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Boko Haram : au moins 25.000 évacués du lac Tchad dans des conditions "dramatiques" au Niger
Publié le jeudi 7 mai 2015   |  AFP


Des
© AFP par OLATUNJI OMIRIN
Des réfugiés du Camp de Kabalewa fuyant les attaques de Boko Haram
Vendredi 13 mars 2015. Niger


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Au moins 25.000 habitants des îles nigériennes du lac Tchad, évacués par crainte de nouvelles attaques de Boko Haram, vivent dans des conditions "dramatiques" dans plusieurs sites du sud-est du Niger, a-t-on appris mercredi auprès de sources onusiennes.

"Selon les chiffres préliminaires, 25.000 personnes sont arrivées dans les villes de N’Guigmi et Bosso, fuyant leurs foyers sur de petites îles du lac Tchad", indique le site internet du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey.

"A la date d’hier (mardi), quelque 26.000 personnes sont arrivées des sites dans trois villes" du sud-est du Niger, situées non loin du Tchad et qui bordent le lac Tchad, a confirmé un responsable local, sous couvert d’anonymat.

Les habitants des îles nigériennes du lac Tchad avaient été appelés jeudi à
évacuer d’ici ce lundi ces sites vulnérables "pour des impératifs de
sécurité".

"Ces gens sont là sur un espace nu. Il n’y a pas de tente, pas d’abri, un
soleil de plomb et des tempêtes de sable. On a vu des femmes et des enfants
sans eau. La situation est dramatique", a expliqué à l’AFP une source
onusienne, qui s’est rendue sur place.

Des distributions de céréales ont eu lieu mardi à N’Guigmi, qui accueille
12.000 déplacés, alors que le Premier ministre Brigi Rafini visitait le site.

La télévision publique, qui accompagnait le chef du gouvernement, a montré
mardi soir des personnes, en majorité des femmes et des enfants, couverts de
poussière, le regard perdu et l’air abattu.

"Cinq personnes sont mortes de soif en route", a témoigné mardi soir Hawa,
une Nigérienne mère deux enfants, sur la télévision privée "Bonferey".

Face à la menace de Boko Haram, "c’est le moindre mal que de se déplacer
vers la terre ferme", a affirmé Brigi Rafini, qui a promis "une assistance
alimentaire et des médicaments" aux déplacés.

Le Premier ministre a également fustigé la gestion de l’accueil des
déplacés par les autorités locales, selon la presse nigérienne, ce qu’a
confirmé la source onusienne.

"Les besoins les plus urgents" de ces déplacés sont "des abris, de l’eau,
de la nourriture et des articles non alimentaires", a énuméré Ocha.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) prévoit de distribuer "des produits
de supplément nutritionnel aux enfants pour éviter qu’ils tombent dans la
malnutrition", a déclaré à l’AFP Vigno Hounkali, son porte-parole au Niger.

Le Niger est entré en lutte contre Boko Haram début février aux côtés d’une
coalition régionale composée du Tchad, du Cameroun et du Nigeria.

Après plusieurs attaques du groupe armé nigérian dans le sud-est du Niger,
les forces de sécurité nigériennes, aidées par l’armée tchadienne, ont pénétré
dans le nord-est frontalier du Nigeria, considéré comme le fief des islamistes
où elles ont reconquis plusieurs villes et villages.

Le 25 avril, un assaut de Boko Haram contre une position militaire
nigérienne sur une île du lac Tchad a fait au moins 74 morts, dont 28 civils,
et 32 disparus. Ces pertes sont les plus lourdes subies par le Niger en trois
mois de guerre.
bur-jf/jpc

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