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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Conférence publique organisée par l’Association Maison de la Presse du Niger : ’’La garde à vue dans un contexte de dépénalisation de délits commis par voie de presse au Niger’’ thème de la conférence
Publié le jeudi 7 mai 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par dr
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Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année, l'Association Maison de la Presse du Niger a organisé, dimanche dernier, une conférence-publique dans la grande salle de ladite Maison. Le thème est « La garde à vue dans un contexte de dépénalisation de délits commis par voie de presse au Niger ». La conférence est animée par M. Saidou Ardji, journaliste-consultant. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), M. Abdourahamane Ousmane, du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, M. Yahouza Sadissou et de son staff technique, des juristes, des acteurs de la société civile et de plusieurs journalistes.

Depuis le 3 mai 1993 que la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instituée par l'Assemblée générale des Nations Unies, chaque année cette journée est commémorée dans tous les pays. Elle permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d'évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l'indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l'exercice de leur profession. Le thème de l'édition de 2015 est : « Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l'information, l'égalité des sexes et la sécurité à l'ère du numérique ».
A cette occasion, la Maison de la Presse en tant que cadre fédérateur qui a pour mission de promouvoir le pluralisme médiatique et l'indépendance de la presse au Niger afin de garantir le droit du public à l'information a jugé utile selon son président par intérim M. Baba Alpha d'organiser cette conférence afin de discuter sur ce thème : « La garde à vue dans un contexte de dépénalisation de délits commis par voie de presse au Niger ». En effet, rappelle le président pi de la Maison de la presse, entre 2014 et 2015, plus d'une dizaine de journalistes ont visité les locaux de la police judiciaire poursuivis pour des délits dépénalisés.

Pour le président du CSC, la pertinence du thème n'est plus à démontrer. Elle pose une équation à deux inconnues. Il s'agit selon M. Abdourahamane Ousmane de voir à travers les dispositions de l'ordonnance portant dépénalisation de délit de presse si la garde à vue est pertinente. « Sinon, quelle disposition doit-on prendre pour éviter que des journalistes soient gardés à vue pour un délit qui ne doit pas les conduire en prison. De l'autre côté, il faut aussi voir les procédures de traitement des plaintes parce que, à ce niveau, il y a un certain nombre d'obligations qui incombent à ceux qui sont chargés de recevoir et de statuer sur les plaintes contre les journalistes », a-t-il indiqué.
Pour le conférencier, M. Saidou Ardji, cette question n'est pas de droit, mais une question d'opportunité. Selon lui, le droit est une question de bon sens. « A quoi sert-il d'arrêter une dizaine de journalistes, de s'attirer le courroux de l'opinion nationale et internationale pour enfin les libérer deux ou trois jours sans possibilité de les déférer devant un tribunal et qu'il soit prononcé contre eux des peines privatives de liberté», a-t-il déclaré. Il a précisé que ces genres d'actes font régresser le Niger dans le classement international de la liberté de la presse.

Saidou Ardji devait résumer que dans cet aspect, les praticiens de droit se basent sur le fait qu'aucune disposition de la loi ne l'interdise. Mais pour lui, on peut faire l'économie de la procédure en se disant est-ce qu'il est logique de détenir une personne dans le cadre de la recherche des éléments d'une infraction qui elle-même n'est pas punie par une peine privative de liberté, mais par une peine d'amende. «C'est un problème d'opportunité et de bon sens qui se pose ici. Lorsqu'on parle de réforme, il faut indiquer dans l'ordonnance sur la liberté de presse que la garde à vue est proscrite de la même manière qu'on a parlé de détention préventives», a ajouté Saidou Ardji.
La conférence a été enrichie par les interventions des uns et des autres sur la garde à vue des journalistes dans les locaux de la police judiciaire qui est d'actualité ces derniers temps au Niger, malgré l'existence de la loi sur la dépénalisation de délits commis par voie de presse de l'Ordonnance n°2010-35 du 04 Juin 2010, portant régime de la liberté de la presse au Niger.

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