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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Journée de travail avec les chefs traditionnels sur l’accès à la terre des couches les plus vulnérables de la région de Zinder : Débats autour de l’accès à la terre
Publié le vendredi 5 juin 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par dr
Les Chefs traditionnels de Niamey présentent leurs vœux de nouvel an au Président de la République


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Le secrétaire général adjoint du Gouvernorat de Zinder, M. Issa Moussa, a présidé mardi dernier, une journée de travail sur la problématique de l'accès à la terre des couches les plus vulnérables dans la région. Cette réunion a regroupé les chefs coutumiers et les cadres techniques intervenant dans le secteur rural.

Les participants à la rencontre ont suivi une série d'exposés relatifs à la présentation des activités des commissions foncières, aux échanges sur les rôles et la responsabilité des chefs coutumiers dans le projet de résilience et leur contribution à l'accès à la terre des couches les plus vulnérables.

Prenant le premier la parole, le secrétaire général adjoint de la Région de Zinder, M. Issa Moussa, a tout d'abord salué le sous-bureau PAM /Zinder pour avoir initié cette importante rencontre en faveur des couches les plus vulnérables de la région. Il a rendu un vibrant hommage à cette institution du Système des Nations-Unies qui apporte depuis plusieurs années des appuis conséquents à la croissance du secteur de l'Education. M. Issa Moussa a exhorté les chefs traditionnels à s'investir pour attribuer aux couches les plus vulnérables de nouvelles terres de cultures dans le cadre de la promotion de l'autosuffisance alimentaire au Niger. L'Initiative 3N, a-t-il dit, en accordant une place de choix aux cultures irriguées tout au long de l'année, constitue la voie salutaire pour permettre aux producteurs nigériens de se passer de l'aide alimentaire.

Selon la chef du sous-bureau PAM /Zinder, Mme Mawa Soro, le ''Gouvernement du Niger a adopté un Plan de Développement Economique et Social PDES dont les objectifs visent à réduire les souffrances des communautés rurales''. Et a-t-elle dit, pour appuyer le Gouvernement dans l'atteinte de ses objectifs, le Programme Alimentaire Mondial et d'autres acteurs du développement ''mettent en œuvre des programmes pour la création d'actifs productifs''.
L'adoption de l'Initiative 3N, en avril 2012, a-t-elle indiqué, est une preuve de la volonté politique de l'Etat, et à laquelle tous les acteurs au développement, dont notamment le PAM, la FAO, l'UNFPA, le PNUD, l'OMS et OCHA, se sont inscrits depuis deux ans pour une synergie d'actions dans les Communes de Convergence (COMDECO). Plusieurs initiatives, par le biais de l'I3N, sont mises en œuvre pour ''renforcer la résilience des populations face aux changements climatiques, aux crises, aux catastrophes, et pour l'amélioration de l'état nutritionnel des populations vulnérables'' a-t-elle ajouté.

S'il est vrai que les actifs créés par les projets visent la restauration et le renforcement durable des moyens de subsistance et des écosystèmes afin de favoriser une meilleure intégration des activités de la sécurité alimentaire, de l'éducation et la nutrition, il ressort clairement qu'à ce jour, malheureusement, la cible visée ne dispose pas, le plus souvent, de terres pour mener les activités agricoles devant améliorer sa résilience, car les terres appartiennent aux couches moyennes, aux nantis et aux chefs coutumiers, a poursuivi Mme Mawa Soro. ''C'est donc là où se situe le grand défi, sinon le grand challenge, qui justifie cette journée de réflexion avec la forte implication des chefs coutumiers'', a-t-elle déclaré.

La rencontre, qui a duré une journée, a été sanctionnée par une série de recommandations et d'engagements. C'est ainsi que les participants à la rencontre sur l'accès des couches les plus vulnérables à la terre recommandent aux partenaires ONG de préciser à travers la fiche de clarification le statut foncier du site, avant toute intervention, d'impliquer, sur toute la chaîne, tous les acteurs concernés, (gouvernorat, préfecture, mairie, chefferie traditionnelle, bénéficiaires) par la question de mise à disposition des terres en s'inspirant des acquis de la COFO (procédure de délivrance des actes fonciers, aires balisées) ; de formaliser et détailler les termes de convention de mise à disposition des terres aux ménages très pauvres et partager les copies dudit accord avec toutes les parties prenantes (intéressés, COFO, mairie, chefferie traditionnelle, préfectures et tribunal).

A l'Etat et autres bailleurs de fonds, les participants recommandent de vulgariser les textes du Code Rural à l'endroit des principaux acteurs pour une meilleure connaissance des rôles et engagements de chacun ; de rendre opérationnelles les structures déconcentrées du Code Rural et d'améliorer la couverture en Commissions Foncières de Base (COFOB); d'améliorer la collaboration COFO-partenaires en renforçant leurs capacités.
Les chefs traditionnels se sont engagés à accompagner et faciliter la mise à disposition des terres (prêt, don, gage,...) aux ménages très pauvres, tandis que les partenaires de mise en œuvre se sont engagés à améliorer la communication de tous les acteurs concernés.

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