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Niger: plus de 60 000 personnes sommés de quitter le lit du lac Tchad
Publié le mercredi 6 mai 2015   |  Agence de Presse Africaine


Patrouille
© AFP par ISSOUF SANOGO
Patrouille de soldats nigériens


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Niamey (Niger) - Le gouverneur de la région nigérienne de Diffa a intimé aux populations vivant sur les iles du lac Tchad, côté nigérien, de regagner la terre ferme au plus tard lundi à 18h.
Cette décision a eu pour conséquence de jeter sur les routes plus de 60.000 personnes, dans une confusion indescriptible et dans le dénuement total, selon l’association Alternative espaces citoyens, dont le secrétaire général, Moussa Tchangari, s’exprimait lundi au cours d’une conférence de presse.

Le gouverneur de Diffa a pris cette mesure suite à l'attaque perpétrée le 25 avril dernier contre l'île de Garamga où étaient positionnés un contingent des Forces de Défense et de Sécurité, parmi lesquels un bilan officiel faisait cas de 46 morts et 32 disparus.

Ce bilan est le plus lourd enregistré à ce jour par les forces armées nigériennes depuis la double attaque de Boko haram contre Diffa et Bosso.

Alternative espaces citoyens est une association de défense des droits humains qui, aux premières heures de l'instauration de l'état d'urgence à Diffa, a mis en place un réseau de veille et de suivi de la situation humanitaire et des droits de l'homme, composé de plusieurs dizaines de points focaux éparpillés dans tous les départements de la région et équipés de kits de communication en vue de faire remonter au plus vite l'information jusqu'au niveau central.

Selon Moussa Tchangari, contrairement à ce qui a été dit dans le communiqué du gouverneur de la région, aucune mesure n'a été prise pour assurer l'évacuation, l'accueil, l'installation et l'accompagnement des populations qui ont été sommés de « déguerpir » des 74 îles et 116 villages du lit du lac.

Du coup, ce sont les plus faibles qui souffrent de ces déplacements forcés avec, pour certains, des conséquences dramatiques. En l'occurrence, les personnes malades, les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes qui sont obligés de parcourir à pied la cinquantaine de km qui les séparent de N'Guinguimi, la seule agglomération de la localité encore sécurisée.

Plusieurs décès auraient d'ores et déjà constatés selon des informations recueillies par l'association.

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