L’ancien président de l’Assemblée nationale du Niger sera candidat à la présidentielle de 2016. En tout cas, son parti, Modem Fa Lumana sera de la course. Dans une interview récemment donnée à la chaine d’information Ubiznews depuis son exil français, Hama Amadou a réaffirmé sa sérénité et a nié une fois encore son implication dans l’affaire dite trafic de bébés que la justice nigérienne lui colle.
Hama Amadou s’est dit serein pour affronter l’actuel président du Niger, Mahamadou Issoufou en 2016. « C’est pour être candidat dans les conditions les plus propices pour me confronter à M. Issoufou Mahamadou et le battre. Si je me laisse enfermer, moi-même et mon parti, nous sommes neutralisés. Si je suis libre, mon parti est libre», a-t-il déclaré. Il a poursuivi : « Moi-même je m’organise pour qu’au moment opportun, je puisse me présenter et faire face à un adversaire qui le joue à la déloyale. Et c’est pourquoi je suis tout à fait confiant ; étant libre et déterminé, je suis convaincu que M. Issoufou aura des moments difficiles à passer». Dans l’hypothèse où il ne pourra être candidat, l’ancien président de l’Assemblée nationale a montré que son parti «est bourré d’hommes et de femmes» capables de le représenter. «Moi, candidat ou un autre membre de mon parti, candidat, nous mènerons la vie dure à M. Issoufou Mahamadou», a-t-il laissé entendre. Dans l’affaire Trafic de bébés, une fumeuse affaire ayant éclaté en juin 2014 dans laquelle son nom est cité, Hama Amadou a nié toute responsabilité. Pour lui, c’est un montage ficelé par le président nigérien pour l’écarter de la course à la présidentielle l’année prochaine. «Il ( le président nigérien, Ndlr) voulait ma peau. La preuve, c’est que je suis déjà ici. S’il ne voulait pas ma peau, quel intérêt a-t-il à monter un faux dossier pour me mettre en prison? S’il ne voulait pas ma peau, quel intérêt a-t-il de pousser des gens à m’empoisonner?
Pourquoi a-t-il envoyé des gens pour tirer à balles réelles sur mon domicile? Est-ce qu’il a besoin de monter toutes ces fausses affaires pour nuire à mon parti et mes partisans? Il a donc bel et bien l’intention d’être nuisible à mon égard…», a-t-il indiqué. L’invité de Ubiznews montrera par ailleurs que le mandat d’arrêt délivré contre lui n’est pas fondé. «Parce que le dossier n’a aucun caractère sérieux, ils ont délivré contre moi un mandat d’arrêt national. Ce qui n’a aucun sens, étant donné que je suis à l’étranger. Je suis un combattant politique. Mon objectif est de contrarier les desseins de M. Issoufou Mahamadou. Agir dans le sens de ses attentes me paraît être une grosse bêtise politique. Je ne me rendrai donc pas à son mandat», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «J’attends qu’il ait le courage, l’honnêteté et la loyauté de délivrer un mandat d’arrêt internationale. Si les juges français disent que les charges contenues dans le dossier méritent que j’aille au Niger pour répondre devant la justice, j’irai. Mais si les juges français disent que le dossier ne contient rien, la preuve aura été faite que M. Mahamadou Issoufou est un mauvais démocrate et qu’il utilise des moyens déloyaux pour se débarrasser de ses adversaires les plus redoutés».
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