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Communauté urbaine de Niamey : le maire central fait « disparaitre » plus de 1822 parcelles
Publié le mercredi 27 mai 2015   |  Tamtam Info News


Assane
© Autre presse par DR
Assane Seydou, président du Conseil de Ville de Niamey


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Plus de 1822 parcelles « disparues » entre le stock initial des parcelles de la ville de Niamey et le stock réellement existant au moment des deux différents examens, sans qu’aucune contrepartie financière, ni support juridique, ne permette la justification d’une quelconque sortie des parcelles, voilà en quelques mois de gestion, la prouesse gargantuesque du maire central de Niamey, M. Assane Seydou, une prouesse digne d’un Totorino (le célèbre parrain de la mafia italienne).

Ce n’est ni de la science-fiction, encore moins une délation d’un journaliste en mal de sensation. Il s’agit des faits réels survenus à la mairie centrale de Niamey et qui ressortent d’un Rapport officiel établit par la commission des affaires économiques et financières (CAEF).

En effet, au mois de décembre dernier, lors de l’examen de l’exécution du budget 2014 et du projet de budget 2015 de la ville de Niamey, la commission a fait le constat d’un grand écart entre l’initial et le réel.

Cette situation a amené la commission à entendre la directrice des affaires domaniales, le receveur municipal, la secrétaire municipale et le Maire, Président du Conseil de Ville.

Il ressort de ces auditions d’après nos informations que la directrice des affaires domaniales a reconnu qu’une partie de l’écart constaté, se justifierait par (1040) mille quarante parcelles affectées à Monsieur Moussa kimba alias DADA en dédommagement et en paiement respectivement pour ses champs lotis par la ville et pour ses prestations de lotisseur privé. Monsieur DADA serait à la fois propriétaire coutumier et lotisseur privé. Les 1040 parcelles concernées se décomposent comme suit : 840 parcelles ont été servies dans le stock du lotissement enseignants chercheurs et 200 autres parcelles dans le stock du lotissement TCHANGAREYE. Le support juridique qui a permis la transaction n’est pas avec elle. Il faut le demander au Maire, Président du conseil.

Quant au receveur municipal, il a expliqué qu’il avait été appelé un samedi par le Maire, Président du conseil pour qu’il encaisse, une somme de 42.000.000 FCFA, quarante-deux millions de francs auprès de Monsieur Moussa kimba alias DADA. Ce montant correspond uniquement aux prix des imprimés d’actes de cession qu’il ne faut pas aller confondre aux prix des parcelles. Il ajoute que sur instructions du Maire, Président du conseil, il a sorti le nombre d’actes primitifs correspondant au montant précité.

Quant à la Secrétaire municipale, elle affirme n’avoir pas établi un mandat de paiement au profit de Monsieur DADA, car il n’y a ni un marché, ni un quelconque support juridique pouvant permettre de justifier l’établissement d’un mandat de paiement.

Auditionnant le Maire, Président du conseil de ville, celui-ci a déclaré à la commission, que ses décisions d’attribuer les parcelles se fondent sur un jugement rendu par le Tribunal de Niamey.

Mais après investigations, il ressort que le soi-disant jugement du tribunal n’est en fait que d’un simple procès-verbal de conciliation signé devant le Président du Tribunal.

En fait après avoir tergiversé pour produire le document exigé, en se servant d’abord de la directrice des affaires domaniales, qui a informé la commission de l’intention de l’avocat de Monsieur DADA qui est disposé à venir expliquer à la commission la teneur de l’affaire ; une proposition d’ailleurs refusée par la commission, le Président du conseil de ville fut obligé de revenir devant la commission, avec un document qu’il dit être le jugement rendu, qui a servi de support juridique à ses opérations d’attribution des parcelles à Monsieur Moussa KIMBA alias DADA.

À la lecture du document la commission a constaté qu’en fait le document présenté à elle, a constaté qu’il s’agit d’un PV procès-verbal de conciliation signé devant le Président du Tribunal ; que le Procès-Verbal de conciliation, date du 16 Mars 2010 ; que le Procès-Verbal avait été signé par Monsieur SALIFOU ABOUBACAR DIA, Maire de la période concernée ; que le nombre de parcelles contenues dans le document lui-même, porte sur (693,94) six cent quatre-vingt-treize parcelles virgule quatre-vingt-quatorze de (400m²) quatre cent mètres carré chacune, parmi lesquelles il faut encore déduire (300) trois cent parcelles conformément à l’article 3 du même PV de conciliation.

En clair, le Procès-Verbal de conciliation au moment de sa signature, portait exclusivement sur 393,94 parcelles au lieu de 1822 parcelles contrairement au constat de la commission, lors de ses travaux.

Après un échange téléphonique avec l’ancien Maire, SALIFOU DIA ABOUBACAR, signataire du PV de conciliation, il est apparu, que la transaction avait été complètement exécutée pendant que ce dernier était encore en fonction. Que Monsieur DADA avait été entièrement servi conformément au PV de conciliation, avant même le départ de l’ancien Maire. Par conséquent il est évident que, le Procès-Verbal de conciliation, était devenu sans objet avant même le départ de son signataire.

Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne, au vu de ces preuves irréfutables, qu’une grande escroquerie a été opérée à la Communauté urbaine de Niamey ; que de nombreux concitoyens parmi lesquels des personnes très pauvres et/ou orphelines, sont victimes de cette situation, car ils sont dépossédés de leurs biens, sans aucune contrepartie quelconque au profit de quelques délinquants financiers.

Il parait plus qu’urgent qu’une enquête ou une inspection digne de ce nom soit diligentée au niveau de la Ville de Niamey, car le phénomène se poursuit, et tous les jours, de nouveaux plaignants se présentent à la ville de Niamey.

Ces détournements des parcelles se sont faits en bande organisée ; et que l’opération est parrainée par une personne cachée mais certainement très influente. Il est inadmissible qu’aujourd’hui ,4335 parcelles soient entre les mains d’un seul individu ouvrant la porte à la spéculation et à la concussion sous toutes leurs formes avec des complicités où des conflits d’intérêt font légions au regard de l’article 49 du Code Général des Collectivités Territoriales où certains conseillers se voient attribuer des marchés exorbitants.

Ce qui est encore plus révoltant, c’est l’arrogance du Maire central, qui semble être très bien assuré d’une protection. En effet, pendant que des voleurs de poulets sont sous le verrou, ce gros délinquant au col blanc se la coule douce et ce en dépit des preuves irréfutables d’un vaste détournement de deniers publics et des rapports déposés au niveau des autorités compétentes.


Ibrahim Aghali (Web Contributeur)

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