Tillabéri/Lancement des travaux de fixation des dunes par un consortium de 5 ONG à Méhana et Koddo Goria : Combattre la formation accélérée des dunes de sable dans la commune #aNiamey

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Tillabéri/Lancement des travaux de fixation des dunes par un consortium de 5 ONG à Méhana et Koddo Goria : Combattre la formation accélérée des dunes de sable dans la commune

Publié le jeudi 14 mai 2015 | ONEP

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Tillabéri/Lancement des travaux de fixation des dunes par un consortium de 5 ONG à Méhana et Koddo Goria : Combattre la formation accélérée des dunes de sable dans la commune

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Dans le cadre de l'exécution du Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain élaboré par le gouvernement du Niger avec l'appui financier de la Banque Mondiale et du Fonds pour l'Environnement
Mondial, un consortium de 5 OGN nationales intervenant dans le domaine de l'environnement a procédé, mardi dernier, au lancement des travaux de fixation des dunes à Méhana et Koddo Goria dans le département de Téra. C'est le secrétaire général de la préfecture de Téra, M. Mohamed Abdou qui a procédé au lancement des travaux en présence du maire de la commune rurale de Méhana, du directeur départemental adjoint de l'environnement, des responsables du consortium ainsi que de la population des villages concernés par l'opération.
La commune rurale de Méhanna est l'une des huit (8) communes que compte le département de Téra. Elle est située à 180 Km à l'Ouest de Niamey. Le relief de la commune rurale est composé de cinq (5) grands ensembles qui sont constitués de dunes à pentes douces, de collines, de plateaux latéritiques. Les contraintes qui freinent le développement de la commune sont la formation accélérée des dunes de sable, le manque de massif forestier, la surexploitation des ressources naturelles, la disparition de certaines espèces végétales et fauniques etc. C'est ainsi que, le Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain (PGRC-DU) élaboré par le gouvernement du Niger, avec l'appui financier de la Banque Mondiale et du fonds pour l'Environnement Mondial vient en réponse à ces problèmes environnementaux.
L'objectif du PGRC-DU est d'améliorer la résilience du Niger grâce à un certain nombre d'interventions liées à la maîtrise des inondations et au renforcement des capacités du gouvernement à répondre rapidement et efficacement en situation de crise ou d'urgence éligible. C'est dans ce cadre que le Projet PGRC-DU, a fait recours au consortium des ONGs nationales, ONDERNA, CDR, ARIDEL, OSE IL ED ''YANAHI'' et AFIDEL pour exécuter des travaux de restauration des terres dégradées et l'aménagement des bassins versants.

En procédant au lancement des travaux, le secrétaire général de la préfecture de Téra, M. Mohamed Abdou a tout d'abord rappelé que le département de Téra a bénéficié des investissements du programme de la Renaissance. Ces travaux qui viennent d'être lancés par le consortium permettront selon lui, aux populations de gérer leurs écosystèmes et d'aménager leurs espaces de production. «Cela contribuera à mieux préparer les populations à la résilience aux changements climatiques et les dégradations des terres. Elles vont aussi gagner dans ce travail de quoi acheter des vivres en cette période de soudure», a-t-il dit avant de remercier au nom des populations les autorités de la 7ème République qui ont fait du bien-être de la population, leur priorité.
Le site de Méhana a une superficie de 250 ha et mobilisera chaque jour près de 500 hommes regroupés en dix équipes de 50 personnes. L'activité de cash for Works qui va durer six mois permet aux populations de générer des ressources. Elle concerne aussi bien les hommes que les femmes. D'ailleurs, les femmes sont plus nombreuses sur le site. «Le payement se fait par quinzaine après avoir évalué en termes de superficie et de réalisation. Les travailleurs accomplissent un hectare par jour pour un coût de 200.000FCFA», a expliqué M. Douramane Djibo, directeur technique du consortium des cinq ONG.
Quant au maire de la commune rurale de Méhana, il a salué la présence massive et l'adhésion des femmes pour le travail avant de remercier les autorités de la 7ème République pour leur engagement à lutter contre la désertification et la pauvreté au Niger et particulièrement dans sa commune. Pour les populations, le lancement de ces travaux est un soulagement pour les chefs de ménage. Le fait qu'il se constitue en groupe de 50 personnes est une stratégie. «Nous nous constituons en groupe et nous nous entendons très bien. Cela crée une cohésion entre nous. Nous gagnons de l'argent et de l'expérience dans ce travail. C'est un bénéfice énorme pour nous », a déclaré Morou Hama, un paysan de Méhana. Chatou, une femme d'un âge avancé, explique qu'à travers ce travail, elle pourra trouver de quoi acheter un mouton. «Je travaille pour gagner de l'argent et faire de l'embouche. Le reste, j'achèterai un peu de mil et du maïs pour nourrir ma famille», a-t-elle affirmé.
Les 5 ONG adoptent une stratégie d'intervention basée sur une approche participative avec les bénéficiaires dans la conception, l'exécution et le suivi-évaluation des activités. Ce qui permettra de développer l'autonomie des bénéficiaires (structuration et renforcement des capacités) dans la gestion des projets par le transfert de compétences, l'auto-encadrement et la création de groupes relais ; de développer un partenariat soutenu avec les populations bénéficiaires, les services techniques, les bailleurs de fonds et les autres formes d'organisations ayant le même centre d'intérêt et la mise en place d'un système de communication et de sensibilisation des groupes cibles sur la gestion durable de l'environnement.

Seini Seydou Zakaria(onep)

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