La semaine dernière, le ministre de la Santé Publique a tenu un point de presse pour informer l'opinion publique nationale qu'une épidémie de méningite et de rougeole sévit dans notre pays. Cependant, et à l'heure actuelle, l'opinion publique semble être beaucoup plus focalisée sur le cas de la méningite ; le cas de la rougeole étant moindre car ayant fait moins de dégâts, de victimes que la méningite.
C'est ainsi qu'à la date du 13 avril 2015, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a indiqué que le pays a enregistré un total de 697 cas de méningite dont 75 décès. Pour la rougeole il s'agit de trois (3) cas depuis le début de l'épidémie. Selon le ministre Mano Aghali, l'épidémie de méningite que gère actuellement le Niger, « est due à la souche W135, la souche C et la souche à pneumocoque ».
La méningite à méningocoque A n'est donc pas en cause jusqu'à preuve du contraire. Les responsables du Ministère de la Santé Publique expliquent cette absence du germe A de la méningite dans le pays à la grande campagne de vaccination entreprise en 2010-2011. Elle s'est soldée par un bon taux de réussite. Vu l'inquiétude que l'épidémie actuelle suscite avec les différentes souches identifiées, on ose espérer qu'une grande campagne de vaccination sera cette fois-ci aussi entreprise pour tranquilliser la population, etc. En tout cas, les partenaires au développement du Niger étaient présents au point de presse du ministre de la santé publique, la semaine dernière... Pour l'heure, le ministre de la Santé publique a indiqué que la situation est suivie de très prêt et est sous-contrôle.
Les professionnels de la santé expliquent qu'il y a des comportements à observer par les populations pour éviter la méningite. C'est ainsi qu'ils expliquent d'abord que toute personne présentant la fièvre, des vomissements, une raideur de la nuque, une fontanelle bombée (chez l'enfant), est supposée avoir la méningite. Cette personne doit au plus vite se présenter au Centre de santé le plus proche. Les techniciens précisent que pour réduire les risques de contagion, il faut isoler le malade, maintenir une hygiène personnelle et éviter la promiscuité.
A titre préventif, donc pour éviter la méningite, il est fortement conseillé de faire vacciner les enfants et ceci dès l'âge de 2 ans.
Issaka Saïdou
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