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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Point de Presse de la SEEN et de la SPEN sur la pénurie d’eau dans certains quartiers de Niamey : «Tout est en train d’être mis en œuvre pour trouver une solution dans les plus brefs délais», assurent les responsables
Publié le mercredi 24 juin 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par dr
Point de Presse de la SEEN et de la SPEN sur la pénurie d`eau dans certains quartiers de Niamey : «Tout est en train d`être mis en œuvre pour trouver une solution dans les plus brefs délais», assurent les responsables


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Le Directeur Général de la Société d'Exploitation des Eaux du Niger M. Rémi Bourgarel et le Secrétaire Général de la Société des Patrimoines des Eaux du Niger M. Atto Indatou ont conjointement animé, hier matin, un point de presse. Ces deux principaux acteurs de la politique d'alimentation en eau potable des populations urbaines ont convié la presse pour donner les raisons qui ont conduit ces derniers jours à la situation de pénurie d'eau observée dans certains quartiers de Niamey. Les deux responsables rassurent que des actions sont en cours pour mettre à l'abri de la soif les populations des centres concédés. Ce point de presse s'est déroulé en présence des principaux acteurs de la société civile.
Le Directeur général de la Société d'Exploitation des Eaux du Niger M. Rémi Bourgarel, a parlé de la situation de pénurie d'eau observée dans certains quartiers de Niamey, tout en axant son intervention sur l'exploitation des Eaux à Niamey.« Depuis plusieurs mois avec les fortes chaleurs, la production en eau est à son maximal, il y'a une corrélation immédiate entre la température de l'air et la consommation d'eau. Tant que l'eau du fleuve reste de bonne qualité, les usines de Goudel et de Yantala peuvent fonctionner très largement au-delà de leur capacité minimale », a estimé le DG avant d'indiquer « on peut aller jusqu'à 20, 25% au-delà de leur capacité minimale en garantissant une très bonne qualité de l'eau distribuée. Nous avions pu assurer à peu près convenablement la distribution de l'eau. Suite à des fortes pluies, très loin de Niamey, sur le bassin versant du fleuve, la qualité de l'eau du fleuve s'est dégradée de manière exponentielle, une eau quasiment de la boue». Pour M. Bourgarel, les usines de Niamey sont conçues pour traiter cette eau dégradée. On est passé de 130.000 mètres cubes par jour à 110.000mètres cubes par jour en l'espace d'une semaine. Nous avions dû rabaisser notre production de manière à garantir la qualité de l'eau.

Pour sa part, le Secrétaire Général de la Société des Patrimoines des Eaux du Niger, M. Atto Indatou, a fait part de leurs ambitions en matière de desserte en eau pour la population de Niamey. Il explique qu'il y'a deux usines de traitement d'eau d'une capacité actuelle de 110.000 mètres cubes par jour, onze (11) châteaux d'eau, quelques 2.200 kilomètres de conduites sont mis à la disposition de la SEEN. Ces équipements, selon lui, doivent être renforcés pour tenir compte des besoins d'une population et d'une ville en forte croissance. En effet, précise le SG, en 2015, les besoins en eau potable pour la ville de Niamey avec ses 1.386.880 habitants sont estimées à 115.000mètres cubes par jour en moyenne et en pointe saisonnière à 129.000mètres cubes/j pour une capacité installée de 110.000mètres cubes/jour. Il a détaillé de façon explicite toute une batterie d'actions mises en œuvre par sa société pour résorber le problème d'eau. D'après M. Atto Indatou, les interventions de la SPEN ne s'arrêtent pas à la seule ville de Niamey, elles se font sur l'ensemble de 54 centres concédés à la SPEN puis affermés à la SEEN. Il a cité les plus importantes actions entreprises par sa société notamment la résolution du problème d'eau de Zinder, la mise en exploitation des nouveaux champs de captage dans des zones comme Maradi, Dosso et Diffa. Et, à Arlit, il est prévu la réalisation d'un système
d'alimentation en eau potable autonome à partir d'un champ de captage composé de huit (8) forages. A Agadez, il est prévu le renforcement du système de production par la réalisation de onze(11) nouveaux forages.
Au cours de cette rencontre, une visite guidée des installations des usines de traitement d'eau à Goudel a permis de constater de visu la qualité de l'eau du fleuve qui a été fortement dégradée suite à des fortes pluies en amont de Niamey.
Les usagers de service de l'eau notamment les acteurs de la société civile du Réseau des Associations des Consommateurs Nigériens (RASCONI), de l'Association de Défense des Droits des Consommateurs (ADDC Wadata) ont soulevé plusieurs préoccupations aux responsables. Des questions assez pertinentes qui ont eu des explications de la part des gérants de ces deux sociétés.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

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