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Situation sécuritaire à Diffa : Où sont les corps des morts de l’attaque de Karamga
Publié le lundi 18 mai 2015   |  Le Nouveau Républicain




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Suite à la dernière attaque meurtrière lancée le 29 avril sur l'île de Karamga, dans le bassin du lac Tchad, par Boko Haram, qui a fait 74 morts parmi les Forces de défense et de sécurité (FDS) du Niger et en perspective d'une opération de ratissage de grande envergure dans la zone contre cette secte nigériane, les habitants de ces îles ont été sommés, par un communiqué du gouverneur de la région de Diffa, de rejoindre la terre ferme.

Les autorités régionales avaient promis que des mesures étaient en train d'être prises pour accueillir ces populations sur la terre ferme. Ils sont aujourd'hui plus de 5000 personnes qui seraient arrivées dans la précipitation et des conditions très difficiles à N'Guigmi, située à des dizaines de kilomètres du lac Tchad, abandonnant tout derrière eux. Mais les conditions de vie de ces déplacés sont très précaires et difficile. Cela a été confirmé par le Premier ministre, Brigi Rafini, lors de son déplacement à Diffa, sur les sites des déplacés des 74 îles et plus de 100 villages, la semaine dernière. Il a condamné la mauvaise organisation et les conditions difficiles qu'endurent les populations nigériennes rapatriées des îles du lac Tchad pour des raisons de sécurité. Brigi Rafini s'est dit "choqué et écoeuré devant le laisseraller et le manque criard d'initiative de la part des autorités locales. ''Ma déception est grande", a-t-il martelé à l'endroit des autorités de la région de Diffa. En plus, "ne pas comprendre comment des responsables à ce niveau soient insensibles à la souffrance de leurs propres populations. Je pars inquiet et déçu de ce que j'ai vu ce matin à N'Guigmi", s'est-il indigné, avant d'instruire le gouverneur de la région de Diffa pour qu'un comité soit mis en place le même jour en vue d'assurer la prise en charge de ces rapatriés.

Mais ce qui est plus étonnant, ni le Premier Ministre, moins le Ministre de l'Intérieur, où le Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre, qui étaient tous en déplacement à Diffa ont été voir les tombes de nos vaillants soldats tombés sur le champ d'honneur et des populations civiles de la récente attaque de Karamga. Pourquoi cet état de fait ? Où sont passés les corps des victimes et les disparus de l'attaque de Karamga ? Quels sont les résultats des enquêtes ? Qu'est-ce qui s'est réellement passé le jour-là à Karamga ? A quoi servent les bases militaires et les drones américains et français sur le sol nigérien ? Voilà les questions que les Nigériens attendent des réponses, sans oublier les conclusions de l'enquête des bombardements aériens d'un village par un avion de chasse qui a fait des victimes civiles. Surtout, après l'attaque de Karamga, plusieurs autres de la secte Boko haram, ont eu lieu, dont certains villages sont victimes, mais sans aucun bilan de la part de nos autorités.

A cet effet, l'Etat doit repenser le système sécuritaire de notre pays, qui montre ses limites. Il faut qu'à chaque acte que les responsables tirent les conséquences. De la même façon qu'il y a des promotions, il faut aussi qu'il y aura des sanctions. Ont peut pas imaginer dans une île entourée de l'eau on amène un effectif de 150 hommes sans moyens conséquents de riposte en cas d'attaque de l'ennemie et sans une autre base de renfort à côté. En plus, pourquoi le mélange des différents corps ? Cela peut-il permettre une solidité et compréhension dans le combat ? Il faut que les autorités de la 7ème République puissent mettre nos vaillants soldats dans les conditions matériels, techniques et morales conséquentes afin d'assurer leur mission régalienne de défense de territoire et nos frontières contre les infiltrations internes et externes des ennemies du pays.

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