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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Rencontre d’échanges entre la Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la Désertification (UNCED) et les organisations de la société civile du Niger
Publié le mercredi 29 avril 2015   |  Le Sahel




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Les questions liées à la désertification, au climat, à la dégradation des terres et au droit à la terre au centre des échanges
Nommée au poste de secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la Désertification, il y a seulement un an et demi, Mme Monique Barbut séjourne à Niamey, depuis lundi dernier, dans le cadre d’une mission de travail. Elle a rencontré dans la soirée du lundi, au ministère de l’Environnement, les représentants des organisations de la société civile.
Il s’est agi pour la secrétaire exécutive de l’UNCED d’échanger avec les structures de la société civile de notre pays sur les questions de climat, de biodiversité, de la désertification, de la dégradation des terres, etc. Ces échanges se sont tenus en prélude à l’atelier régional d’échanges sur les contributions des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des forêts aux contributions prévues déterminées au niveau national dont les travaux se sont ouverts mardi, 28 avril 2015 à Niamey et de la Conférence des Parties (COP) Paris 2015.
Les questions de dégradation des terres et de sécheresse revêtent un intérêt particulier au plan mondial. Elles reçoivent ces dernières années des financements colossaux. Au cours de cette rencontre, la secrétaire exécutive de Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (UNCED) Mme Monique Barbut a précisé que les questions de désertification reçoivent tous les quatre (4) ans, de financement qui s’élève à 500 millions de dollars. ‘’Dès notre entrée en fonction, nous avons pris la convention relative aux questions de l’environnement avec l’idée de la rendre plus présente au niveau politique’’, a-t-elle relevé. Evoquant la convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification, Mme Monique Barbut a indiqué qu’il est temps de lui donner un objectif chiffré et pragmatique.
Dans ce sens, elle a souhaité que les pays se donnent un objectif en matière de lutte contre la dégradation des terres. C’est pourquoi, Mme Monique Barbut a rappelé aux différentes structures de la société civile présentes à cette rencontre qu’il y aura cette année, deux outils extrêmement puissants pour faire entendre la voix du Niger sur les questions environnementales. Il s’agit de la tenue à New York dans le mois de septembre prochain de la discussion sur les Objectifs du Développement Durable (ODD) et l’objectif numéro 15 dans lequel se trouve un indicateur intitulé ‘’Neutralité en matière de dégradation des terres’’. Ainsi, la neutralité en matière de dégradation des terres suppose que chaque pays doit pouvoir aujourd’hui faire un exercice de planification permettant de dire avec exactitude quel est le maximum de dégradation des terres autorisables ? Comment chiffrer les projets pour lutter contre la dégradation des terres et faire en sorte d’avoir un exercice de planification qu’on peut amener au financement ?
‘’ Nous voudrons que cet exercice soit fait dans tous les pays du monde parce qu’au niveau de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, il existe des financements à cet effet’’, a-t-elle annoncé. Mme Monique Barbut a exhorté les participants à cette rencontre de réfléchir sérieusement sur la dégradation des terres pour les négociations lors de la COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015. Les problèmes environnementaux deviennent de plus en plus une préoccupation mondiale. Sur les 197 pays que compte la planète, il y a 165 qui se sont déclarés affectés par la désertification et la dégradation des terres. Autrement dit, plus de 2/3 des pays dans le monde se considèrent touchés par des problèmes liés à l’environnement.
En outre, une autre raison pour laquelle la communauté internationale s’intéresse aux questions environnementales est simplement liée à la sécurité. Lorsqu’on prend la carte de l’Afrique, on voit très clairement que l’ensemble des pays de la zone sahélienne sont les plus vulnérables à la dégradation des terres et à la sécurité alimentaire. Ce sont aussi des pays dans lesquels se développe une sorte d’extrémisme de tout genre de plus en plus violent. C’est justement à ce niveau qu’intervient le lien entre Terre et Sécurité, a expliqué Mme Monique Barbut. Les fonds de financement existent mais il faut que les pays bénéficiaires règlent un certain nombre de questions liées aux cadastres ; aux droits à la terre. Ces questions sont des préalables pour accéder aux financements de grande envergure. Selon la Secrétaire exécutive de l’UNCED, le Niger est cité en exemple dans le cadre de la réhabilitation des terres.
Après l’intervention de la Secrétaire exécutive de l’UNCED, des échanges fructueux ont été engagés, à travers lesquels les participants à la rencontre ont posé des questions auxquelles la Secrétaire exécutive de l’UNCED a apporté des réponses appropriées.

Hassane Daouda

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