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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Atelier de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale au Niger : Vers la mise en place d’un socle de protection sociale au Niger
Publié le mardi 30 juin 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
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e Département de la Protection Sociale du BIT/Genève et le Centre International de la Formation de l’OIT/Dakar organisent depuis hier matin, au Grand l’Hôtel de Niamey, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale au profit des membres du Comité national des acteurs de mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS). L’objectif global de cet atelier est de définir les options des prestations possibles pour composer le socle de protection sociale adapté au contexte nigérien.


Cette rencontre présidée par la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme. Maïkibi Kadidiatou Dandobi a enregistré la présence des membres du gouvernement, du gouverneur de la région de
Niamey, du Coordonnateur Résident du Système des Nation Unis au Niger, M. Fodé Ndiaye, des représentants des missions diplomatiques et des organisations internationales, ceux du patronat et des travailleurs, ainsi que les représentants des ONG et de la société civile et les acteurs impliqués dans la question de la protection sociale.


Du 29 juin au 3 juillet, les participants à cette rencontre auront à débattre sur des thèmes comme quel socle de la protection sociale au Niger ?, la restitution de l’inventaire du système actuel de la protection sociale au Niger, la protection sociale des enfants, sécurité alimentaire et accès à l’éducation, la protection sociale des groupes vulnérables et le rôle des transferts sociaux et les caractéristiques institutionnelles et budgétaires sous-jacentes à la protection sociale. En ouvrant les travaux de cette rencontre, la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme. Maïkibi Kadidiatou Dandobi a rappelé que la Conférence Internationale du Travail a adopté le 14 juin 2012 la Recommandation (N°202) concernant les socles nationaux de protection sociale.

Le Socle national de protection consiste à couvrir en termes de garantie, les risques collectifs et les risques liés au cycle de vie. La ministre d’ajouter que le gouvernement du Niger a adopté une Politique Nationale de Protection Sociale en Septembre 2011 à la suite d’un processus d’élaboration participatif et itératif qui a dégagé la vision du Niger en matière de protection sociale. D’après Mme. Maïkibi Kadidiatou Dandobi, les éléments de contexte qui ont conduit à l’élaboration de cette politique font ressortir que notre pays se caractérise par une croissance économique insuf-fisante au regard de la croissance démographique galopante. A cela s’ajoute l’accès inéquitable aux services et aux infrastructures sociales, ainsi qu’à l’emploi et au travail décent. Le cadre législatif est très peu appliqué, et les communes, qui constituent les échelons de décision au plus près des ménages ne disposent que de faibles compétences et de très peu de moyens.
La ministre en charge de la Population de préciser qu’une vision d’ensemble montre que 49 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, 34% sont extrêmement pauvres, et plus de 25% ont besoin de filets sociaux de sécurité. Moins de 3% de la population active du Niger bénéficie d’une couverture de Sécurité sociale. ’’Cette Politique Nationale de Protection Sociale vise, à améliorer de manière significative les conditions de vie des populations les plus vulnérables. La protection sociale est un droit constitutionnel au Niger’’ a-t-elle dit, précisant que la Constitution stipule que «l’Etat a le devoir de porter assistance aux groupes les plus vulnérables à travers une politique nationale de protection sociale». Elle a évoqué l’article 13 qui affirme le droit aux services et à une aide médicale, l’article 25 qui pose le devoir de protéger les personnes âgées et l’article 26 qui garantit une protection des personnes handicapées’’.


Mme Maikibi Kadidiatou Dandobi a souligné que beaucoup d’efforts ont été fait depuis l’adoption de la politique, mais sa mise en œuvre constitue encore un réel défi, au regard des arrangements institutionnels et organisationnels à concevoir et à concrétiser, au mécanisme de ciblage à mettre en place, aux fonds à mobiliser pour son financement, au gap de compétences et capacités à combler.


Auparavant, le Coordonnateur Résident du Système des Nation Unis (SNU) au Niger, M. Fodé Ndiaye, a rappelé que le rapport sur le développement humain de 2014 a relevé que 80% de la population mondiale se retrouve sans protection sociale, 2,2 milliards de personnes vivaient de privations liées à la santé, à l’éducation, au travail. En outre précise-t-il un travailleur sur deux (en l’occurrence 1,5 milliards de personnes) vit d’un travail précaire ou informel. Cela montre que cette situation n’est pas spécifique au Niger ni à Afrique mais un problème mondial qui requiert une attention mondiale. ’’C’est pourquoi le Système des Nations Unies est heureux d’être aux cotés du Niger qui est résolument engagé à mettre en œuvre la politique nationale de la protection sociale adopté en 2011’’, a affirmé M. Fodé Ndiaye.


Le Coordonnateur résident du SNU a ensuite salué la mise en place en octobre 2014, par la Primature du comité interministériel de coordination de la protection sociale, du comité technique national des acteurs de la mise en œuvre de la protection sociale et du groupe de travail chargé de conduire le processus de la mise en œuvre de la couverture universelle en santé.
Auparavant le Gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba, a assuré que l’engagement des autorités régionales est d’autant plus résolu que la thématique centrale de ce séminaire à savoir ’’le dialogue social pour un socle de protection’’. Cet engagement est un signal fort pour des discussions participatives et inclusives de toutes les couches de la société dans la lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité ou le choc.

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