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Ville de Niamey : Plus de 1800 parcelles détournées, dont (1040) mille quarante affectées à Monsieur Moussa Kimba alias DADA
Publié le mercredi 3 juin 2015   |  Tam-tam




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Il n’y a pas seulement au marché qu’on fait des affaires. Les administrations publiques sont aussi devenues des lieux hautement affairistes où des responsables prennent le malin plaisir de s’enrichir sur le dos du contribuable. Depuis un certain temps, un véritable réseau d’affaires est né dans la ville de Niamey. Du maire au simple agent, tout le monde fait des affaires, pourvu qu’on gagne des subsides.

En effet, en décembre 2014, la Commission des Affaires Economiques et Financières a tenu une réunion sur l’état d’exécution du budget 2014 et l’élaboration du budget de cette année 2015 au cours de laquelle, un diagnostic a été posé, par les participants, sur le fonctionnement de cette entité. Il ressort de certains constats des participants à la réunion que de graves anomalies dans la gestion des parcelles ont été décelées. Les premiers responsables ont monté un réseau dans lequel, plus de 1800 parcelles ont été subtilisées à l’Etat. Pour quelle destination ? Vous allez le savoir dans la suite du raisonnement. Le pot au rose a été découvert, quand certains responsables ont été interpellés pour justifier cet état de fait. Trois agents seront appelés à la barre de cette tribune de vérité.

Leur témoignage est patent et confirme si besoin ait de la manière la plus cavalière dont cette entité est gérée. «Une partie de l’écart constaté, se justifierait par (1040) mille quarante parcelles affectées à Monsieur Moussa Kimba alias DADA en dédommagement et en paiement respectivement pour ses champs lotis par la ville de Niamey et pour ses prestations de lotisseur privé. Monsieur DADA serait à la fois propriétaire coutumier et lotisseur privé. Les 1040 parcelles concernées se décomposent comme suit : 840 parcelles ont été servies dans le stock du lotissement enseignants chercheurs et 200 autres parcelles dans le stock du lotissement TCHANGAREYE.

Le support juridique qui a permis la transaction n’est pas avec elle. Il faut le demander au Maire, Président du conseil», dixit, la Directrice des Affaires Domaniales. Elle sera confondue dans la suite de l’affaire par la Secrétaire Municipale qui dira que «Je n’ai pas établi un mandat de paiement au profit de Monsieur DADA, car il n’y a ni un marché, ni un quelconque support juridique qui puisse me permettre de justifier l’établissement d’un mandat de paiement». Deux positions divergentes qui témoignent du degré de la complicité entre les responsables de la Mairie de Niamey.

Pour se soustraire de la critique et trouver une échappatoire, le Maire central de Niamey avait simplement indiqué au cours de la même réunion que «ses décisions d’attribuer les parcelles se fondent sur un jugement rendu par le Tribunal de Niamey». Dans cette histoire, l’on voit clairement apparaitre trois acteurs, le Maire central, Hassane Seydou, le lotisseur Moussa Kimba et les deux responsables municipales, la Directrice des Affaires Domaniales et la Secrétaire Municipale. Chacun tirant le drap de son côté pour cacher la vérité aux autres membres de la commission. Pour avoir le cœur net, la commission a demandé au Maire, président de la ville de Niamey de fournir la preuve que réellement il y a eu un jugement qui a entériné la mise à disposition du lotisseur Moussa Kimba, les 1040 parcelles au lieu de 1822 initialement découvertes par la commission.

Le justif du maire est loin de convaincre, car en lieu et place d’un jugement du tribunal, il fournira un procès verbal de conciliation du tribunal, un procès Verbal de conciliation en date du 16 Mars 2010 et le Procès Verbal avait été signé par Monsieur SALIFOU ABOUBACAR DIA, Maire de la période concernée. Même là dans le document en question, il est clairement indiqué que «le nombre de parcelles contenues dans le document lui-même, porte sur (693,94) six cent quatre vingt treize parcelles virgule quatre vingt quatorze de (400m²) quatre cent mètres carré chacune, parmi lesquelles il faut encore déduire (300) trois cent parcelles conformément à l’article 3 du même PV de conciliation». Un jeu de gymnastique pour expliquer ce qui ne pouvait l’être.

