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Declaration de presse du syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN)
Publié le jeudi 23 avril 2015   |  SOPAMIN


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,le Ministre nigérien de l’Intérieur,de la Sécurité publique,de la Décentralisation ,des Affaires coutumières et Religieuses,


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Le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger ( SAMAN) porte à la connaissance de l’opinion publique que c’est avec consternation et indignation qu’il a constaté ces derniers temps que certains de ses militants ont été injustement attaqués, d’une part par le Ministre de l’intérieur, le sieur Hassoumi Massaoudou et d’autre part par Dame Alkassoum née Oumalkhair Mindaoudou, pour avoir simplement eu à rendre des décisions de justice qui ne leur sont pas favorables.

Le Ministre de l’intérieur a, dans une interview accordée à la Radio-Télévision Labari (RTL) et relayée sur les antennes de Télé Sahel (ORTN), eu à déclarer de manière péremptoire que la décision du juge ayant eu à connaitre du dossier relatif à l’affaire dite de ‘’supposition d’enfants’’ est suspecte. A travers ces propos infondés et déraisonnables, en puissant Ministre de l’intérieur qu’il se croit, le sieur Massaoudou Hassoumi a poussé l’outrecuidance jusqu’à attaquer de front l’institution judiciaire dans son âme, en insinuant sans preuve aucune et de manière éhontée et irresponsable que le juge en charge du dossier incriminé est de connivence avec les personnes poursuivies.

Mais il nous plait ici de rappeler au sieur Massaoudou que la Constitution de la République du Niger a consacré la séparation des pouvoirs et a solennellement affirmé l’indépendance de la magistrature. Il se trompe ainsi d’époque en continuant à croire que la justice doit obligatoirement rendre une décision à lui favorable. Il doit comprendre par conséquent que notre justice est républicaine, neutre, impartiale, égale pour tous, non partisane et ne saurait jamais être à la solde d’un régime. Nous le mettons donc en garde contre toute attaque future à l’endroit des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. Nous nous posons toutefois la question de savoir la qualité dont se prévaut le sieur Massaoudou dans le dossier en question.

Est-il partie civile ou vaudrait-il se substituer au ministère public ou entend-il, fort de sa position sociale, régenter la justice nigérienne du haut de son piédestal et imposer sa « vision » de la chose juridique à tous les magistrats du Niger ? C’est pourquoi, faisant suite à sa précédente déclaration et pour démontrer au sieur Massoudou Hassoumi que force doit rester à la loi et qu’il n’est guère au-dessus des lois de la République, le Bureau Exécutif du SAMAN a décidé souverainement de saisir le Procureur de la République d’une plainte contre lui pour outrage à magistrat, jet de discrédit sur une décision de justice et diffamation.

Dans cette optique, nous demandons instamment au Président de la République en tant que garant de l’indépendance de la magistrature, de bien vouloir mettre le sieur Massaoudou Hassoumi à la disposition de la justice de notre pays pour ses propos calomnieux qui jurent avec les fonctions de Ministre de la République et qui s’analysent en tous points de vue comme ceux d’un délinquant à la loi pénale qui doit répondre de ses actes répréhensibles et être poursuivi, jugé et condamné comme tel conformément à la loi. La seconde affaire est relative à une plainte dirigée contre des Conseillers de la Cour d’appel de Niamey après une décision qu’ils ont rendue.

Elle a été déposée au cabinet du Ministre de la Justice avec ampliation à la HALCIA, à la Ligne Verte et à l’Inspection des services judiciaires par Dame ALKASSOUM née Oumalkair Mindaoudou. Dans sa lettre-plainte, Dame Oumoulkair a cité nommément les conseillers qui ont eu à apprécier souverainement les faits d’escroquerie et d’abus de confiance reprochés à la prévenue Fatima Abdou Gado et à la relaxer des fins de la poursuite. Non satisfaite de cette décision rendue et au lieu d’exercer les voies de recours légales à sa disposition, Dame Mindaoudou Oumalkhair s’érigeant en censeure et donneuse de leçon de déontologie et d’éthique, a porté l’affaire par devant le Ministre de la justice en affirmant sans retenue et sans respect pour l’institution judiciaire que les trois (03) magistrats ayant jugé son affaire ont manqué « de dignité et de loyauté » et sollicitant par conséquent qu’ils soient traduits devant le conseil de discipline.

Nous répondons à cette Dame que l’inspection des services judiciaires mène ses investigations sur le bien fondé de sa requête et qu’il lui appartiendra d’apporter la preuve de ses allégations. Mais d’ores et déjà, nous tenons à la mettre en garde contre toute attaque infondée contre nos collègues au seul motif que la décision par eux rendue ne lui est pas favorable. Nous lui rappelons que notre justice est indépendante et qu’elle ne céderait à aucune pression, d’où qu’elle vienne.

Pour ne pas laisser cet acte gravissime impuni, le BEN/SAMAN après concertation avec les collègues injustement incriminés, a décidé de porter plainte contre Dame Mindaoudou Oumalkair et le journaliste, auteur de l’article paru sur le site de Niger-Actu sous le titre ‘’ la probité morale de trois (03) magistrats de la cour d’appel de Niamey mise en cause, une plainte adressée au ministre de la justice est restée muette ‘’ pour diffamation, injures et jet de discrédit sur une décision de justice

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