Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Débats au parlement sur la sécurité à Diffa : Massaoudou clarifie la situation !
Publié le mardi 16 juin 2015   |  Tamtaminfo


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les travaux de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2015 dite session des lois, se poursuivent à l’Hémicycle, sous la présidence d’Amadou Salifou, président de l’Assemblée nationale. Il importe de rappeler par ailleurs que lors de sa session plénière du lundi 25 mai dernier, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant première rectification de la loi n°2014-73 du 04 décembre 2014, portant loi de finances pour l’année budgétaire 2015.
Ce projet de loi a recueilli 77 voix pour, 22 voix contre et zéro abstention. Pour la séance plénière du mercredi 27 mai, un seul point était à l’ordre du jour des travaux. Il s’agit de l’examen et du vote du projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans la région de Diffa. Au terme des discussions, les députés nationaux ont adopté ledit projet de loi par un vote de 88 voix pour, zéro contre et zéro abstention, autorisant ainsi le gouvernement à proroger l’état d’urgence dans la région de Diffa. Ainsi, l’état d’urgence est prorogé pour une durée de trois (3) mois pour compter du jeudi 28 mai 2015.
Un vote qui a réjoui le commissaire du gouvernement, Massoudou Hassoumi, ministre en charge de l’Intérieur. Aussi, le ministre Hassoumi s’est-il félicité de ce vote à travers lequel la représentation nationale donne aux forces de défense et de sécurité, les moyens légaux de mener leurs missions de sécurisation du territoire, des populations et de leurs biens dans le contexte sécuritaire particulier que vit cette région du fait des attaques de la secte Boko Haram. Devant la représentation nationale, le Commissaire du gouvernement a d’abord présenté aux députés nationaux, la situation de l’application de l’état d’urgence, mais aussi celle des populations déplacées des îles du Lac Tchad.
Pour ce qui est des opérations, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses a indiqué que quelque 841 personnes ont été interpelées par les services de sécurité. 695 ont déférées, 52 libérées et 643 inculpées. L’état d’urgence a permis, selon Massoudou Hassoumi, de démanteler des réseaux dormants de terroristes. « Ce que nous risquerions si nous n’avions pas décrété l’état d’urgence rapidement après l’attaque de Bosso, c’est une situation semblable à celle de Gao avec les jihadistes au Mali », tout en précisant que Gao n’a pas été prise à partir de l’extérieur, mais par de l’intérieur par un soulèvement.
« Si il n’y avait pas eu cette efficacité et cette rapidité d’intervention, nous aurions eu affaire à des multitudes d’attentats à l’explosif à Diffa et peut- être ailleurs. La preuve est que nous avions trouvé des tas d’explosifs et de ceintures d’explosifs à Mainé Soroa et à Diffa dans des endroits où nous avions perquisitionné et avec des personnes que nous avons arrêtées. Le ministre Hassoumi a rappelé les deux tentatives d’attentats à l’explosif à Diffa, dont l’un a réussi à se faire exploser tandis que l’autre a été abattu par les FDS avant de se faire exploser.
Ces actions menées dans le cadre de l’état d’urgence avaient permis aux populations de revenir à Diffa et de retrouver petit à petit une vie normale. « Evidemment, la menace est permanente, même si Diffa n’est pas une région en guerre, cependant, la menace de la guerre est permanente et la guerre est juste à côté. Le Commissaire du gouvernement est par la suite revenu sur les grandes victoires remportées par nos FDS. Massoudou Hassoumi a d’abord rappelé les attaques de Bosso et de Diffa à partir de Douchi, qui se sont soldées par des grandes victoires de nos FDS. « Nous avons ensuite projeté nos armées au Nigeria.
Elles ont rem- porté les batailles de Douchi, de Gachagar, de Damasak, de Malam Fatori. Toutes les grosses agglomérations, toutes les places fortes de Boko Haram au Nigeria ont été reprises par l’armée nigérienne et celle du Tchad », a rappelé le ministre Massoudou Hassoumi, qui déplore qu’une certaine opinion passe sous silence cette série de victoires pour ne parler que d’une seule bataille perdue à Karamga. En outre, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, a tenu à apporter un démenti formel relativement aux allégations qui faisaient état d’un dé- placement forcé ou un déguerpissement des populations des îles.
En effet, rappelle M. Massoudou, lors de son déplacement sur l’île de Karamga, les rescapés étaient venus demander à la délégation de pas les abandonner, parce que les terroristes de Boko Haram pour- raient venir les massacrer. « Nous avions deux hélicoptères seulement et nous n’avions pas aassez de places. C’est terrible d’être confronté à une demande vitale qu’on ne peut satisfaire tout de suite », confie-t-il. C’est pour- quoi, depuis ce temps, ajoute-t-il, des dispositions ont été prises. Aujourd’hui, la situation est totalement gérée. Le ministre en charge de l’Intérieur a saisi cette occasion pour souligner les défis sécuritaires énormes auxquels fait face notre pays.
En effet, « nous avons aujourd’hui trois (3) fronts. Il y a le front libyen, puis la frontière avec le Mali et la situation à Diffa. Nous avons des forces sur tous ces fronts. Et tous les jours nos forces sont sur le terrain et se battent pour contrôler et sécuriser nos frontières », a déclaré Massoudou Hassoumi. Il a aussi évoqué les efforts consentis par le gouvernement pour permettre aux FDS dans les conditions optimales d’assurer leurs missions. Ainsi, rien que dans la loi de finance rectificative, les ressources allouées au ministère de la Défense nationale et à celui de l’Intérieur, ont respectivement augmenté de cinq (5) et 2,7 milliards de francs. Ces efforts viennent s’ajouter à l’équipement des FDS en moyens depuis plus de quatre ans par le gouvernement.
Il a ensuite abordé la question de la collaboration avec les FDS. Sur cette question sensible, le ministre Hassoumi Massoudou a clairement indiqué que le gouvernement resterait réfractaire à toute attitude, à tout comportement visant à démoraliser le moral de la troupe. « Nous n’accepterons jamais cela ! », a souligné le ministre en charge de l’Intérieur.

 Commentaires