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La Septième République à l’épreuve de l’alliance PNDS/LUMANA !
Publié le mardi 12 mars 2013   |  tamtaminfo.com


Le
© Autre presse par DR
Le Président Issoufou et Hama Amadou Président de l’Assemblée Nationale du niger


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Depuis quelques temps, la rumeur faisait rage en ville, les deux principaux partis de la majorité actuelle au pouvoir, à savoir le PNDS et le LUMANA, seraient en désaccord, l’alliance ne tenant plus qu’à un fil.

Chaque jour apporte son lot de spéculations les unes plus folles que les autres pour rendre dramatique la situation sociopolitique du Niger à un moment où la sérénité et la sagesse devraient l’emporter sur les jeux d’ambitions égoïstes afin de permettre au pays d’amorcer son décollage économique pour le bonheur du peuple entier. La plupart des manchettes de la place ont fait leurs choux gras de cette espèce d’atmosphère électrique qui semblait régner au sein de l’alliance stratégique PNDS/LUMANA. A en croire ces journaux, la constitution d’une nouvelle majorité ne serait plus qu’une question de jour, le calice du divorce entre ces deux alliés politiques étant bu jusqu’à la lie.

Qui alimentait ces journaux de ces nouvelles ‘’impressionnantes, fantastiques voire fantasmagoriques’’, et dans quel but le faisait-on ? Dans tous les cas, la réalité oblige à nuancer les propos des uns et des autres sur ce que certains ont vite qualifié de ‘’crise au sein de la majorité’’, car s’il y avait véritablement problème au sein de cette alliance, il faudrait le chercher ailleurs que dans ces humeurs personnelles qui n’engendrent qu’enfantillage et autre folie de grandeur. A ‘’Opinions’’ nous sommes de ceux qui croient que l’alliance stratégique entre le PNDS et le LUMANA aura été forgée dans l’airain et dans le roc pour pouvoir résister à toutes sortes d’épreuves et d’adversités en mémoire de l’histoire politique récente du Niger marquée du sceau de l’impéritie de la classe dirigeante de cette époque à réaliser le bonheur du peuple.

Il était apparu clair pour tout le monde que les principaux maux dont souffrait notre pays résidaient essentiellement dans l’immaturité de la classe politique plus encline à rechercher ses intérêts qu’à travailler dans le sens de son mandat républicain, les alliances politiques se faisant et se défaisant au gré des vents secs et tournoyants du Sahel. Tirant sans doute les leçons de l’expérience douloureuse du passé, la classe politique nigérienne devait procéder à son aggiornamento en vue de relever efficacement les défis de la gouvernance.

Or, quel cadre propice mieux que la Coordination des Forces Démocratiques pour la République (CFDR) devenue aujourd’hui MRN pouvait être la matrice fondatrice d’une nouvelle alliance de reconstruction du Niger, cette structure historique, comparable à certains égards au Mouvement National de la Résistance français(e), cette même CFDR qui avait lutté énergiquement contre le tazarché de l’imposteur Tandja jusqu’à sa chute finale en février 2010 ? Mais très tôt, les vieux démons de la politique politicienne nigérienne refirent surface à la faveur des élections générales de janvier et mars 2011, avec la création, à la veille du premier tour du scrutin présidentiel de la même année, de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN), par un groupe de partis politiques qui s’étaient ligués contre le candidat du PNDS/Tarrayya, Issoufou Mahamadou.

Malheureusement, pour l’ARN, l’espoir ne fut que de courte durée, une nouvelle alliance dite ‘’ stratégique’’ scella définitivement son sort. De cette épreuve, il est certain que la CFDR ne s’en était pas tirée sans égratignures qui présageaient déjà quelques lendemains orageux entre les futurs vainqueurs, car la gestion du pouvoir obéit souvent à des logiques différentes de celles guidant sa conquête. Au demeurant, l’existence de divergences de vue sur telle ou telle question n’est pas une mauvaise chose en soi et participe de la bonne gouvernance démocratique, le tout étant de le faire dans les strictes normes du cadre républicain.

Cependant, lorsque le conflit politique se déplace de son terrain quotidien, c’est-à-dire celui de s’inscrire dans le cadre normal du régime politique aux affaires, pour porter sur la raison d’être même de celui-ci, la politique devient une vaine aventure humaine où la manoeuvre et la ruse l’emportent souvent sur la conviction et l’exigence de vérité. Dans ces conditions, le risque de voir l’équivoque triompher sur la clarté devient de plus en plus grand et ravageur, ouvrant ainsi la voie aux vices les plus corruptibles qui ont souvent fait la perte de ceux qui les ont cultivés à l’extrême.

