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Femmes des partis de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) : Une participation active dans les actions politiques et de développement
Publié le vendredi 15 mai 2015   |  ONEP


Femmes
© Autre presse par DR
Femmes des partis de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) : Une participation active dans les actions politiques et de développement


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Les femmes ne sont pas restées en marge sur le terrain politique au Niger. Elles font montre de plus en plus d'engagement, et s'impliquent davantage dans l'action politique, surtout depuis l'avènement de la démocratie. Au niveau de la Mouvance pour la Renaissance du Niger, un regroupement de 37 partis politiques qui ont soutenu, en 2011, le candidat du PNDS Tarraya aux élections présidentielles que ce parti a remporté, les femmes entendent jouer leur rôle. Individuellement et collectivement, leur activisme s'apprécie à chaque occasion.
Présidente nationale de femmes PNDS Tarraya, membre du présidium de ce parti, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, dite Hadiza OG, est l'une des membres de cette mouvance qui gère le pouvoir. L'engagement, le combat fait partie de sa vie. Depuis l'école primaire, rappelle-t-elle, jusque dans sa carrière, elle s'est battue pour exister, et a continué à faire montre d'engagement, d'activisme et de leadership. ''J'essayais d'organiser les femmes pour qu'elles puissent vraiment faire en sorte qu'on compte avec elles à travers leurs actions, notamment des travaux de reboisement''. Un engagement et un activisme qu'elle a poursuivis en militant au sein des ONG et associations, dont l'association des femmes du Niger, dans le temps, seul cadre fédérateur des femmes. ''Très tôt, j'ai commencé à m'intéresser à tout cadre qui peut permettre aux femmes de faire entendre leur voix'', souligne-t-elle. C'est tout naturellement qu'avec l'avènement de la démocratie multipartite au début des années 1990, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba s'est engagée, comme beaucoup d'autres femmes, dans la politique. Depuis, elle milite au sein du PNDS. En 1994 elle prit la tête de l'organisation des femmes Tarayya, devenant ainsi la première présidente de cette structure au niveau de la région de Niamey, membre du bureau politique, et par la suite, présidente nationale de l'Organisation des Femmes Tarraya.
Pour elle, la femme ne doit pas être une figurante dans un parti, mais membre à part entière ayant son mot à dire, et à faire prendre en compte. ''Pour moi, il fallait, à partir de ce cadre-là, que je puisse contribuer à ce que les femmes s'impliquent davantage dans la vie du parti, qu'elles prennent position par rapport aux différentes décisions, et qu'elles puissent le faire de manière responsable'', explique Mme Ousseini Hadizatou Yacouba.
C'est donc un rôle d'éveilleuse de conscience que Mme Ousseini Hadizatou Yacouba joue auprès de ces sœurs, qu'elle appelle à assumer leur rôle dans le parti, au sein des instances féminines et faitières du parti, et à faire porter leurs voix. La place qu'elle occupe aujourd'hui au sein du parti, étant l'une des deux femmes siégeant au niveau du présidium, l'organe décisionnel du bureau politique du PNDS, illustre l'implication et l'engagement de la femme dans l'arène politique nigérienne.
Au moment de la mise en place de la structure féminine de la MRN, les femmes appartenant au regroupement des 37 partis politiques qui ont soutenu la candidature de Mahamadou Issoufou aux élections de 2011, et qui l'accompagne dans la gestion du pouvoir, ont copté Mme Ousseini Hadizatou Yacouba en qualité de présidente nationale. Une responsabilité à assumer avec beaucoup de délicatesse et d'abnégation, souligne-t-elle.
''Le premier aspect important pour nous, c'est d'arriver à assurer une cohésion, que l'on puisse s'entendre ; si nous sommes dans une même structure, c'est parce qu'à un niveau plus haut, nos partis ont décidé de travailler ensemble. Et, nous aussi les femmes, nous nous devons de travailler ensemble, en évitant tout clivage politique quand il s'agit d'une question qui concerne les femmes''. Telle est la dynamique dans laquelle sont les femmes MRN.
Dans le cadre de cette mouvance, elles mènent ainsi des actions et des offensives en faveur de la promotion de la femme, et de toutes les questions qui peuvent les intéresser, notamment celles relatives à l'éducation, au maintien des filles à l'école, à l'initiative 3N, aux kits ménages.
Les actions portent aussi sur la sensibilisation des femmes concernant les enjeux des élections. Les femmes de la MRN sont engagées aussi dans des réflexions qu'elles partagent avec les femmes qui sont au Gouvernement, afin qu'elles soient porteuses de leurs idées au niveau de l'exécutif.
Cet activisme se manifeste également en d'autres occasions, comme ce fut le cas en 2013, avec les dons de sang sur toute l'étendue du pays ; la mobilisation pour une levée de fonds en faveur des victimes des inondations ; les dons de vivres et de vêtements ; et l'organisation, en 2014, d'une exposition des méthodes de transformation et de vulgarisation des nouveaux produits agricoles et maraichers, afin de faire bénéficier la population des produits disponibles au Niger, et qui abondent de plus en plus avec l'initiative 3N.
Les femmes de la MRN entendent jouer leur rôle d'actrices, et non de spectatrices de la scène politique. Aussi, des conférences sont organisées sur des questions relatives à la mobilisation politique des femmes. Pour la présidente des femmes MRN, la loi sur le quota est nécessaire au Niger, compte tenu des écarts qu'il y a entre les filles et les garçons concernant les taux de scolarisation, ou le taux d'alphabétisation des femmes par rapport aux hommes. ''Quand il faut occuper des postes décisionnels, la présence des femmes est trop timide. Nous avons fait le constat amer que les femmes en milieu rural n'ont pas de pièces pour s'inscrire sur les listes électorales'', déplore Mme Ousseini Hadizatou Yacouba.
Il faut donc un grand travail de sensibilisation pour amener les femmes à assurer un certain leadership dans leurs communautés, parce qu'elles peuvent utiliser leurs capacités si elles sont élues comme conseillères, estime-t-elle. ''Beaucoup de femmes sont engagées dans les organisations paysannes; en milieu rural, il y a les groupements féminins, mais quand il s'agit d'aller dans la sphère politique, elles sont très timides, alors qu'elles ont acquis beaucoup de capacités dans ces organisations de base'', relève Mme Ousseini Hadizatou Yacouba. Les femmes doivent s'impliquer davantage dans les prises de décision, et comprendre que le développement se fera dans la complémentarité, explique-t-elle.

Souley Moutari (onep)

NB : Nous avons bien voulu édifier aussi nos lecteurs sur l'engagement politique des femmes des partis de l'ARDR, malheureusement, les tentatives de la Rédaction en direction des responsables de leur structure sont restées vaines.

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