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Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune affirme détenir un Roumain enlevé au Burkina en avril
Publié le mardi 19 mai 2015   |  AFP


Mokhtar
© Autre presse par DR
Mokhtar Belmokhtar jihadiste algérien


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Nouakchott - Le groupe jihadiste Al-Mourabitoune a affirmé détenir un Roumain enlevé au Burkina Faso en avril, dans un message audio signé de celui qui se présente comme son nouveau chef, rival de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, diffusé lundi soir par l’agence mauritanienne Al-Akhbar.

Disant parler au nom d’"Adnan Abou Walid Sahraoui, émir d’Al-Mourabitoune",
l’auteur de cet enregistrement en arabe "appelle le gouvernement roumain à accorder une attention sérieuse aux négociations au sujet de la libération de l’otage détenu par le groupe".

"Le gouvernement roumain portera l’entière responsabilité du sort de l’otage s’il tarde à mettre à profit l’occasion qui lui est donnée de libérer son citoyen", ajoute-t-il, apparemment en allusion à l’absence de tractations avec Bucarest.

Le Roumain, officier de sécurité dans une mine de manganèse de Tambao, dans
le nord du Burkina Faso, près de la frontière avec le Niger et le Mali, avait été enlevé le 4 avril par des hommes armés portant des turbans, un rapt qui n’avait fait jusqu’à présent l’objet d’aucune revendication jugée crédible.

Le ministère des Affaires étrangères roumain a indiqué mardi dans un communiqué que la cellule de crise mise en place depuis l’enlèvement de son ressortissant allait "vérifier d’urgence la véracité des informations présentées dans la presse, y compris celle du message audio".

L’enregistrement diffusé par Al-Akhbar, qui relaye régulièrement les
revendications jihadistes, se conclut par une réitération de l’acte d’allégeance au groupe Etat islamique, proclamé la semaine dernière au nom d’Al-Mourabitoune par Adnan Abou Walid Sahraoui et aussitôt démenti dans un communiqué attribué à Mokhtar Belmokhtar.

"Le groupe dément son appartenance à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)
et tout lien organisationnel avec les frères de ce groupe, depuis sa fondation
jusqu’à ce jour", assure-t-il.

Cette revendication apparaît donc comme un nouvel épisode de la lutte d’influence au sein d’Al-Mourabitoune, né en 2013 de la fusion du groupe de
Mokhtar Belmokhtar et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de
l’Ouest (Mujao), une des formations jihadistes du nord du Mali visées par l’opération française Serval, lancée en janvier 2013.

Dans le communiqué qui lui est attribué, Mokhtar Belmokhtar jugeait l’acte d’allégeance à l’EI et "au calife des musulmans Abou Baqr al-Baghdadi" nul et non avenu et réaffirmait la fidélité d’Al-Mourabitoune au chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.

Les spécialistes de ces questions au sein de l’agence mauritanienne ont interprété ces déclarations contradictoires comme le signe de l’ascension d’Adnan Abou Walid Sahraoui dans la hiérarchie du groupe et de divisions qui
pourraient le conduire à la scission.

Un expert mauritanien du jihadisme dans le Sahel, Isselmou Ould Salihi, lisait aussi dans la déclaration attribuée à Adnan Abou Walid Sahraoui, une
"montée en puissance" de ce rival de Belmokhtar.

Adnan Abou Walid Sahraoui s’est plusieurs fois exprimé au nom du Mujao mais
aussi d’Al-Mourabitoune, notamment pour revendiquer des enlèvements, attaques
ou attentats suicides dans le nord du Mali.

hos-sst/ilp/sba

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