Pourquoi maintenant seulement ?

Dans quelques jours, plaise à Dieu, la Septième République soufflera sur ses deux bougies après vingt quatre (24) mois de gestion du pouvoir. Un anniversaire qui trouvera le Niger face à de nombreux défis : défi sécuritaire (frontières avec le Mali et la Libye qui sombrent dans l’anarchie avec des terroristes et des narcotrafiquants agités), défi alimentaire structurel malgré le plan d’urgence qui a empêché la crise alimentaire de devenir une famine pour la première fois au Niger, conjoncture internationale caractérisée par une crise financière frappant les pays du Nord, et malgré tout cela, début de réalisation des objectifs ambitieux du programme de renaissance du Niger, etc ...

C’est justement ce moment que l’on choisit pour tenter de remettre en cause la stabilité politique retrouvée au prix d’ultimes sacrifices consentis par le peuple nigérien pour retrouver le chemin de la démocratie qui avait été confisquée par le régime du tazarché. Ces vaines tentatives de déstabilisation de la majorité actuelle sont-elles véritablement des entreprises réfléchies et élaborées par des structures politiques attitrées du microcosme politique nigérien, auquel cas il faudrait les prendre au sérieux, ou bien au contraire, sont-elles seulement l’expression velléitaire d’initiatives personnelles d’enfants gâtés de la république qui veulent saborder, dans l’euphorie, leur jouet commun ?

De toute évidence, si de telles manoeuvres souterraines déstabilisatrices venaient de l’ARN, cela se comprendrait et se justifierait aisément, car conforme au rôle traditionnel de toute opposition politique. Mais quand ces manoeuvres sont endogènes au MNR, c’est à ce niveau que le problème devient plus inquiétant pour ne pas dire plus simplement absurde. Une chose demeure cependant certaine : jusque-là, personne dans la majorité n’a osé, pour l’instant, franchir le rubicond pour allumer la première mèche qui déclencherait les hostilités. Alors, la question que tout le monde peut se poser est la suivante : pourquoi voudrait-on une recomposition de la majorité au pouvoir et pour quelle finalité ?

Est-ce à dire que la majorité actuelle forte de plus de 80 députés à l’Assemblée nationale sur 113 députés souffrirait-elle d’une sous représenta tion ? On avait l’habitude d’entendre cette antienne dans la bouche d’un certain Mahamane Ousmane, alias Nafarko, quand il pérorait, à l’occasion du vingt-deuxième anniversaire de la création de la CDS/Rahama, pour affirmer que ‘’les institutions républicaines actuelles souffraient d’un déficit de légitimité’’, parce que selon lui, certaines listes CDS aux législatives de mars 2011 avaient été invalidées par le Con seil Constitutionnel de Transition (CCT).

Mais ce qui dénotait de la mauvaise foi manifeste dans les propos de Nafarko, c’est qu’il feignait d’ignorer que tous les autres grands partis avaient été également victimes de cette situation, même si la pilule avait été plus amère à avaler dans le fief électoral du parti vert à Zinder. Ensuite, ce qui ajoutait au ridicule qui couvrait l’aveu d’impuissance du président de la CDS, c’était aussi le fait que celui-ci avait bel et bien pris part à l’élection présidentielle de janvier 2011 où il avait terminé bon quatrième, loin derrière Hama Amadou arrivé troisième, enlevant du coup à Mahamane Ousmane sa place légendaire de faiseur de roi au Niger ! Alors, où se trouverait ce fameux déficit de légitimité qui condamnerait aujourd’hui le régime de la Septième République à cette situation d’épée de Damoclès suspendue sur sa tête ?

De quel côté faudrait-il à présent chercher le ‘’péché originel’’ qui justifierait la sentence de mort pronostiquée contre la majorité actuelle pour lui substituer une autre qui règlerait d’une baguette magique tous les problèmes du Niger pour la simple et bonne raison qu’elle serait dirigée par une catégorie d’hommes politiques nigériens se croyant prédestinés au commandement suprême ? Voyez-vous, on se perdrait en conjonctures si on essayait d’appréhender rationnellement les ressorts profonds qui sous-tendent ces velléités de déstabilisation du régime de la Septième République sans y voir, bien souvent, l’expression d’ambitions personnelles démesurées qui ne mènent qu’à la ruine des âmes qui y sont en proie.

Ainsi, la seule chose qui fait courir ces âmes tourmentées par la tragédie de leur destin, ce n’est pas tant la découverte de la pierre philosophale chère aux alchimistes de la période médiévale, encore moins la recherche du Saint Graal qui fut la grande préoccupation des Templiers, mais bien la conquête du pouvoir suprême. Noble ambition, diraient certains ! Mais à chaque chose, son temps, rétorqueraient d’autres, plus lucides ! En effet, l’heure n’est pas aux calculs politiques et autres manoeuvres de ce genre, mais bien au travail pour relever les défis du développement durable du Niger longtemps hypothéqué par de querelles politiques souvent inutiles.

