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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Visite d’une délégation ministérielle en charge de l’Environnement au Parc W : Constater les travaux réalisés par le PAPE
Publié le vendredi 10 juillet 2015   |  Le Sahel


Adamou
© Autre presse par DR
Adamou Chaiffo, ministre de l`Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable


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Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité Publique et du Développement Durable et son homologue béninois en mission au Niger ont effectué hier une visite au parc régional de W. Les deux ministres, qui étaient accompagnés d’une importante délégation composée notamment du Commissaire de l’UEMOA en charge du volet environnement, du représentant résident du PNUD au Niger, des représentants de l’UE, des responsables des ministères de l’Environnement du Burkina Faso et du Togo, ainsi que du directeur général de l’Environnement et de leurs proches collaborateurs, sont allés constater de visu les réalisations du Programme d’Appui aux Parcs de l’Entente (PAPE) dans la partie nigérienne du Parc du W.
Cette visite est organisée en marge de la session du conseil des ministres de l’Environnement qui se tient ce vendredi 10 juillet, et leur a permis d’avoir d’amples explications sur les actions de ce programme.
Il s’agit notamment de trois ouvrages, à savoir la piste régionale qui traverse le parc, le seuil d’épandage de Libatchek et la digue en buttage au niveau de la mare de Moussa Kwara.
Ces trois ouvrages, financés par l’Union Européenne à travers le 10ème FED, entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Commune d’Amélioration de l’Environnement (PCAE) de l’UEMOA.
Il faut souligner que le PAPE est un programme de l’organisation d’intégration sous6régionale qui a pour objectif de contribuer à la conservation de la biodiversité et des services éco systémiques pour un développement durable en Afrique de l’Ouest.

La piste régionale, voie latéritique transversale longue de 52km à l’intérieur du parc, a constitué la première étape de la visite des deux ministres et des membres de leurs délégations. Dotée de plusieurs sous-ouvrages (37 au total) dont des ponts, des tronçons submersibles ou des radiers, la piste régionale permet de faire la jonction facilement entre les trois parties du parc régional à savoir le Burkina, le Bénin et le Niger. La piste coûtera à terme la somme de 175 millions de francs FCA. Selon le responsable du chantier, l’entreprise a privilégié la main d’oeuvre locale tout au long des travaux de réalisation, ce qui a-t-il dit a permis aux habitants des villages d’avoir des revenus consistants.
Au niveau du seuil de Libatchek d’une superficie de 985km2 pour un coût global de 8 millions 575 mille francs CFA, le ministre a obtenu d’amples éclaircissements sur les aspects techniques de l’ouvrage mais aussi et surtout sur l’objectif visé à travers sa réalisation. En effet, le seuil permettra de retenir non seulement une importante quantité d’eau en surface, mais aussi de créer une zone humide pour attirer plus d’animaux et développer une avifaune autour dudit seuil. Ce dernier sera un point supplémentaire qui augmentera aussi la quantité du pâturage disponible avec un effet induit certain, la densification des animaux autour du bassin sur un rayon de 5km.
La concentration d’animaux et autres oiseaux a l’avantage d’attirer plus de touristes qui, désormais, n’auront plus à parcourir des kilomètres loin des pistes pour voir les animaux sauvages et contempler la beauté faunique. Le seuil qui est constitué essentiellement d’un grand réservoir profond et s’étalant sur un grand périmètre est d’ores et déjà achevé et offre d’excellentes conditions pour le développement des espèces aussi diverses que variées telles que les hippopotames, les éléphants, les buffles, les Kob buffles, les kob Defassa, le damalisque, ainsi que toutes sortes d’herbes et espèces d’arbres.
Après le seuil de Libatchek, les ministres se sont rendus à la mare de Moussa Kwara. Ici, c’est une digue en buttage longue d’environ 1,5 km qui est érigée, pour une hauteur de 5 mètres. Construite suivant une technique qui lui permet de résister à l’érosio , la digue a permis aux populations locales d’engranger plus de 17 millions de francs CFA de revenus grâce au cach for work (main d’oeuvre). La digue de Moussa Kwara a coûté 113 millions de francs CFA. Grâce à sa réalisation, la mare retiendra plus d’eau et verra la concentration ou la densité faunique s’accroître tout autour.

Zabeirou Moussa

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