Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Elections générales 2016 : Le canoë doré sombre dans les eaux abyssales et boueuses de la renaissance
Publié le vendredi 26 juin 2015   |  Le Monde d’aujourd’hui


Un
© AFP par SEYLLOU
Un bureau de vote à Niamey


 Vos outils




Le reflet brillant du pouvoir, au loin avait leurré des «intestins fragiles» qui ne pouvaient pas tenir longtemps à l’opposition, et ils ont cru apercevoir des lingots étincelants qu’ils pouvaient amasser dans la caverne qui devait s’ouvrir avec la formule magique « Vive la renaissance, vive le président Issoufou, le bon ».
La chanson est bien apprise par toutes les «mouches politiques» ainsi que les désigne affectueusement le Président Tandja. Aussi, pour rassurer le nouvel employeur politique de la sincérité de leur «adhésion alimentaire», ils savent vilipender, torpiller même l’ancienne famille politique et son leader et montrer ainsi qu’on est parti pour de bon. Après que tous les égarés de la politique alimentaire se soient rendu compte que leur choix n’est pas opérationnel, nombre d’entre eux, se complaisent aujourd’hui dans le mutisme pour échapper aux radars de la critique. La fougue des premiers jours s’est dissipée car en rentrant pour découvrir la logique cynique interne du Guri, ils déchantent et sont envahis par le remord.
Mais comment revenir quand on a adopté la politique de la terre brûlée en insultant de manière roturière, ne laissant aucune chance à l’avenir et rendre possible la résurrection d’amitiés étouffées par l’opportunisme ? C’est le dilemme de ces hommes qui sont blessés par leur précipitation hasardeuse coupable et comme cela avait été souvent écrit, ils sont devenus comme cette hyène aveugle des savanes africaines des récits épiques de Djado Sékou : l’asile rose est périlleuse car sans le savoir on s’est jeté dans la gueule d’un loup pendant que sur les terres abandonnées on aura cultivé, pour justifier un départ, de la haine et de l’inimitié.
Si les partis boudés hier sont capables de pardon pour laisser revenir des renégats, est-il possible que reviennent les aventuriers de la renaissance trompés qui finissent par se rendre compte que la renaissance n’est qu’un vaste désert financier où les millions brandis pour les faire «saliver» ne sont qu’un leurre et une espièglerie pour les débaucher à l’opposition. Les pauvres couards !
Zakai et sa pirogue en or…
Zakai, c’est ce « tapissier brocanteur », ce « voleur de la république », ce « spécialiste des surfacturations » comme l’avait révélé aux Nigériens les camarades marxistes qui en font aujourd’hui un grand ami subitement fréquentable qu’ils peuvent préférer à un Djabiri qui leur avait pourtant permis d’avoir une assise dans le Zarmaganda. C’est cela aussi l’ingratitude des camarades si calculateurs, qui finissent ainsi par s’inventer des problèmes qui vont être fatals pour eux. Il n’est peut-être pas trop de rappeler que l’homme est surtout un nomade politique qui a fait presque tous les grands partis du pays, se repositionnant à chaque fois pour être de ce qu’il pense être le bon côté, c’est-à-dire, pour être du camp qui peut lui arranger et lui faciliter des marchés.
Zakai aime toujours à profiter.
C’est dire qu’il n’a pas de conviction autre que celle du CFA depuis que, avec Baré, il avait commencé à caresser son premier milliard. Depuis peu, il est le seul des dissidents qui continue à être bavard, gonflé de zèle à prétendre offrir au parti présidentiel ce que son bilan ne peut lui faire mériter. Tout le Zarmaganda devra voter PNDS, or il se trouve que cette population qu’il prend comme sa propriété privée, à l’instar des autres Nigériens des quatre coins du pays, vivent la même amertume, les mêmes misères qui sont le fait de l’incompétence, de l’insensibilité et de l’indifférence des gouvernants.
On aura vu d’ailleurs que la dernière visite de la première dame chez les cousins du Zarmaganda n’avait pas drainé le monde escompté et sans doute que si les organisateurs de l’événement avaient été lucides, ils pouvaient lire par ce baromètre que le Guri est très impopulaire dans le pays y compris chez les hôtes du jour. Zakai ne peut rien changer à cette situation car ce que veulent les Nigériens ce n’est pas la fortune d’individus qui ne peuvent même pas aller faire vacciner leur fief électoral quand menace la méningite, mais le mieux-être du pays qui, lorsqu’il va bien, redistribue la richesse entre toutes les filles et tous les fils du pays pour leur bien-être. Or, la triste vérité est qu’aujourd’hui l’argent de circule plus et les Nigériens des villes et des campagnes sont misérables.
