons scolaires restaient beaucoup plus élevés chez les filles. "Les travaux domestiques, les abus sexuels en milieu scolaire, les mariages et les grossesses précoces sont autant de facteurs d'échec scolaire", a expliqué l'experte.

Mme Aouij a par ailleurs souligné les progrès considérables réalisés par Sénégal en termes de participation des femmes à la vie politique, notamment grâce à la loi sur la Parité de 2010. Le pays se trouve ainsi au 7ème rang mondial quant au nombre de femmes parlementaires. Les élections locales de 2014 ont toutefois montré que la marginalisation politique des femmes n'est toujours pas complètement résolue. Le pays ne compte ainsi que 13 femmes maires sur un total de 557 communes.

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