C’est en ce moment que les membres de la commission ont compris que le Maire ne cherche en fait qu’à défendre l’indéfendable. Puisque l’information du maire a été immédiatement démentie par l’ancien maire de la ville de Niamey Salifou Dia qui affirme que «la transaction avait été complètement exécutée» au moment où il était encore en service. Voici en résumé les griefs reprochés au Maire central par la commission à travers son rapport de décembre 2014. «De nombreux concitoyens parmi lesquels des personnes très pauvres et/ou orphelines, sont victimes de cette situation, car ils sont dépossédés de leurs biens, sans aucune contrepartie quelconque au profit de quelques délinquants financiers.

Le phénomène se poursuit, car tous les jours de nouveaux plaignants se présentent à la ville de Niamey. Les produits de ventes de parcelles ne doivent servir qu’aux financements des investissements en travaux d’édilité au lieu d’aller dans une direction contraire et imprévue par le code général des collectivités territoriales». Plus grave, souligne notre source, malgré ces crimes économiques, le Maire semble être très bien assuré d’une protection. Si tous ces «crimes économiques» comme le souligne les membres de la commission s’avèrent, c’est que le Maire central de Niamey n’est pas loin de son prédécesseur qui a bradé les ressources de la ville de Niamey.

Les inquiétudes des membres de la commission des affaires économiques sont grandes et justifiées quand finalement ils ont établi une connexion entre le Maire central et le soi-disant lotisseur. Voici ce qu’ils ont découvert. «DADA est le président de la sous section de l’arrondissement communal Niamey 1, de la même formation politique que le Maire». Ça commence donc à s’éclaircir. La connotation politique, la recherche du gain facile sont les maîtres mots des patrons de la ville de Niamey. Le constat est donc clair, cette affaire de détournements des parcelles, selon les membres de la commission a été faite en «bande organisée» et a été crapuleusement réfléchie.

L’opération est parrainée par une personne cachée mais certainement très influente». L’on comprend combien à travers ces dénonciations, venant même de la ville de Niamey, mettent à nu une gestion cahoteuse des ressources publiques. Dans cette situation que le Président de la République Issoufou Mahamadou, le régime de la renaissance avait engagée une poursuite contre certains responsables des municipalités, dont à la date d’aujourd’hui deux ont payé le prix de leurs turpitudes. Oumarou Moumouni Dogari, du MODEN/FA-Lumana, l’aile dure de Hama Amadou et Moctar Kassoum, du RSD-Gaskiya avaient séjourné dans les prisons civiles de Niamey et de Kollo.

En faisant un petit calcul, sur le nombre de parcelles parties dans les mains des individus, plus d’un nigérien tombera des nus. En effet, 1800 parcelles, même à 1.000.000 FCFA l’unité, on trouve banalement près de deux milliards de francs CFA. Selon certaines sources, le maire central, sèche carrément son bureau des jours durant. De quoi interpeller le procureur de la République qui doit nécessairement ouvrir une enquête judiciaire en vue d’identifier les véritables responsables de cette forfaiture pour qu’ils soient mis hors d’état de nuire. Au moment où les autorités engagent un programme de rendre la ville de Niamey coquette, il est inadmissible qu’on assiste à ces genres de détournement sans lever le petit doigt.

Aujourd’hui, des difficultés apparentes sont constatées dans la mise en œuvre de ce programme Niamey N’yala, pendant que des individus se sucrent sur le dos de l’Etat. Au-delà du Procureur de la République, la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées doit aussi s’intéresser à ce dossier.

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