Les croyants musulmans, que nous sommes, doivent comprendre que c’est ALLAH LE-Tout-Puissant qui donne le pouvoir à qui Il veut parmi ses créatures et le retire quand Il veut, sans demander l’avis de personne et cela en toute sagesse ! (Gloire à Lui, Il est audessus de ce que vous Lui associez !). En écrivant sur Ses tablettes sacrées le nom de Issoufou Mahamadou pour la Présidence du Niger, Il ne faisait qu’exaucer ce qu’Il avait prédestiné à l’enfant de Dandaji le jour de sa naissance. Chacun dans la vie devra assumer sa prédestination et croire en Dieu. Ni votre ruse, ni votre intelligence, ni la noblesse de vos origines encore moins votre force physique ne sauraient vous ouvrir les Voies du Seigneur.

Pendant près de vingt ans, Zaki avait cherché, vainement, un pouvoir qui ne lui était pas destiné dans ces années-là, et quand son heure avait sonné, il monta sur la plus haute marche du podium. Tel est le destin qu’Allah, Le Tout-Puissant, trace pour ses créatures. En mettant en place la majorité actuelle, on avait espéré que ce serait dans la durée, au moins pour les cinq (5) années à venir afin de permettre au Niger de capitaliser les fruits de la stabilité politique indispensable au décollage économique et social du pays. On n’avait point érigé cette alliance pour se retrouver aujourd’hui en train de chercher un pou sur un crâne rasé, mais bien une alliance de construction nationale afin de conjurer tous les vieux démons de la politique politicienne qui avaient tant nui à ce pays.

Du moins, telle était notre conviction à OPINIONS et nous sommes persuadés que tel était également le cas chez tous les vrais militants de l’ancienne CFDR. De l’opinion en général Le Niger et le monde entier avaient été les témoins privilégiés de l’alliance stratégique entre le PNDS de Issoufou Mahamadou et le Lumana de Hama Amadou en 2011. Bien avant cela, ces deux personnalités politiques avaient déjà montré par le passé qu’elles pouvaient se retrouver ensemble pour construire le Niger de demain. C’était déjà le cas en 1995, la période qu’on avait appelée, à l’époque, ‘’le gouvernement de la courte majorité’’, où Issoufou Mahamadou occupait le perchoir de l’Assemblée Nationale, pendant que Hama Amadou dirigeait la primature.

Malgré la brièveté de cette alliance (11 mois seulement), beaucoup de choses intéressantes avaient été aperçues entre ces deux alliés dont chacun avait gardé de très bons souvenirs de cette cogestion du pouvoir. Aujourd’hui, à la surprise générale, pendant que le ciel nigérien dégage une éclaircie impressionnante, des nuages artificiels, genre cumulo-nimbus, se sont brusquement amoncelés sur nos têtes, annonçant ainsi de terribles orages politiques. Qu’est-ce qui arrive au Niger ? L’opinion nationale et internationale ne comprendront jamais cette situation artificielle qui risque de replonger le Niger dans les ténèbres à un moment où il commence à apercevoir le bout du tunnel grâce à la mise en oeuvre de l’ambitieux programme de renaissance de ses fils.

Alors, sommes-nous irrémédiablement maudits pour ne pas faire preuve d’un minimum de distinction et de patriotisme pour ne nous laisser guider que par de simples, mais très réductrices, ambitions pouvoiristes ? Voyez-vous, le programme de la renaissance du Niger, dans ses différentes déclinaisons, est un noble projet politique qui devrait recueillir l’adhésion de tous les patriotes soucieux du devenir de leur pays. Ne dit-on pas souvent que les hommes passent à la tête de l’Etat, mais leurs traces demeurent à jamais dans la pierre, aussi bien positivement que négativement.

Qui au Niger se souvient, aujourd’hui, d’une seule réalisation à l’actif de Mahamane Ousmane en trois ans de présidence de la République, mis à part la gabegie qu’il avait, durablement, instaurée au sommet de l’Etat ? Oui, qui se souvient de Mahamane Ousmane sans se rappeler cette époque noire de notre histoire récente où on vendait le Brevet et le Bac, sous les appellations contrôlées de ‘’Babba ko Karami’’ (le grand ou le petit) à Katako ? Nous l’avons toujours dit, mais écrit aussi : Mahamane Ousmane est et reste l’exemple achevé de l’accident dans toute l’acceptation du terme dans l’histoire politique contemporaine du Niger !

