Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Niger/trafic de bébés: les magistrats portent plainte contre le ministre de l’Intérieur
Publié le mercredi 22 avril 2015   |  AFP


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Niamey, Les magistrats du Niger ont porté plainte pour "outrage" contre le ministre de l'Intérieur, après qu'il eut qualifié de "suspect" la décision d'un juge de se déclarer "incompétent" dans une affaire très sensible de trafic de bébés, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

Une plainte contre Hassoumi Massaoudou a été déposée auprès du procureur de la République pour "outrage à magistrat, +jet de discrédit+ sur une décision de justice et diffamation", a déclaré Ayouba Hassane, le secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman).

"Par ses propos, le ministre insinue sans preuve que le juge est de connivence avec des personnes poursuivies dans ce dossier", a dénoncé devant la presse le responsable du Saman, unique syndicat de magistrats, dont presque tous sont membres.

Le Saman a par ailleurs demandé au président Mahamadou Issoufou de mettre M. Massaoudou, l'un de ses très proches, "à la disposition de la justice".
Fin janvier, un juge du tribunal correctionnel de Niamey avait déclaré cette juridiction incompétente pour traiter cette affaire, très sensible dans l'optique de la présidentielle de 2016.

"Le juge a dit qu'il est incompétent, ce qui est suspect de la part de ce juge (...) c'est suspect, tout le monde sait que c'est suspect", avait déclaré jeudi dernier le ministre de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou lors d'un entretien télévisé.

Une vingtaine de personnes, dont l'ex-président du parlement et opposant Hama Amadou, ainsi que l'une de ses épouses, sont poursuivies pour "supposition d'enfants", un délit consistant à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde.

Toutes sont accusées d'avoir participé à un trafic international de bébés, conçus au Nigeria puis amenés au Niger via le Bénin.
Le parquet a fait appel de la décision rendue en première instance, mais la Cour d'appel ne s'est pas encore prononcée.

Hama Amadou, principal opposant politique du président Issoufou, avait précipitamment quitté le Niger fin août 2014 après l'autorisation par les députés de son audition par la justice dans cette affaire. Il vit depuis lors en France.

Un mandat d'arrêt a été émis en septembre à son encontre.

Hama Amadou dénonce "un dossier politique pour le disqualifier" de la prochaine présidentielle de 2016.

"Fermer les yeux, c'est ça qui aurait été politique", avait commenté le ministre de la Justice Marou Amadou, évoquant un "dossier de droit commun".


bh/jf/fal

 Commentaires