C’est le socialisme qui l’a voulu pour eux ! Mais peut-être qu’il ne faut pas trop en vouloir au « tapissier ». Il se cherche dit-on, car pour le forcer à se reconvertir, il a fallu agiter par-dessus sa tête quelques menaces relativement à des crimes économiques dont il serait l’auteur. Il a réussi dans sa stratégie car depuis qu’il danse et chante Renaissance, il est tranquille, et personne ne peut rappeler son passé sulfureux pour insinuer qu’il est voleur. Il prend alors des initiatives, courant dans des villes et des campagnes, se payant quelques mobilisations que suivent avec lui, ses employeurs et contremaîtres de ses actions. Pourquoi le PNDS ne peut plus mobiliser pour s’offrir les services d’un individu instable sur lequel il repose tous ses espoirs pour rempiler ?
Pourtant, on n’a pas besoin d’être un mage pour savoir que Zakai a beau sacrifier une fortune, il ne peut avoir une main mise sur l’électorat de Niamey, à fortiori celle de Tillabéry et de Ouallam en l’occurrence. Dans ses randonnées pour flatter son régime qui choisit conjoncturellement de faire fi de toutes les saletés qui le couvrent, il avait une rhétorique constante pour plaire à Bazoum et consorts : il dit avoir quitté une pirogue en argile pour emprunter une autre en or qui serait celle des socialistes. La peur du naufrage justifierait ce choix. Sans doute que Zakai se trompe de couleur, car le rose est loin de représenter la couleur de l’or mais l’on peut seulement comprendre en «perforant» la psychologie du commerçant, un vrai Père Goriot, que par or, il faut lire son inclination obsessionnelle à faire fortune d’autant que pour lui, le pouvoir incarne toujours l’argent facile, mais sale il va sans dire.
De «l’or blagué» a trompé le chercheur d’or…
Des troubles visuelles dans la lecture politique ont fait voir à Zakai de l’or là où il n’en y a pas. Une cupidité maladive a dû tromper l’homme. Sachant que le Niger est en guerre contre Boko Haram, malin, il s’est allié au ministre de la défense qu’il a passé son temps à couvrir de panégyriques dans l’espoir d’»attraper» là un de ces gros marchés qui lui fera certainement récupérer tout ce qu’il a injecté dans sa fronde contre les partis de l’opposition, mais il semble ne rien voir venir.
Le stratagème ne semble pas fonctionner car, depuis quelque temps, le régime qu’il veut sauver d’un naufrage certain, fait face à de grosses difficultés financières pour lesquelles, pour certains observateurs, le président de la République passe tout son temps à courir dans le monde. Le Guriland est un immense désert financier ! La preuve est que ce pouvoir qui aspire à se crédibiliser, s’il avait de l’argent allait payer de manière anticipée un salaire au nom de l’alibi défendable de soutenir les populations face aux charges qu’impose le mois béni de Ramadan aux croyants jeûneurs. Même si l’on est Charlie, il est possible de concéder une telle faveur vu le contexte d’impopularité auquel le régime fait face.
Le canoë en or «blagué» sombre…
Objectivement, la renaissance n’a plus aucune chance de survivre à ses maladresses et à ses crimes. Il a fait trop de mal qui crucifie les Nigériens qui vivent ce régime des socialistes comme un cauchemar. Ils ne rêvent plus que d’en sortir et leur patience leur donnera ce moyen de se débarrasser avec la peste socialiste tropicale du Niger en 2016 avec un petit morceau de papier : leur bulletin de vote. Il est évident que la certitude de leur prochain renvoi par le peuple souverain les effraie sachant que lorsque les Nigériens à l’instar du Nigeria, réussira le défi, ils devront répondre de leurs crimes qui ont plongé le pays dans le chaos. Quand ça ne marche pas, et les Nigériens sont tous unanimes là-dessus, il n’y a de solution que de changer et les Nigériens changeront le moment venu. Les raisons de cette sanction désirée sont multiples.
Un pouvoir sans autorité
Le pouvoir de Mahamadou Issoufou est un pouvoir sans autorité, tant il est vrai qu’il n’a jamais été capable se sévir dans ses rangs. La presse, l’opposition et la société civile ont beau décrier des mauvaises pratiques pour lesquelles ils indexent des ministres indélicats et autres commis de l’Etat, le pouvoir surprend par son silence complice qui ne peut être innocent pour couvrir et protéger des hommes qui font du mal à la république et à son économie. C’est cette attitude indolente du pouvoir qui a rassuré tous les hommes qui étaient menacés de poursuites judiciaires, pour aller sous le parapluie rose que leur déroule le régime qui, finalement, a appris, après les avoir vilipendés, à faire bon ménage avec des criminels économiques. Aujourd’hui, le royaume rose en regorge et dans la peur de couler prématurément, il hésite à prendre des mesures de rétorsion contre ses enfants qui volent et pillent l’Etat. Pire souvent, le régime a montré qu’il sait récompenser de tels hommes détestables pour une démocratie et un socialisme normaux.
