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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Ouverture ce matin, d’un atelier régional d’échanges CILSS/CEDEAO sur les contributions des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des forêts aux Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN)
Publié le mardi 28 avril 2015   |  Le Sahel


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© Présidence par DR
Le Président de la République SE Issoufou Mahamadou a pris part mercredi à Bamako à l’ouverture du 17ème Sommet du CILSS


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Harmonisation de la position des Etats membres en prélude à la Conférence des parties (COP) Paris 2015
Un atelier régional d’échanges sur les contributions des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des forêts aux Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) pour l’accord Paris Climat 2015 ouvre ses travaux ce matin à Niamey.

Il s’agit à travers cet atelier, qui prendra fin le 30 avril prochain, de contribuer à harmoniser la position des pays du CILSS et de la CEDEAO en vue de la prise en compte de la question de l’adaptation et de l’agriculture au sens large dans l’élaboration des CPDN, cela en prélude à la conférence des parties de Paris 2015.
Cet atelier régional est organisé par le Gouvernement du Niger à travers le ministère en charge de l’Environnement avec la collaboration du CNEDD et la participation des partenaires techniques et financiers comme l’ambassade de France au Niger, le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), le PNUD, le Secrétariat Exécutif de la CCD, l’IRD. Placé sous le haut patronage du Premier ministre de la République du Niger, cet atelier regroupera cinq catégories de participants issus des pays membres du CILSS et de la CEDEAO. Il s’agit notamment des ministres en charge de l’Environnement ; les points focaux changement climatique; les experts nationaux des ministères de l’agriculture, de l’élevage et des forêts impliqués dans les négociations climat ; des organismes de coopération bi et multilatéraux, des institutions de recherche et les organisations de la société civile et des organisations paysannes. Au total, une centaine de participants sera attendue.
L’atelier de Niamey vise spécifiquement à outiller les différents pays membres du CILSS et de la CEDEAO pour la préparation de leur contribution nationale ; à échanger sur le potentiel des techniques d’agriculture intelligente face au climat dans le cadre des négociations climatiques, à partager les résultats de la recherche dans le domaine de l’AIC, à donner aux participants des outils de simulation pour l’inclusion de l’agriculture dans les CPDN et à élaborer et adopter une déclaration commune des pays membres du CILSS et la CEDEAO pour la prise en compte de l’adaptation dans les CPDN, via l’agriculture. Au sortir de ces assises, il est attendu que les différents pays échangent leurs expériences en matière d’adaptation et d’atténuation dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la forêt ; que les participants connaissent les résultats de la recherche en matière d’AIC et les méthodes de simulations qu’ils peuvent utiliser pour la rédaction des CPDN. Et enfin qu’une déclaration commune des pays membres du CILSS et la CEDEAO soit élaborée et adoptée.
Pour ce faire, l’atelier se déroulera en deux (2) segments : un segment
politique, sous forme de panel, qui va être placé sous la Présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Niger et qui concernera les ministres en charge de l’Environnement des pays membres du CILSS et de la CEDEAO, le ministère français des Affaires Etrangères et du Développement International et les délégations des Organisations multilatérales impliquées dans les négociations sur le climat (PNUD, PNUE, CILSS, CEDEAO, UEMOA, OIF, UNCCD, FCCC, Réseau Africain Climat & Développement etc.).
Ce segment va permettre de présenter les réflexions des experts sur la contribution du secteur agricole dans le cadre des négociations climat. Ces réflexions porteront sur des thématiques comme l’importance de l’adaptation dans les CPDN ; la cible à respecter de 50 % du Fonds Vert sur l’adaptation ; la proposition de type de projets à mettre à l’échelle par le financement du Fonds Vert pour le Climat (FVC) et la nécessité de mentionner les objectifs de sécurité alimentaire, fortement liés à l’adaptation, dans le texte de l’accord pour 2015. Le second segment de l’atelier dit segment technique a pour objectif de donner concrètement aux équipes techniques des pays les outils et données nécessaires pour intégrer le secteur agricole et l’adaptation dans les CPDN. Il compte huit (8) sessions qui se dérouleront en deux jours et demie. Il regroupera une centaine de participants et sera animé par des experts ayant des connaissances avérées dans les domaines concernés par l’atelier.

A la suite de la Conférence des parties (COP de Varsovie et de Lima), les CPDN peuvent désormais allier des actions en faveur de l’atténuation et de l’adaptation, en particulier lorsque ces actions présentent des co-bénéfices en matière d’atténuation. Or d’après les organisateurs de l’atelier de Niamey, les pays membres du CILSS et de la CEDEAO ont développé et mis en œuvre des pratiques allant dans le sens de l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques. Les pays africains ont tout intérêt à se mobiliser pour harmoniser leurs positions et donner un meilleur écho à leur attachement à la prise en compte de l’adaptation, récemment réitéré à Addis-Abeba en fin janvier 2015 et à Genève en février 2015.
Un enjeu important pour les pays du CILSS et de la CEDEAO réside dans la capitalisation de leur grand potentiel d’adaptation et d’atténuation dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la forêt. La promotion des pratiques d’agriculture intelligente face au climat (climate smart agriculture, acronyme français AIC ; telles que définies par la FAO) ou la protection des écosystèmes sensibles telles que les forêts sont des voies qui permettront d’avoir des impacts à la fois sur la sécurité alimentaire, l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques. Parmi ces pratiques existantes et développées dans les pays du CILSS et de la CEDEAO, on peut citer entre autres les parcs à Faidherbia albida dans le Sud du Niger, au Mali et dans l’Ouest du Tchad ; les parcs à karité au Burkina Faso et au Mali ; les techniques de zai et cordons pierreux associés à la régénération assistée des arbres utiles au Nord du Burkina Faso ; les demi-lunes sylvo-pastorales, banquettes antiérosives dans le Nord du Burkina Faso et le Sud-Ouest du Niger ; les systèmes de riziculture intensive au Centre Sud du Bénin ; les plantations d’Acacia senegal et autres espèces locales fertilisantes ; les systèmes agro-forestiers de type bocage avec haies vives au Burkina, Niger et Bénin ; l’intégration des processus de réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation des forêts en Côte d’ivoire, Burkina Faso et Ghana.
Ces pratiques, à la portée des petits agriculteurs familiaux et déjà développés dans de nombreux terroirs, constituent des systèmes qui stockent du carbone dans la biomasse aérienne et dans le sol, à travers la croissance des arbres et la préservation des forêts ou la substitution des engrais chimiques par les engrais organiques. La mise à l’échelle de ces techniques pourra avoir des effets substantiels dans la lutte contre le changement climatique et constitue le contenu possible de mesures d’atténuation (NAMAs) dont l’agrégation est affichable comme contribution du secteur agricole au sens large du terme dans les CPDN.

Siradji Sanda

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