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Journée de formation «Genre entre Islam et Constitution au Niger» : Comprendre les contours de la thématique pour lutter contre la discrimination
Publié le lundi 8 juin 2015   |  ONEP


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© Autre presse par dr
Journée de formation «Genre entre Islam et Constitution au Niger» : Comprendre les contours de la thématique pour lutter contre la discrimination


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Le National Democratic Institute (NDI) en collaboration avec l’Agence Américaine pour le Développement (USAID), a organisé samedi matin à l’Ecole Nationale de l’Administration et de la Magistrature (ENAM) de Niamey, une journée de formation sur le thème «Genre entre Islam et Constitution au Niger». Cette rencontre qui vise à outiller les jeunes sur la thématique en question a été présidée par le Directeur Résident du NDI au Niger, M. Jan Nico Van Overbeeke en présence des responsables de l’ENAM et des acteurs agissants dans ces trois domaines ainsi que les étudiants venus nombreux.
En ouvrant les travaux de cette journée d’échange, le Directeur Résident du NDI au Niger, M. Jan Nico Van Overbeeke a rappelé aux participants que le NDI est une organisation qui soutient le processus électoral dans 60 pays du monde, qui encourage les parlementaires de ces pays à mieux comprendre l’action gouvernementale et pour mieux la contrôler en faisant des propositions de lois allant dans le sens de la défense du principe démocratique, de l’égalité et de la bonne gouvernance pour participer pleinement au jeu démocratique et soutenir la population dont ils ont la responsabilité de défendre. Le directeur résident du NDI a par la suite ajouté que son institution soutient aussi les Organisations de la Société Civile (OSC) dans leur lutte permanente pour la transparente, la bonne gestion bref le respect du jeu démocratique. Il a enfin exhorté les étudiants à une participation massive à travers des questions sur le genre et de la scolarisation de la jeune fille.


Pour sa part, l’islamologue, Cheikh Barham Aboubacar a dans sa présentation sur le thème «Genre dans l’Islam » souligné que l’Islam vient du mot Salam qui veut dire paix, soumission et humilité. L’Islam a pour vocation de regrouper le genre humain sous la loi islamique ou Charia qui ne se réduit pas seulement à la sentence mais plutôt à un mode de vie où la liberté des êtres humains est garantie. Pour lui, il n’y a pas de distinction du point de vue de l’Islam entre l’homme et la femme pour ce qui est de la vie en société. Cheikh Barham de préciser que l’iniquité qui est une manière de traiter les autres avec injustice est interdite par la religion musulmane comme l’atteste le versé coranique (S : 16 V 90) qui stipule que, «Certes Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion ».
Le conférencier de rappeler qu’au temps du prophète Mohamed (SAW), les femmes vaquaient à leurs occupations. Il cite entre autres, le cas de Khadija femme du prophète qui était commerçante, Zainab bint Jahsh, femme de Ibin Mass’oud qui tannait les peaux des animaux et confectionnait des objets destinés à la vente et Asma’a bint Aboubacar qui entretenait le jardin de son mari. Cheikh Barham a en outre mentionné que le mythe de diabolisation de la femme n’existe pas en Islam.
De son coté, le juriste constitutionaliste, Dr. Amadou Boubacar a dans son exposé rappelé la démarche mise en œuvre au Niger de 1999 à nos jours dans le cadre de la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes (CEDEF). Il a ensuite analysé les forces et faiblesses des stratégies adoptées par les divers acteurs avant de ressortir les propositions de stratégies en fonction des faiblesses relevées, les recommandations ainsi que le plan de communication. A ce effet Dr. Amadou Boubacar a, entre autres, recommandé à l’Etat de collaborer avec l’ensemble des acteurs et de financer les OSC actives dans la défense des droits de la femme, d’inciter les partenaires techniques et financiers, de renforcer les actions relatives à l’éducation des femmes car l’éducation peut les libérer du joug de la coutume. Il a en outre exhorté les OSC à collaborer avec les medias à travers des formations pour les journalistes sur la thématique genre. Aussi, ces différents exposés ont suscité un débat enrichissant entre participants qui ont posé des questions pertinentes et ont reçu des éclaircissements intéressants.

Mamane Abdoulaye(onep)

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