La latence de frictions au sein du parti présidentiel
Personne ne peut nier qu’il y a au PNDS des hommes qui croient à un socialisme vrai et qui, tout en ayant l’intelligence de ne pas poser dans la rue, des désaccords justifiés d’un point de vue éthique et idéologique, préfèrent se taire un temps, ruminant douloureusement et stoïquement le pervertissement de leurs convictions, pour laisser éclater demain, quand approche la fin redoutée, leurs colères face à des différends laissés en friche. En ce moment, le parti devra éclater et on assistera à une guerre de tranchée dans le parti de Mahamadou Issoufou où des factions devront s’accuser mutuellement pour porter la responsabilité de l’échec du régime à tel ou tel groupe, à tels ou tels faucons. Au même moment, la MRN qui soutient le pouvoir des socialistes montre des signes de lassitude et déception.
La MRN malade…
Quand le PNDS n’a appris qu’à insulter, à ne savoir jamais ménager l’humain et même ses amitiés, ne voulant le bien que pour lui seul, qui peut sensément soutenir ce parti sans état d’âme pour reconquérir et gagner des élections ? On sait que s’il a le pouvoir c’est surtout grâce au parti de Hama Amadou et le monde entier a vu, comment dans ses visées hégémoniques, il a traité son leader pour le forcer à quitter ses responsabilités étatiques, son pays et sa famille. C’est le pire mal qu’on peut faire à un humain, voie à un ennemi. Ces hommes qui n’ont pas été capables de respecter un tel homme qui leur a apporté plus de 19% de l’électorat du pays pour remporter des élections, ne peuvent respecter des micros partis attachés à des postes qu’on leur a concédés et qui ne peuvent pas lui apporter 2% de cet électorat.
Certains ne peuvent même pas extérioriser leur mécontentement de peur de représailles car bien d’entre eux ont mal géré. On les tient par ce motif. Cynisme… Après avoir souffert dans l’alliance des Roses, on peut croire que bien d’entre eux voudront, quand ils voient le vent tourner et changer de direction, se libérer de la tyrannie socialiste. Une partie du RDP a déjà envoyé des signaux quand à la conduite à tenir désormais face à des partenaires qui ne savent pas respecter leurs paroles et qui trichent avec leurs alliés. Gaskia s’est divisé et pour la survie politique de la structure qui en est sortie, Kassoum Moctar logiquement et en cohérence avec les mobiles qui ont justifié ce repositionnement, ne devra jamais soutenir des hommes qui l’ont injustement martyrisé. Par ailleurs on peut croire que le plus sincère des soutiens du régime, le PNA n’a plus son cœur à l’ouvrage.
Peut-être que le cas de sa fille était juste un alibi pour quelqu’un qui sait mieux qu’un autre, la chaleur qu’il fait dans la maison Guri, et il avait voulu trouver là le bon prétexte pour prendre ses distances avec un régime mort-vivant. Les socialistes avisés ont dû comprendre aussi la ruse, et ils ont cédé à ses caprices pour le forcer à rester pour «mourir» avec eux. Depuis, on a cloué le bec à un bavard…
Il y a également le parti d’Amadou Boubacar Cissé qui est en guerre ouverte avec des dissidents qui veulent se servir de son enfant pour lui faire porter des responsabilités. Si l’exigence d’audit venait à être refusé par le régime, Cissé pourra comprendre qu’on préfère des dissidents à lui et à sa famille politique ; auquel cas il doit savoir quelle conduite tenir désormais surtout que déjà avant ces événements, il avait eu à essuyer quelques humiliations, lui qui avait ouvert bien de portes à des novices qui n’ont pas de carnet d’adresses. Comme on le voit la MRN est elle aussi malade et les crises qui l’éclaboussent finiront par déterminer les orages prochains qui feront tanguer la fameuse pirogue dorée de Zakaï qui va immanquablement sombrer en 2016 et Zakai coulera avec son navire.
Le pauvre ne saura plus nager pour retrouver les rivages «bon côté» et il se perdra à jamais. Il ne sait pas que c’est l’intelligence humaine et les choix de Dieu qui rendent possible ce que lui croit impossible. Si un avion fait de fer peut voler dans les airs sans tomber, si un navire fait de fer lourd peut flotter sur les eaux, qu’il ne se surprenne pas de voir, une pirogue en argile comme il le prétend, voguer sur les eaux pour accoster en 2016 sur les virages de la présidence. L’intelligence des hommes et le choix de Dieu le rendront possible ! Et Dieu et les hommes sont avec les justes…

 Commentaires