Aujourd’hui, certes, tout n’est point … rose comme on l’aurait souhaité, mais force est de reconnaître que quelque chose se passe au Niger ; que ce pays regarde l’avenir avec espoir depuis les élections générales de 2011 ; que l’insécurité alimentaire de ces dernières années ne s’est pas commuée en famine comme dans le passé ; que la mal gouvernance chez certains de nos voi sins est en train de mettre en péril l’existence même de ces Etats ; enfin, last but not the least, le Niger est aujourd’hui, de l’avis de tous les observateurs politiques étrangers , l’un des chouchous de la communauté internationale rien que pour l’orthodoxie avec laquelle les deniers publics sont gérés.

Il faut remonter aux années Kountché pour trouver cette aura positive dont bénéficie le Niger sur la scène internationale. Enfin pour clore ce chapitre, il faut retenir que l’histoire, la grande Histoire jugera chacun à l’aune de ses responsabilités demain, car, inexorablement viendra demain. Et ce jour-là, on accolera l’infamie ou l’honneur auprès du nom de chaque acteur qui aura, un moment, méconnu les intérêts du peuple nigérien pour ne voir que son épanouissement personnel au détriment des intérêts supérieurs de la nation nigérienne. Savoir identifier les problèmes Il est fréquent de rencontrer des militants du PNDS, du Lumana ou encore d’autres partis de la majorité qui se plaignent régulièrement du fait qu’ils sont laissés pour compte depuis le début de la Septième république.

C’est-là une réalité qu’on ne saurait nier. Mais peuton, objectivement, satisfaire tout le monde en même temps ? Apparemment non ! Souvent, on fait des reproches infondés au Chef suprême alors même que sa mission à la tête de l’Etat ne se confond point à la gestion quotidienne des desiderata des uns et des autres. Le véritable problème qui cause le blocage de l’ascenseur dans nos sociétés, c’est justement la faillite de ces corps intermédiaires qui n’arrivent plus à assurer leurs fonctions de courroie de transmission entre le sommet et la base :

qu’un certain Zakou Djibo alias Zakaï se plaigne de ne point capter des marchés publics, ou qu’un autre militant PNDS se plaigne de la même chose, est-ce là une faute imputable au Président Issoufou ou au régime de la Septième république ? En réalité, ce qui crée fondamentalement ce genre de situation, c’est plus une question d’homme qui l’explique que la faillite du système en place ! Que valent aujourd’hui beaucoup de ces ministres qui ne rendent point la tâche facile au régime et qui, par des comportements irresponsables approvisionnent, littéralement, la charrette des frustrés ?

Le PNDS dispose d’une dizaine de portefeuilles ministériels et de nombreuses directions générales ; le Lumana n’en est pas moins loti avec huit portefeuilles et plusieurs directions. Alors, si les militants de ces formations politiques sont souvent mécontents, à qui la faute ? A quoi servent tous ces ministres qu’ils ont parfois adoubés pour occuper ces postes prestigieux ? Voudrait-on que le Président de la République descende de son piédestal pour venir interférer dans ces affaires de gestion de basse-cour ? Soyons raisonnables, mais surtout sérieux, même avec des jours de 72 heures ne lui suffiront pas pour cela ! Le Président de la République pense à tout le Niger, là-haut du sommet de la pyramide, il guide le pays, aussi, s’il y a des gens dont il faut se plaindre dans la chaîne de responsabilité, alors il faut les chercher dans les différentes strates de la pyramide de l’appareil d’Etat.

Il faut donc savoir identifier les problèmes, mais surtout les véritables responsables. Au demeurant, comme on vient de le voir dans cette longue dissertation, les problèmes qui assaillent la majorité actuelle sont plus le fait d’individus incapables de faire face à leurs responsabilités qu’au système lui-même, car en définitive, quel que soit le système mis en place, sa viabilité et surtout sa vitalité dépendront toujours de la qualité des hommes chargés de l’animer ; et aujourd’hui, c’est un truisme que de reconnaitre que certains, à l’épreuve, ne sont, malheureusement, point à la hauteur de la tâche !

A présent, après presque 24 mois de fonctions ministérielles, le Président Issoufou Mahamadou devrait songer, en toute objectivité, à un profond remaniement, non pas seulement au niveau du seul gouvernement, mais aussi à tous les postes de responsabilités de la République, car un changement est toujours bénéfique dans un pays en voie de développement, le peuple ayant le sentiment que les choses bougent dans cette rotation des décideurs à tous les niveaux, surtout aussi parce que, après un certain temps, beaucoup sombre dans la routine et n’innove plus !

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