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Niger : vive angoisse face au démarrage tardif de la saison des pluies (SYNTHESE)
Publié le jeudi 25 juin 2015   |  Xinhua


Inondations
© Autre presse par DR
Inondations provoquées par les fortes pluies tombées depuis début août au Niger


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Au Niger, pays connu pour ses sécheresses cycliques, tous les dix ans avec des crises alimentaires sévères ces dernières décennies, le démarrage tardif cette année de la saison des pluies suscite de grosse inquiétude au sein de la population.
En effet, les grandes sécheresses de 1969, 1974, 1984, 1994 et 2004 qui ont profondément déstabilisé les populations, rappellent encore de mauvais souvenirs.
Il est à souligner qu'au Niger, l'agriculture et l'élevage pratiqués par près de 90% de la population rurale, constituent les deux mamelles de l'économie nationale.
La dernière campagne agropastorale 2014 a été déjà très affectée par un retard important des pluies avec pour conséquence une campagne en deçà des espérances.
Cette année encore, le retard des pluies sur une bonne partie du territoire national et la mauvaise répartition dans le temps et dans l'espace des quelques faibles précipitations enregistrées font craindre une mauvaise campagne agricole.
Plusieurs prières collectives ont été organisées par les autorités sur toute l'étendue du territoire national pour implorer dieu afin qu'il descende sur le pays des pluies fécondes.
Malheureusement ces voeux tardent à être exhaussés, créant la psychose et donnant lieu à mille et une spéculations.
"Il ne s'agit pas d'aller simplement prier, mais il faut avoir une bonne âme ; Dieu nous punit pour nos péchés et notre méchanceté", pense Garba Souley, commerçant.
En effet, c'est seulement dans la nuit de mardi à mercredi que tout l'ouest du pays dont la capitale, Niamey, a enregistré sa première pluie, après près de deux mois d'attente dans l'anxiété.
Selon M. Katchalou Lawal Gabtchia, du service prévision météorologique à Niamey, cette situation s'explique par la convergence de plusieurs phénomènes.
Ce retard est lié d'une part à un réchauffement au niveau du golfe de Guinée qui ne permet pas à la mousson de remonter un peu plus au nord vers les pays du sahel comme le Niger, et d'autre part, à la faible épaisseur de la mousson.
Pour Mme Ousmane Binta, également météorologue à la direction de la météorologie nationale, ce démarrage tardif de la saison, d' ailleurs prévu par leurs services, s'explique par la faiblesse des conditions atmosphériques permettant le développement de foyers pluviométrique sur le pays, même si dans certaines localités on assiste à des formations orageuses localisées.
Selon elle, il faut encore attendre quelques jours pour espérer des précipitations qui peuvent couvrir la bande sud du pays, la zone agricole.
S'agissant du cumul pluviométrique attendu cette année, la situation n'est guère reluisante, selon les prévisions météorologiques.
Il est prévu, sur l'ensemble du pays, une pluviométrie déficitaire par rapport à la dernière campagne. Une situation que M. Katchalou Lawal Gabtchia explique également par "un réchauffement anormal du pacifique".
Pour faire face à l'installation de plus en plus tardive de la saison des pluies ces dernières années, ces techniciens conseillent aux producteurs de changer de méthodes culturales en utilisant des semis à cycle court.
"Il faut choisir des variétés précoces face à ce raccourcissement du cycle, que de continuer à pratiquer des méthodes ancestrales avec des variétés qui font quatre mois", préconisent-ils.

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