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Bataille pour le contrôle de la SML : Quand l’or brille, les bretelles remontent
Publié le mardi 23 juin 2015   |  La Griffe


Hama
© Autre presse par DR
Hama Zada, Président de la section MNSD-Nassara de Dosso


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Depuis quelques jours, les relations sont tendues entre la nouvelle direction de la Société des mines du Liptako (SML) et les responsables du ministère des mines et du développement industriel, ainsi que la direction de la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) défraient la chronique.

Un grain de sable dans un évènement ! Exploitante et commerçante de l’or du site de Samira, la SML est gérée par le fils du ministre d’Etat chargé du Plan Amadou Boubacar Cissé, donc «un fils à papa» qui était déjà plongé dans le beurre. La SOPAMIN, elle, avait racheté à 100% les actions de la SML, après le départ (non encore justifié) des premiers actionnaires majoritaires, à savoir les canadiens du groupe SEMAFO.


Cette SOPAMIN est dirigée par Hama Zada qui fait office du Président du conseil d’administration (PCA) de la SML. Hama Zada est aussi, avant même sa nomination à la tête de la SOPAMIN, pas mal nanti pour avoir occupé le poste de responsable commercial de la Société nigérienne des produits pétroliers (Sonidep). Les deux mécénats ont pour patron, le ministre en charge des mines et du développement industriel, Omar Hamidou Tchiana, héritier d’une importante fortune. Hé, wallahi Allah, l’argent n’a pas de couleur, ni de saveur et comme disent les Haoussa : «Ko mai dubu shi na son kgari». Les Djerma disent : «Issa ga bâa a ga ba tontoni». Autrement dit, on a beau être très riche, on a toujours besoin d’un plus dans sa fortune. D’où l’expression, quand l’or brille, les bretelles remontent. Les trois personnalités citées ci-haut se sont livrées en spectacle, chacun voulant justifier sa prise de position radicale qui ne vise rien d’autres qu’à se battre pour maintenir ses ranchs et/ou cacher d’autres impairs qui peuvent faire obstacles pour continuer à se servir et servir les siens. Le premier, Abdelkader Amadou Boubacar Cissé, DG de la SML, réclame mordicus un nouvel audit de sa société. Un audit ? Pourquoi faire, alors qu’une inspection d’Etat a eu lieu, il n’y a pas si longtemps ? Le DG remue ciel et terre par crainte de la privatisation de la SML qui est une propriété intégrale de la SOPAMIN.

Car, il faut y rester pour conserver les avantages énormes et colossaux que l’on soutire. De l’autre côté, la direction de la SOPAMIN et le ministère de tutelle agitent l’épée de Damoclès pour faire appel aux éventuels repreneurs. Là aussi, il est bien clair qu’entre l’acheteur et le vendeur il y a toujours un deal qui permet à chacun de tirer son épingle du jeu. L’un (Abdelkader Amadou Boubacar Cissé) comme les deux autres (Hama Zada et Omar Hamidou Tchiana), chacun veut se sucrer sur le dos de l’Etat. Pauvre Niger qui est devenu comme une République bananière où une poignée d’individus sont prêts à bloquer le fonctionnement normal des services de l’Etat au nom de leurs seuls intérêts ! Le peuple, lui, observe estomaqué.
Moussa Douka

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